On estime à 3,5 millions en France le nombre de personnes concernées par la constipation chronique. Près d’une personne sur quatre a subi, subit ou subira la constipation et 70 % sont des femmes. La constipation n’est pas une maladie. Et contrairement aux idées reçues il n’est pas obligatoire, pour être en bonne santé, d’aller à la selle tous les jours. Tout est question de vitesse de transit intestinal, plus ou moins longue. Certaines personnes iront un jour sur deux, d’autres deux fois par jour… L’important est que les selles soient suffisamment hydratées pour permettre une évacuation adéquate. Voyons cela en détail et pour plus d’informations sur la santé, consultez ce blog tenu par une équipe de passionnés.
Sommaire
Les causes
L’accumulation des selles dans le côlon est une gêne, mais ne présente pas un risque pour la santé, aucun risque infectieux, en particulier. Cependant, ce désagrément est généralement mal toléré. La sédentarité représente la cause la plus souvent associée à la constipation. Mais chez la femme, la première cause de constipation est de retenir son envie. Faire davantage d’exercice et manger plus de légumes sont deux bonnes résolutions à adopter rapidement.
La constipation est liée à la déshydratation des matières fécales à l’intérieur du côlon. Et ce phénomène s’associe de fait à un ralentissement du transit intestinal. En cas de déshydratation extrême, le poids des selles peut n’être que de quelques dizaines de grammes.
Colique ou distale : 2 types de constipation
La constipation peut être due à différents malfonctionnements sur la partie terminale du tube digestif : le colon ou le rectum et l’anus. Il est important de les distinguer pour établir le traitement le plus adapté.
La constipation colique : le colon est paresseux
La constipation colique est liée à un ralentissement du transit au niveau du côlon. Les selles stagnent dans le gros intestin. Le côlon a normalement une fonction de « transporteur » des selles, il est chargé de les acheminer jusque dans le rectum. Si les contractions de ses parois sont faibles ou inefficaces, les selles stagnent et les parois coliques se distendent.
Ce type de constipation peut être en rapport avec un colon irritable qui est animé de mouvements inefficaces pour la progression des matières.
Au contraire, le colon peut être inerte, et c’est l’absence d’activité motrice propulsive qui empêche l’élimination correcte des selles. Le plus souvent, la constipation colique se caractérise par moins de trois selles par semaine, ceci volontiers associé à des ballonnements et des douleurs abdominales.
La diarrhée peut survenir en même temps que la constipation : le côlon irritable.
Une alternance de diarrhée et de constipation atteste souvent d’un côlon irritable. Il s’agit d’une inflammation du gros intestin qui devient hype-réactif. Les diarrhées sont en réalité de fausses diarrhées provoquées par l’irritation du côlon due aux selles accumulées durablement. Des douleurs à type de spasmes peuvent également survenir dans ce syndrome.
La constipation distale : le bouchon
Distale, signifie que la constipation correspond à une cause rectale ou anale. Les selles sont arrivées à destination, dans le rectum, mais pour une des raisons suivantes, leur évacuation ne se fait pas. Le plus souvent, elles durcissent, elles peuvent occasionner une sensation de gène et constituent un bouchon au niveau du sphincter anal.
La constipation distale est caractérisée par des difficultés à la défécation et une absence de la sensation de besoin. La perte du besoin peut être due à une dilatation du rectum (ce que l’on appelle le mégarectum), dans ce cas, les parois du rectum ne se contractent pas pour un volume de selles normal. Chez la femme, À force de réprimer ses envies, le corps se venge et la sensation du besoin disparaît. Le sphincter de l’anus peut également être peu sensible ou hypertonique : il ne s’ouvre pas pour des stimulations habituelles, causées par la présence de matières fécales dans le rectum. Autrement dit tout le système digestif est fonctionnel, mais l’anus ne permet pas l’évacuation des selles.
C’est dans le cas de constipation distale qu’il n’est pas rare de constater des effets secondaires dus aux efforts de poussée (hémorroïdes, fissures).