Dans un récent Avancées scientifiques étude, les scientifiques ont développé une nouvelle thérapie combinée nanozyme-probiotique pour la vaginite à Candida, qui montre sa capacité à tuer l’agent pathogène responsable, à restaurer le microbiote vaginal et à réduire la récurrence de l’infection vaginale.
Étude: Un hydrogel de nanozyme probiotique régule le microenvironnement vaginal pour le traitement de la vaginite à Candida. Crédit d’image : Saiful52 / Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
La vaginite à Candida est une infection fongique causée par Candida albicans. La prévalence mondiale de cette infection vaginale est de 75 % et environ 5 à 8 % des femmes touchées connaissent une récidive. Microbiote vaginal, en particulier la bactérie bénéfique dominante Lactobacillejoue un rôle essentiel dans la protection des cellules épithéliales vaginales contre les micro-organismes envahisseurs en produisant de l’acide lactique et des substances antimicrobiennes.
Quatre médicaments antifongiques, dont le clotrimazole, le fluconazole, le miconazole et la nystatine, sont largement utilisés pour traiter la vaginite à Candida. Cependant, l’utilisation à long terme de ces médicaments peut endommager les cellules et les tissus vaginaux normaux, entraînant ainsi un déséquilibre du microbiote vaginal, un déséquilibre acido-basique et une récurrence de l’infection.
Préparations thérapeutiques contenant Lactobacille semblent être très efficaces dans le traitement de la vaginite bactérienne grâce à la production de peroxyde d’hydrogène, d’acide lactique et de bactériocine. Cependant, l’agent pathogène responsable de la vaginite à Candida est plus tolérant à ces substances, entraînant ainsi l’échec du traitement.
Dans l’étude actuelle, les scientifiques ont développé un hydrogel d’acide hyaluronique réactif contenant des nanozymes produisant des radicaux hydroxyles et de l’acide lactique et du peroxyde d’hydrogène. Lactobacille pour traiter la vaginite à Candida.
Mode d’action de l’hydrogel
L’hydrogel d’acide hyaluronique a été préparé dans le but de détruire Candida albicans restaurer le microbiote vaginal et prévenir la récidive des infections.
Les scientifiques ont mené une série d’expériences pour déterminer le mode d’action de leur préparation. A cet effet, lors de son administration dans le vagin, l’hydrogel d’acide hyaluronique est dégradé par la hyaluronidase produite par Candida albicansconduisant ensuite à la libération localisée de nanozymes et de Lactobacillus.
À la libération, Lactobacille produit de l’acide lactique pour normaliser le microenvironnement vaginal et maintenir un pH acide. Une grande quantité de peroxydes d’hydrogène produite par Lactobacille ont ensuite été catalysés par des nanozymes pour générer des radicaux hydroxyles plus toxiques qui ont ensuite tué Candida albicans.
Caractérisation fonctionnelle de l’hydrogel
La caractérisation fonctionnelle de l’hydrogel d’acide hyaluronique a révélé que les nanozymes sont capables de détruire Candida albicans, même à une concentration inférieure de peroxyde d’hydrogène. Le traitement de la vaginite à Candida avec des nanozymes et Lactobacille causé une réduction de 70 % de la viabilité fongique ; cependant, un traitement avec Lactobacille seul n’a montré aucun effet sur la viabilité fongique.
Une analyse plus poussée a révélé que la combinaison de nanozymes et Lactobacille est très efficace pour générer des radicaux hydroxyles et endommager gravement la membrane cellulaire fongique; cependant, le traitement combiné n’a pas eu d’effet néfaste sur Lactobacille.
Les expériences menées à l’aide d’éléments cliniquement isolés Candida albicans a en outre confirmé que le traitement combiné a un fort impact négatif sur la viabilité et la capacité de formation de colonies de Candida albicans.
En ce qui concerne l’intégrité fonctionnelle à long terme, la préparation d’hydrogel s’est avérée conserver avec succès son activité antifongique lorsqu’elle est exposée à l’oxygène dans des conditions sous vide. Ainsi, l’oxydation ne peut pas détruire la fonctionnalité de la nanozyme-Lactobacille combinaison lorsqu’elle est stockée sous vide.
Le in vivo des expériences utilisant un modèle murin de vaginite à Candida ont révélé que le traitement combiné tue efficacement l’agent pathogène, maintient le microenvironnement vaginal microbien, augmente la richesse et la diversité du microbiote vaginal et réduit le risque de récidive sans causer de dommages significatifs aux cellules de la muqueuse vaginale.
Importance de l’étude
L’étude actuelle démontre qu’une combinaison de nanozymes générant des radicaux hydroxyles, ainsi que d’acide lactique et de peroxyde d’hydrogène Lactobacille préparations, peuvent être utilisées comme médicament antifongique topique pour traiter la vaginite à Candida.
Bien que les médicaments antifongiques couramment utilisés ne parviennent pas à tuer efficacement Candida albicans et prévenir une récidive, la thérapie combinée évaluée dans la présente étude semble éliminer efficacement les champignons, maintenir le microenvironnement vaginal et le microbiote, ainsi que prévenir une récidive.
Les radicaux hydroxyles toxiques produits par les nanozymes ne détruisent pas Lactobacillequi est un effet bénéfique nécessaire pour améliorer le microenvironnement vaginal et restaurer le microbiote.
Ce travail démontre non seulement les avantages des combinaisons nanozyme-probiotiques par rapport aux petits médicaments antifongiques moléculaires pour le traitement de la vaginite à Candida et la réduction des récidives, mais montre également la promesse translationnelle des nanozymes.