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Le problème de santé
Quatre-vingts pour cent des Français auront eu dans leur vie une lombalgie, autrement dit un mal de dos. Parmi eux, 10 % vont développer des douleurs persistantes ou chroniques. Huitième motif le plus fréquent de consultation en médecine générale, et quatrième chez les quadragénaires, la lombalgie commune n’est pas pour autant une maladie mais un symptôme d’origine multifactorielle.
L’étude de référence
Une méta-analyse a évalué l’utilité d’un traitement ostéopathique dédié à la lombalgie. Quinze essais randomisés ont été inclus, dix portant sur des lombalgies non spécifiques, trois sur celles de femmes enceintes et deux sur celles de mamans venant d’accoucher. L’INM a montré une efficacité, sauf pour les femmes enceintes.
Descriptif de la méthode
La méthode ostéopathique structurelle dédiée à la lombalgie commune vise à libérer les tensions musculaires et les blocages articulaires par des techniques manuelles. Elle comprend trois à quatre séances de quarante-cinq minutes espacées d’une à deux semaines. L’ostéopathe concentre son travail sur les os, les articulations et les muscles après avoir observé le corps en position fixe puis en mouvement. Il réalise des tests et des palpations afin de localiser les anomalies fonctionnelles. Fondé sur des bases anatomiques et physiologiques, le protocole de manipulations s’effectue doucement pour libérer les muscles et les structures ostéo-articulaires, tendineuses et nerveuses.
Les mécanismes d’action
Cette méthode facilite l’autorégulation et l’autoguérison du corps en ciblant les zones de tension biomécanique ou de dysfonctionnement des tissus musculo-squelettiques susceptibles d’entraver des mécanismes physiologiques, notamment nerveux et vasculaires. Des travaux restent à mener pour expliquer comment l’INM redonne de la mobilité articulaire ou musculaire et soulage la douleur.
Bénéfices
La méta-analyse a montré une efficacité pour réduire la douleur et améliorer la qualité de vie. Dans un essai randomisé sur des patients souffrant de douleurs aiguës dans la colonne vertébrale, ont été observées après deux mois de traitement une diminution de l’intensité de la douleur et une amélioration de la composante mentale de la qualité de vie. Cette dernière est restée supérieure à ce que l’on observait dans le groupe témoin après six mois, alors que les niveaux de douleur redevenaient équivalents. Une nouvelle méta-analyse a confirmé ces bénéfices sur la qualité de vie après un an, toujours sans différence avec les groupes témoins sur la douleur.
Quels sont les risques ?
Un taux élevé d’effets indésirables (entre 30 et 60 %) a été relevé, principalement des gênes locales, une exacerbation de la douleur ou des maux de tête. Des effets généralement modérés et ponctuels (moins de vingt-quatre heures). Le risque d’accident grave post-manipulation est faible mais réel. Les complications les plus sévères s’avèrent d’origine vasculaire. Des hernies discales, des paralysies du diaphragme et des fractures sont également rapportées. On a aussi estimé le taux de décès à 2,7 pour dix millions de manipulations. Attention donc à qui vous vous adressez.
Conseils pratiques
Connaître la spécificité de votre lombalgie est essentiel pour la traiter correctement, d’autant que l’ostéopathie se montre inefficace sur certaines douleurs, comme celles situées au bas du dos qui irradient dans les jambes avec des fourmillements aux pieds ou celles persistant plus de trois mois en s’intensifiant. Le problème peut être grave et son traitement ne doit pas être retardé par des séances d’ostéopathie. Mais l’INM se combine utilement avec un programme spécifique de kinésithérapie visant à renforcer la masse musculaire abdominale et lombaire.
À qui s’adresser ?
Un ostéopathe est un professionnel reconnu par un diplôme nécessitant cinq ans d’études. Pour les professionnels de santé comme les médecins ou les kinésithérapeutes, un cursus plus court permet d’utiliser l’ostéopathie. Demandez si le praticien travaille selon la méthode structurelle.
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