Dans une récente revue publiée dans la revue Recherche alimentaire internationaleles chercheurs ont examiné l’impact des vitamines C et E et du β-carotène sur le microbiome intestinal pour comprendre comment les vitamines connues modifient le microbiote intestinal.
Sommaire
Arrière-plan
Un nombre croissant de preuves indique que le microbiome intestinal joue un rôle important dans la santé humaine et le développement de diverses maladies. Le régime alimentaire peut provoquer des changements dans le microbiome intestinal directement en modifiant l’état métabolique et la composition du microbiome intestinal ou indirectement en modifiant l’environnement intestinal. De plus, l’apport alimentaire est la méthode la moins intrusive et la plus directe pour influencer la composition du microbiome intestinal.
Outre la teneur en macronutriments de l’alimentation, tels que les lipides, les glucides et les protéines, l’apport en micronutriments, tels que les vitamines, peut également modifier la diversité et l’abondance du microbiome intestinal.
Les vitamines C et E et le β-carotène ont des propriétés antioxydantes et protègent les composants cellulaires en bloquant les radicaux libres réactifs. La vitamine C est également essentielle au fonctionnement normal du système nerveux central, tandis que la vitamine E est importante pour la protection des membranes cellulaires contre les dommages des radicaux libres.
Le Β-carotène est un caroténoïde courant et, avec les vitamines C et E, il a montré des effets bénéfiques dans le traitement de diverses maladies telles que le diabète de type 2, les maladies parodontales, la stéatose hépatique non alcoolique et la maladie de Parkinson. Compte tenu de leur rôle important dans la santé humaine, il est important de comprendre leur impact sur le microbiome intestinal.
Vitamine C et microbiome intestinal
La vitamine C est soluble dans l’eau et joue un rôle important dans la synthèse des hormones, du collagène et de la carnitine en favorisant l’absorption des ions de fer. Il contribue également au fonctionnement du système immunitaire. Diverses études sur des modèles animaux ont montré que la vitamine C améliore la santé immunitaire et la digestion et inhibe la croissance des bactéries. La supplémentation des aliments pour poulets de chair avec de la vitamine C a augmenté la Firmicutes/Bactériodètes rapport, amélioration de la santé intestinale et diminution Entérobactéries abondance.
On pense que l’hypertension est liée à la dysbiose du microbiome intestinal. Dans des modèles murins d’hypertension, la supplémentation en vitamine C a amélioré la richesse et la diversité du microbiome intestinal, réduit le stress oxydatif et l’inflammation et abaissé la tension artérielle. In vitro des études utilisant un réacteur de fermentation ont montré que le traitement à la vitamine C augmentait l’abondance de Firmicutes, Actinobactérieset Verrucomicrobieet a diminué l’abondance au niveau du phylum de Bactériodètes, tout en augmentant l’abondance relative au niveau du genre de Bifidobacterium, Faecalibacterium, Roseburia, et Akkermansia.
Impact de la vitamine E sur le microbiote intestinal
La vitamine E est liposoluble et se trouve principalement dans les graines, les noix et les huiles comestibles. De ses huit isomères, l’α-tocophérol est le plus courant. La vitamine E a été utilisée dans le traitement d’appoint et préventif de la maladie d’Alzheimer, des maladies cardiovasculaires et de la stéatose hépatique non alcoolique.
Des études interventionnelles chez l’homme ont rapporté les impacts potentiels de la vitamine E sur le microbiome intestinal. Des études menées auprès de femmes allaitantes et de nourrissons présentant une carence en fer ont indiqué une augmentation de l’abondance de Firmicutes après supplémentation en vitamine E. Les études ont également rapporté une diminution de l’abondance de Bactériodètes. Une autre étude portant sur des femmes enceintes a montré une diminution de l’abondance relative du phylum Protéobactéries comparé à Firmicuteset Actinobactéries après une supplémentation en vitamine E.
Des études sur des modèles animaux ont rapporté des améliorations dans l’abondance de Ruminococcaceae, Lachnospiraheae, et Roseburia après supplémentation en tocophérols. Dans des modèles murins de cancer du côlon associé à la colite, les régimes supplémentés en vitamine E ont considérablement modifié la diversité β et la composition du microbiome intestinal. In vitro Des études ont également montré une augmentation de l’abondance de Firmicuteset Actinobactéries et diminution de l’abondance de Bactériodètes associé à une supplémentation en vitamine E.
Le β-carotène et le microbiome intestinal
Le β-carotène est une source de vitamine A et se trouve dans divers légumes et fruits. Des études ont rapporté des propriétés anticancéreuses, antioxydantes, cardioprotectrices et immunomodulatrices associées au β-carotène. Diverses études d’observation longitudinales, dont certaines impliquant des femmes en post-partum, ont rapporté des associations positives entre la supplémentation en β-carotène et Firmicutes diversité et les associations négatives entre l’abondance de Bactériodètes et β-carotène.
Des études animales ont rapporté que la supplémentation en β-carotène entraînait une augmentation de la diversité α, des modulations du microbiome intestinal entraînant une réduction de la production de cytokines inflammatoires, une abondance accrue de Candidatus, Akkermansia, Faecalibaculum, et Stoquefichuset une abondance relative plus faible de Helicobacteraceae, Proteobacteria, Alloprevotella, Peptococcaceae, et Helicobacter.
conclusion
Dans l’ensemble, les résultats ont indiqué que la supplémentation en vitamines C et E et en β-carotène module la diversité et l’abondance du microbiome intestinal, maintient la fonction du système immunitaire et améliore la fonction de barrière intestinale. Divers animaux, humains et in vitro des études ont rapporté que la supplémentation en vitamines C et E et en β-carotène améliore la Firmicutes/ Bactériodètes rapport.