Ma Clinique : L'information médicale par des professionnels de la santé
  • A la une
  • Actualités
  • Médecines douces
  • Chirurgie esthétique
  • Enfants
  • COVID-19NEW
Pas de résultat
View All Result
Ma Clinique : L'information médicale par des professionnels de la santé
Pas de résultat
View All Result

Accueil » Médecines douces » La luminothérapie face à la jaunisse du nourrisson

La luminothérapie face à la jaunisse du nourrisson

par Ma Clinique
26 février 2022
dans A la une, Médecines douces
Temps de lecture : 3 min
La luminothérapie face à la jaunisse du nourrisson

La luminothérapie face à la jaunisse du nourrisson

Sommaire

  • Le problème de santé
  • Les études de référence
  • Descriptif de la méthode
  • Les mécanismes d’action
  • Bénéfices
  • Quels sont les risques ?
  • Conseils pratiques
  • À qui s’adresser ?

Le problème de santé

La jaunisse néonatale survient au cours de la première semaine de vie chez environ 60 % des nourrissons par ailleurs en bonne santé. La bilirubine, un pigment jaune normalement formé dans le foie lors de la dégradation des globules rouges, ne parvient pas toujours à être efficacement éliminé par le bébé, ce qui engendre cette jaunisse. La peau et le blanc des yeux du nouveau-né deviennent jaunâtres. Il refuse le sein ou le biberon. Il est somnolent ou irritable. Il perd du poids. Ses selles deviennent blanches, beiges ou grisâtres. La jaunisse peut être grave quand un dépôt de bilirubine dans certaines zones du cerveau entraîne des lésions irréversibles et susceptibles de provoquer une paralysie cérébrale, une surdité, des troubles du langage ou des retards de développement. De façon générale, le foie n’accomplissant plus ses fonctions régulatrices correctement, s’ensuit chez le bébé une hyperbilirubinémie non conjuguée, c’est-à-dire un excès de bilirubine. Chez certains nourrissons, un déficit enzymatique constitue une cause importante de jaunisse. La maladie peut aussi résulter d’un accroissement de la circulation entéro-hépatique, ce circuit en boucle effectué par les acides biliaires entre le foie et l’intestin grêle.

Les études de référence

Une revue systématique a permis de vérifier les bénéfices et les risques d’une séquence de photothérapie chez les nourrissons atteints de jaunisse. Après avoir identifié quatorze études, la revue a confirmé l’efficacité et l’innocuité de ce traitement thérapeutique, à l’hôpital comme à domicile.

Descriptif de la méthode

La photothérapie, appelée également luminothérapie ou héliothérapie, consiste à traiter la jaunisse du nouveau-né par un apport de luminosité sur sa peau. Un système électrique projette de fortes lumières bleues ou blanches sur le corps du bébé qui va l’absorber par la peau. Elles aident l’organisme à dégrader la bilirubine. Que soient utilisées des lampes placées au-dessus du berceau ou une couverture composée de fibres optiques, la thérapie expose toute la surface du corps à la lumière, le temps que le foie du bébé prenne la relève pour réguler la bilirubine. Par rapport à l’utilisation d’une source lumineuse distante (lampe), la photothérapie rapprochée réduit la durée du traitement. L’exposition doit durer jusqu’à la disparition totale des symptômes.

Les mécanismes d’action

L’énergie fournie par la lumière à la peau du nourrisson convertit la bilirubine en une forme soluble dans l’eau grâce à deux processus principaux : la photo-isomérisation et la photo-oxydation. Ils entraînent des modifications mineures de la structure moléculaire de la bilirubine qui lui permettent d’être excrétée par le foie ou les reins. Le taux de production de ces formes hydrosolubles de bilirubine dépend d’abord de la longueur d’onde de la lumière. Il est plus élevé quand elle est comprise entre quatre cent cinquante et quatre cent quatre-vingt-dix nanomètres. En deuxième lieu, l’intensité de la lumière est un facteur important. Le taux de conversion de la bilirubine augmente en effet proportionnellement avec cette intensité, sans que l’on observe un point de saturation. Pour atteindre une intensité maximale, des lumières plus fortes peuvent être utilisées et des sources lumineuses sont rapprochées le plus proche possible de la peau. Enfin, un troisième facteur joue un rôle essentiel : la surface de la peau exposée à la lumière. Plus la zone sera grande, plus le taux de conversion de la bilirubine sera important.

Bénéfices

Qu’elle utilise une lumière naturelle avec des réflecteurs, des ampoules conventionnelles ou des fibres optiques, la photothérapie est devenue la méthode de traitement standard et privilégiée de l’hyperbilirubinémie néonatale en raison de son caractère non invasif et de son innocuité. Une utilisation rapide et efficace de un à trois jours en maternité ou à domicile élimine presque tous les risques de transfusion sanguine pour les nourrissons atteints d’hyperbilirubinémie sévère, et ce traitement diminue clairement l’incidence des jaunisses aiguës.

Quels sont les risques ?

Des intensités lumineuses trop élevées et une exposition trop longue peuvent provoquer une hyperthermie, autrement dit une augmentation de la température corporelle résultant d’une accumulation de chaleur. Il est également possible qu’un bébé sous photothérapie présente temporairement des éruptions cutanées ou des selles molles. On va alors conseiller de lui faire boire plus de liquides, par exemple en l’allaitant plus souvent. Une précaution est par ailleurs à prendre de façon systématique vis-à-vis des yeux du nourrisson. Ces derniers doivent évidemment être protégés et l’on utilise des lunettes spéciales lors de chaque exposition afin d’éviter toute lésion.

Conseils pratiques

Des rideaux en matériaux réfléchissants placés autour de l’unité de photothérapie ont le potentiel d’augmenter l’éclairage. Attention toutefois face au risque d’hyperthermie, et pour l’éviter, pensez toujours à faire boire le bébé toutes les deux à quatre heures, donc huit à douze fois par jour, pendant au moins vingt minutes à chaque fois. Il faut aussi savoir qu’une séquence de photothérapie sur un bébé peut être une source d’anxiété chez la maman dans une maternité, et par là-même perturber l’allaitement. On peut pallier à ce problème en minimisant la séparation entre la mère et l’enfant, notamment en pratiquant la photothérapie dans la chambre de la maman et en permettant des soins peau à peau plus réguliers avec son bébé. Chez certains nourrissons, le taux de bilirubine recommence à augmenter après la fin de la phase de photothérapie à la sortie la maternité. Pas de panique si cela arrive, une seule nouvelle séance sera nécessaire et suffisante.

À qui s’adresser ?

Un infirmier ou une sage-femme sont les professionnels appropriés pour dispenser cette INM, dès lors qu’ils y ont été formés.

★★★★★

Précédent

Une nouvelle analyse met en évidence les changements dans le personnel de santé américain pendant la pandémie de COVID-19

Suivant

Une étude révèle la durée optimale des traitements pour les patients atteints d’un cancer de la prostate à haut risque

Ma Clinique

Ma Clinique

L'équipe Ma Clinique : professionnels de la santé et spécialistes en médecine générale.

En rapport avec cet article

L'hormone anti-müllérienne joue un rôle actif dans le syndrome des ovaires polykystiques
Actualités médicales

Les biologistes de Penn montrent des preuves d’une course aux armements génomiques bilatérale impliquant de l’ADN répétitif

28 mai 2022
Study: Distinct antigenic properties of the SARS-CoV-2 Omicron lineages BA.4 and BA.5. Image Credit: Fit Ztudio/Shutterstock
Actualités médicales

Exploration des traits antigéniques des sous-variants SARS-CoV-2 Omicron BA.5 et BA.4

28 mai 2022
Une nouvelle découverte pourrait aider à mieux comprendre comment les cellules migrent au début du développement
Actualités médicales

L’exposition des communautés microbiennes aux antibiotiques pourrait faciliter la propagation des gènes codés par les plasmides

27 mai 2022
Le gène GPR126 pourrait jouer un rôle essentiel dans le développement du placenta, révèle une étude
Actualités médicales

Comprendre les transposons fournit un nouveau point de départ pour générer des outils d’édition de gènes plus puissants

27 mai 2022
Study: Subcutaneous delivery of an antibody against SARS-CoV-2 from a supramolecular hydrogel depot. Image Credit: Corona Borealis Studio/Shutterstock
Actualités médicales

Un hydrogel polymère-nanoparticule pour délivrer par voie sous-cutanée des anticorps largement neutralisants contre le SRAS-CoV-2

27 mai 2022
Les amines aromatiques dans les selles des animaux domestiques pourraient être un signe de problèmes de santé pour les humains
Actualités médicales

Les foires aux bestiaux avant l’Aïd pourraient déclencher une deuxième vague de dermatoses nodulaires

27 mai 2022

Articles populaires

Quels sont les différents soins dentaires pratiqués en urgence ?

27 mai 2022
Comment ouvrir une clinique ?

Comment ouvrir une clinique ?

26 mai 2022
Otoplastie : chirurgie des oreilles décollées

Otoplastie : chirurgie des oreilles décollées

25 mai 2022
Combien de temps faut-il pour que le nez dégonfle après une rhinoplastie ?

Rhinoplastie : combien de temps faut-il pour que le nez dégonfle ?

25 mai 2022
Comment se faire vomir ?

Comment se faire vomir ? Techniques et astuces

25 mai 2022

Articles recommandés

La réalité virtuelle contre l’acrophobie

La réalité virtuelle contre l’acrophobie

1 mai 2022
Activités physiques adaptées à l’obésité

Activités physiques adaptées à l’obésité

20 avril 2022

Quelles sont les différences entre le CBD et le THC ?

5 mars 2021
L’importance de la confiance en soi

Psychologie et émotion : l’importance de la confiance en soi dans une relation

13 octobre 2020

La chirurgie dentaire : une technique de pointe

5 février 2021
Les hommes et les risques de la chirurgie esthétique

Les hommes et les risques de la chirurgie esthétique

18 mai 2021
Cynothérapie pour améliorer la vie des personnes schizophrènes âgées

Cynothérapie pour améliorer la vie des personnes schizophrènes âgées

10 janvier 2022
Les 30 fausses "médecines douces" : attention arnaque !

Les 30 fausses « médecines douces » : attention arnaque !

8 mai 2022
L’électrostimulation pour les maladies respiratoires chroniques

L’électrostimulation pour les maladies respiratoires chroniques

22 mars 2022
Le magnésium contre la migraine

Le magnésium contre la migraine

24 janvier 2022
Cynothérapie pour la dépression de personnes souffrant de démence

Cynothérapie pour la dépression de personnes souffrant de démence

5 janvier 2022
Quelles sont les précautions à prendre à la plage avec vos enfants ?

Quelles sont les précautions à prendre à la plage avec vos enfants ?

24 mai 2022

Qui sommes-nous ?

Ma Clinique

Ma Clinique : L'information médicale par des professionnels de la santé

Partenaires

Articles récents

  • Les biologistes de Penn montrent des preuves d’une course aux armements génomiques bilatérale impliquant de l’ADN répétitif 28 mai 2022
  • Exploration des traits antigéniques des sous-variants SARS-CoV-2 Omicron BA.5 et BA.4 28 mai 2022
  • L’exposition des communautés microbiennes aux antibiotiques pourrait faciliter la propagation des gènes codés par les plasmides 27 mai 2022
  • Comprendre les transposons fournit un nouveau point de départ pour générer des outils d’édition de gènes plus puissants 27 mai 2022
  • Un hydrogel polymère-nanoparticule pour délivrer par voie sous-cutanée des anticorps largement neutralisants contre le SRAS-CoV-2 27 mai 2022

Catégories

  • A la une
  • Actualités médicales
  • Chirurgie esthétique
  • Enfants
  • L'actualité du COVID-19
  • Médecines douces
  • Mentions légales
  • Contactez-nous

© 2022 Copyright - L'information médicale par des professionnels de la santé.

Pas de résultat
View All Result
  • A la une
  • Actualités
  • Médecines douces
  • Chirurgie esthétique
  • Enfants
  • COVID-19

© 2022 Copyright - L'information médicale par des professionnels de la santé.

Ce site utilise les cookies. En continuant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation des cookies afin d'assurer le bon déroulement de votre visite et de réaliser des statistiques d'audience. Visitez nos mentions légales .