Une récente Rapports scientifiques L’étude a analysé les effets de l’hormonothérapie ménopausique (MHT) sur la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) en fonction de la voie d’administration des œstrogènes.
Étude: Différents effets de l’hormonothérapie ménopausique sur la stéatose hépatique non alcoolique en fonction de la voie d’administration des œstrogènes. Crédit d’image : adriaticfoto/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
La NAFLD entraîne une accumulation importante de graisses et de triglycérides dans le foie, et ce dépôt n’est pas dû à une consommation excessive d’alcool ou de drogues. Sa prévalence chez les femmes ménopausées est supérieure à 20 % à l’échelle mondiale. De plus, elle peut évoluer vers des affections plus graves, telles que le carcinome hépatocellulaire et la cirrhose.
La survenue de la NAFLD est relativement moins fréquente chez les femmes préménopausées que chez les femmes et les hommes postménopausés. Cela indique que les œstrogènes pourraient jouer un rôle protecteur contre la progression de la NAFLD.
L’œstrogène freine la fibrogenèse et la prolifération des cellules étoilées dans le foie et réduit la fibrose hépatique. Son épuisement peut entraîner une prise de poids, une accumulation de graisse viscérale et des taux élevés de triglycérides et de cholestérol. La recherche a montré que la NAFLD et la progression de la fibrose hépatique peuvent être réduites chez les patients MHT.
Il convient de noter que les effets du MHT sur la NAFLD peuvent différer entre le traitement oral et transdermique du MHT. L’impact du MHT sur la prévalence de la NAFLD, basé sur l’administration d’œstrogènes, n’a pas été étudié à ce jour.
La présente étude comble cette lacune dans la littérature et analyse les effets de la NAFLD basée sur un traitement transdermique et oral du MHT pendant 12 mois chez les femmes ménopausées.
À propos de l’étude
Pour cette étude, les femmes ménopausées âgées de 45 à 60 ans ayant reçu du MHT pour soulager les symptômes de la ménopause et celles ayant subi un examen de routine ont été prises en compte.
La période considérée allait de janvier 2016 à décembre 2020. Le MHT consistait en un traitement aux progestatifs et aux œstrogènes pour les femmes ayant un utérus, mais uniquement aux œstrogènes pour les femmes sans utérus.
L’échantillon final était composé de 368 femmes et a été divisé en deux groupes en fonction de la voie d’administration des œstrogènes. 75 femmes ont reçu du MHT transdermique et 293 ont reçu du MHT oral.
La ménopause était définie comme une élévation des taux sériques d’hormone folliculo-stimulante supérieure à 20 UI/L ou comme une aménorrhée consécutive d’au moins 12 mois.
Principales conclusions
Les résultats documentés ici ont montré que les œstrogènes transdermiques pourraient être plus efficaces que le traitement aux œstrogènes par voie orale pour prévenir le développement ou la progression de la NAFLD chez les femmes ménopausées.
La progression de la NAFLD peut être évitée par les œstrogènes en exerçant un effet anti-stéatosique sur les hépatocytes et un impact anti-inflammatoire supplémentaire sur les cellules de Kupfer. Outre leurs effets directs, les œstrogènes ont des effets bénéfiques sur le métabolisme des lipides, ce qui peut empêcher le développement et la progression de la NAFLD.
Comparés aux œstrogènes oraux, les œstrogènes transdermiques prédisaient des effets différents ; cependant, les effets du MHT sur la NAFLD, basés sur la voie d’administration des œstrogènes, n’ont pas été comparés à ce jour.
Pour la première fois, la présente étude a démontré une prévalence significativement plus faible de NALFD dans le groupe MHT transdermique après 12 mois de MHT.
La différence de résultats selon les voies d’administration des œstrogènes pourrait s’expliquer par la modification des profils lipidiques après la MHT orale. Cela a été vérifié en raison de changements négligeables de poids et de tour de taille et de résultats de laboratoire, tels que la résistance à l’insuline.
Conformément à des recherches antérieures, après une MHT orale, les triglycérides ont augmenté de manière significative. Cela implique que le MHT transdermique devrait être envisagé pour les femmes ménopausées présentant une NAFLD préexistante ou un risque plus élevé de la développer.
Pour la première fois, les effets du MHT oral sur la progression de la NAFLD, en fonction du type de progestatif et de la dose d’œstrogène, ont été évalués. La progression de la NAFLD était plus fréquente avec une dose standard qu’avec une faible dose d’œstrogène.
Chez les femmes ménopausées en bonne santé, une dose standard d’œstrogène oral n’a pas eu d’effet négatif sur le foie en ce qui concerne la NAFLD. La recherche a cependant montré que les progestatifs peuvent influencer le métabolisme des lipides, des glucides et des protéines et provoquer des graisses. L’ajout d’un progestatif ou d’un type de progestatif n’a pas affecté la progression de la NAFLD.
Conclusion
En résumé, cette étude a montré que le MHT transdermique est plus bénéfique que le MHT oral pour prévenir le développement et la progression de la NAFLD. Les résultats documentés ici pourraient aider les prestataires de soins de santé à opter pour la meilleure option MHT.
Cette étude présente également plusieurs limites. Certains biais auraient pu exister en raison de la conception de l’étude rétrospective.
Pour résoudre ce problème, des essais contrôlés randomisés devraient être menés pour confirmer la supériorité du MHT transdermique. De plus, l’exercice et l’alimentation, deux facteurs considérés comme des mesures préventives et thérapeutiques de la NAFLD, n’ont pas été évalués.
De plus, le nombre de femmes recevant des œstrogènes par voie orale était bien supérieur à celui de celles recevant des œstrogènes transdermiques, ce qui conduisait à des échantillons déséquilibrés.