Un outil révolutionnaire exploite les connaissances scientifiques et les connaissances des utilisateurs pour lutter contre les carences en protéines chez les personnes âgées qui adoptent un régime alimentaire à base de plantes, garantissant ainsi un vieillissement plus sain et durable.
Étude : Développement d'un outil numérique pour calculer la qualité des protéines dans les repas à base de plantes des personnes âgées : approche de conception d'engagement des utilisateurs avec les utilisateurs finaux. Crédit d'image : Marilyn Barbone/Shutterstock
Dans une étude récente publiée dans le Journal de médecine participativedes chercheurs ont exploré la création d'un outil numérique pour garantir une qualité suffisante des protéines dans l'alimentation à base de plantes des personnes âgées. La conception de l'étude a impliqué des diététistes et a identifié les besoins et les obstacles à la pratique d'un régime alimentaire à base de plantes. L’objectif était de relever les défis nutritionnels posés par le vieillissement et les transitions végétales grâce à des solutions centrées sur l’utilisateur et scientifiquement fondées.
Sommaire
Arrière-plan
L’évolution mondiale vers une alimentation à base de plantes est motivée par les concepts de durabilité environnementale et de bienfaits pour la santé. Ces régimes réduiraient également les risques de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Cependant, ces régimes posent des défis aux personnes âgées, un groupe démographique européen en croissance.
Les aliments à base de plantes manquent souvent de suffisamment d'acides aminés essentiels par rapport aux protéines d'origine animale, ce qui rend les personnes âgées vulnérables à des carences en protéines qui pourraient entraîner une réduction de la masse musculaire, de la santé des os et un déclin cognitif. En outre, ce groupe d’âge est déjà confronté à des problèmes tels qu’une perte d’appétit et une activité extérieure limitée, qui peuvent encore exacerber les risques nutritionnels.
Même si l’augmentation des protéines alimentaires pourrait théoriquement combler ces lacunes, elle entre en conflit avec les objectifs environnementaux d’une alimentation durable. La planification des repas avec des sources de protéines complémentaires offre une solution prometteuse mais est complexe en raison de l'accès limité des consommateurs à des données détaillées sur les acides aminés. Les chercheurs ont également noté que les personnes âgées manquent souvent de familiarité avec ces complexités nutritionnelles, ce qui nécessite une éducation ciblée pour réussir des changements alimentaires.
À propos de l'étude
La présente étude a utilisé une conception centrée sur l'utilisateur pour développer un outil numérique permettant d'optimiser la qualité des protéines dans les régimes à base de plantes destinés aux personnes âgées. Les chercheurs ont mené trois entretiens de groupe au Danemark et aux Pays-Bas, impliquant des diététistes et des personnes âgées. Les participants ont été sélectionnés par échantillonnage raisonné afin de garantir une population d'étude diversifiée mais pertinente. L'étude a été structurée en trois phases pour comprendre les besoins, conceptualiser des solutions et tester la convivialité des solutions.
Capture d'écran 2 : ajouter un nouveau client, 3A : ajouter un apport alimentaire, 4A : nouvelle séance de consultation et 5 : alternatives ; tous utilisés dans la procédure pas à pas cognitive. La capture d'écran 2 montre comment ajouter un nouveau client avec les détails du client ; la capture d'écran 3A montre comment ajouter un nouveau produit séparé par moments de repas ; la capture d'écran 4A montre les commentaires donnés sur l'apport alimentaire original et alternatif en termes de durabilité, d'apport en protéines et de qualité des protéines ; la capture d'écran 5 est la capture d'écran où des alternatives (vertes) peuvent être choisies pour les produits originaux (bleus).
Au cours de la première phase, une analyse utilisateur-tâche-environnement a été réalisée pour recueillir des informations sur les fonctionnalités de l'outil, les préférences de l'utilisateur et les scénarios d'utilisation idéaux. Ce processus a identifié des fonctionnalités appréciées à la fois par les diététistes et les personnes âgées, telles que la personnalisation du régime alimentaire, les commentaires sur la qualité des protéines et les interfaces conviviales.
La deuxième phase a utilisé des méthodes créatives pour générer et affiner des idées pour l'outil. Sur la base d'éléments tels que des mécanismes de retour d'information personnalisés et des options de saisie flexibles, les solutions ont été notées en fonction de leur faisabilité et de leur pertinence. Notamment, les méthodes de brainstorming telles que le brainwriting ont contribué à générer des idées innovantes pour combler les lacunes des bases de données et maintenir l'engagement des utilisateurs avec l'outil.
La phase finale impliquait une revue cognitive de prototypes d'outils, au cours de laquelle les participants ont fourni des commentaires sur la convivialité. Des défis tels que la compréhension des éléments de l'interface (par exemple, des icônes peu claires et des difficultés de navigation) ont été identifiés et résolus.
Parallèlement à ces efforts qualitatifs, les chercheurs ont également construit des bases de données intégrant la composition en acides aminés, les scores de digestibilité et les mesures de durabilité. L’étude a utilisé des algorithmes conçus pour calculer des scores personnalisés de qualité des protéines des repas (MPQS) et suggérer des ajustements alimentaires. Ces algorithmes ont pris en compte des facteurs tels que les préférences gustatives, la disponibilité des aliments et l'impact environnemental.
Principales conclusions
Les résultats ont montré qu’une approche centrée sur l’utilisateur résolvait efficacement les problèmes nutritionnels des personnes âgées qui passaient à un régime alimentaire à base de plantes. Compte tenu de leur expertise et de la complexité de l’évaluation de la qualité des protéines, les diététistes ont été identifiés comme le principal public cible du prototype d’outil. L'étude a également mis en évidence le besoin important d'une ressource pour faciliter la planification des repas afin d'optimiser l'apport en acides aminés essentiels.
L'analyse utilisateur-tâche-environnement a révélé des préférences partagées parmi les diététistes et les personnes âgées, notamment le désir d'un retour visuel clair, d'une facilité d'utilisation et de fonctionnalités telles que des recommandations personnalisées et des options de repas préprogrammées. Cependant, les diététistes ont donné la priorité à des données précises et fondées sur des données scientifiques, tandis que les personnes âgées ont souligné le besoin d'accessibilité et de simplicité.
De plus, l'analyse des groupes de discussion a identifié des solutions pratiques pour incorporer des entrées incomplètes dans la base de données, impliquer les utilisateurs avec des éléments interactifs et fournir des informations nutritionnelles pertinentes. L'analyse cognitive pas à pas a identifié des problèmes critiques d'utilisabilité, ce qui a conduit les chercheurs à affiner la conception et les fonctionnalités de l'interface. Les exemples incluent la difficulté des personnes âgées à comprendre la navigation et le besoin d'une interface simplifiée, ainsi que la préférence des diététistes pour les rapports personnalisables.
La base de données et les algorithmes utilisés dans l'outil ont également contribué à développer un cadre innovant pour évaluer MPQS. Ces scores ont permis d’obtenir un retour précis sur l’adéquation des profils d’acides aminés essentiels. Ils ont proposé des ajustements alimentaires grâce à trois algorithmes adaptés : substitution gramme par gramme, ajustements proportionnels et ajout de composants manquants.
Si le prototype répondait efficacement aux besoins des diététistes, les personnes âgées exprimaient certaines réserves, notamment concernant la culture numérique et la compréhension de données nutritionnelles complexes. Ces commentaires ont souligné l’importance de fournir une formation de base sur la qualité des protéines avant une adoption plus large par les non-experts.
Conclusions
L'étude a démontré qu'une approche centrée sur l'utilisateur peut être utilisée pour développer des outils permettant d'améliorer la qualité des protéines dans les régimes à base de plantes, en particulier pour les diététistes s'occupant de clients plus âgés. Bien que prometteurs, les résultats indiquent également que l’application du prototype chez les personnes âgées nécessite une formation de base sur la qualité des protéines.
Les chercheurs ont déclaré que les futures itérations devraient intégrer des améliorations en matière d'utilisabilité, valider le cadre MPQS et étendre les bases de données pour une pertinence mondiale. Des tests d'utilisabilité supplémentaires, y compris des scénarios réels et une adaptation culturelle, sont essentiels pour garantir l'efficacité de l'outil. Une collaboration continue avec les utilisateurs finaux, tels que les personnes âgées, reste cruciale pour une mise en œuvre efficace.