Dans une étude récente publiée dans ECMédecinecliniqueles chercheurs étudient l’association entre les niveaux d’activité physique chez les jeunes enfants et leur développement, leurs caractéristiques socio-comportementales et leur qualité de vie.
Étude: Activité physique chez les jeunes enfants dans tous les états de développement et de santé : l’étude ActiveCHILD. Crédit d’image : spas/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
La santé et le bien-être biopsychosocial des enfants sont étroitement liés à leur niveau d’activité physique. En fait, cette association a été largement reconnue dans diverses directives sanitaires, y compris celles publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cependant, des études montrent que les niveaux d’activité des enfants commencent à décliner dès qu’ils commencent l’école, avec peu d’interventions actuellement disponibles pour remédier à cette baisse des niveaux d’activité physique. De plus, certaines des lacunes de la recherche sur les niveaux d’activité physique chez les enfants comprennent le recours aux rapports parentaux sur les niveaux d’activité des enfants plutôt qu’à des évaluations quantitatives à l’aide d’appareils portables qui fournissent des mesures plus précises.
Les enfants ayant des problèmes de santé ou de développement ne sont souvent pas inclus dans les évaluations de l’activité physique, ce qui fait qu’ils sont étudiés séparément et ne sont pas inclus dans les enquêtes et les lignes directrices au niveau de la population. Un tel traitement différentiel des jeunes enfants ayant des problèmes de santé et de développement peut perpétuer les inégalités dans les directives et les politiques de santé.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs rapportent les résultats de l’étude ActiveCHILD, qui a enquêté sur le comportement de santé quotidien de l’activité physique et du mouvement chez les jeunes enfants, indépendamment de l’état de santé et du développement. Les chercheurs ont discuté des modèles et des niveaux d’activité physique des enfants âgés de un à trois ans, ainsi que de l’association entre les niveaux d’activité physique et le comportement social, le développement et la qualité de vie globale.
Des données longitudinales ont été recueillies pour les enfants âgés de un à trois ans inscrits à l’étude ActiveCHILD, recrutés dans 13 organisations du National Health Service au Royaume-Uni. Les lignes directrices sur les meilleures pratiques, y compris le soutien du droit de l’enfant à prendre ses propres décisions concernant sa participation ou sa contribution, lui permettant de prendre des décisions éclairées et sa sensibilité au choix de l’enfant de ne pas participer, ont été suivies au cours de l’étude.
Un accéléromètre porté à la taille a été utilisé pour recueillir des données sur l’activité physique chaque semaine auprès des participants inscrits entre juillet 2017 et août 2018. Des questionnaires validés ont été utilisés pour recueillir des informations sur le développement de l’enfant, les facteurs sociodémographiques, la qualité de vie liée à la santé de l’enfant et actions des parents, tandis que les dossiers de santé ont été utilisés pour obtenir des données sur la santé de l’enfant.
Les données de taille et de poids ont été utilisées pour calculer l’indice de masse corporelle (IMC), tandis que le code postal de la zone de résidence a été obtenu pour attribuer des rangs liés à l’indice de privation multiple. Des données environnementales, y compris la proximité d’une aire de jeux extérieure sécuritaire et des données météorologiques pour la région, ont également été obtenues.
Tous les enfants semblent respecter les recommandations en matière d’activité physique
Les enfants âgés de un à trois ans respectaient régulièrement les exigences et les niveaux d’activité physique recommandés. Notamment, les résultats contredisent également la notion selon laquelle les enfants ayant des problèmes de santé et de développement devraient être soumis à des attentes plus faibles concernant les niveaux d’activité physique par rapport à leurs pairs qui n’ont pas de problèmes de développement ou de santé.
L’étude comprenait 282 enfants et les données couvraient tous les indices de privation multiple. Les modèles de niveau d’activité physique ont montré deux pics par jour, avec 6,44 heures consacrées à une activité physique de toute intensité et 2,78 heures consacrées à des niveaux d’activité physique très élevés, comme recommandé par l’OMS.
Alors que la mobilité était le principal prédicteur des niveaux d’activité physique intense et totale, aller à l’extérieur était également l’un des principaux prédicteurs des niveaux d’activité physique chez les enfants. Cependant, les niveaux d’activité physique des enfants n’étaient pas associés à leur qualité de vie globale liée à la santé. De même, les niveaux d’éducation n’étaient pas associés aux niveaux d’activité physique des participants.
Bien que d’autres études aient rapporté que les enfants ayant des problèmes de développement pourraient ne pas effectuer des niveaux de mouvement ou d’activité physique similaires à ceux de leurs pairs sans problèmes de développement, les résultats de l’étude indiquent que, s’ils ont la possibilité d’être actifs, les enfants ayant des problèmes de développement peuvent atteindre des niveaux d’activité physique qui dépassent attentes actuelles.
conclusion
Il a été constaté que les jeunes enfants âgés de un à trois ans respectaient quotidiennement les normes d’activité physique recommandées par l’OMS, les enfants ayant des problèmes de développement et de santé dépassant les attentes actuelles en matière d’activité physique. Ces résultats soulignent la nécessité d’attentes inclusives et d’ambitions uniformes pour promouvoir la participation universelle aux activités physiques chez les enfants.