Un nouvel article de recherche a été publié dans Vieillissement (répertorié comme « Aging (Albany NY) » par MEDLINE/PubMed et « Aging-US » par Web of Science) Volume 14, numéro 23, intitulé « Mesures basées sur la méthylation de l’ADN du vieillissement biologique et du déclin cognitif sur 16 ans : résultats longitudinaux préliminaires dans la quarantaine. »
Les mesures du vieillissement biologique basées sur la méthylation de l’ADN (ADNm) sont associées à un risque accru de morbidité et de mortalité, mais leurs liens avec le déclin cognitif sont moins établis.
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs Rebecca G. Reed, Judith E. Carroll, Anna L. Marsland, et Stephen B.Manuck de l’Université de Pittsburgh et de l’Université de Californie ont examiné les changements sur un intervalle de 16 ans dans les horloges épigénétiques (les composants traditionnels et principaux [PC](Horvath, Hannum, PhenoAge, GrimAge) et les mesures du rythme de vieillissement (Dunedin PoAm, Dunedin PACE) chez 48 adultes d’âge moyen inscrits dans le bras longitudinal du projet Adult Health and Behavior (56 % de femmes, AgeM initial = 44,7 ans), sélectionnés pour des trajectoires cognitives discordantes.
« Nous avons émis l’hypothèse que, dans l’ensemble, les déclineurs cognitifs seraient biologiquement plus âgés que les mainteneurs cognitifs. »
Les déclineurs cognitifs (N = 24) ont été sélectionnés en fonction des déclins d’un score composite dérivé de tests neuropsychologiques et appariés avec des participants qui n’ont montré aucun déclin, Mainteneurs (N = 24). Des modèles multiniveaux avec des mesures d’ADNm répétées chez une personne ont testé les principaux effets des interactions temporelles, de groupe et de groupe par temps. Les mesures d’ADNm ont augmenté de manière significative au fil du temps, généralement en accord avec le temps écoulé entre les visites d’étude.
Il y avait également des différences entre les groupes : dans l’ensemble, les déclineurs cognitifs avaient un PC-GrimAge plus âgé et un rythme de vieillissement plus rapide (Dunedin PoAm, Dunedin PACE) que les mainteneurs cognitifs. Il n’y avait pas d’interactions significatives entre les groupes et le temps, ce qui suggère que le vieillissement épigénétique accéléré chez les Decliners est resté constant au fil du temps. Un PC-GrimAge plus âgé et un rythme de vieillissement plus rapide peuvent être particulièrement sensibles au déclin cognitif dans la quarantaine.
« En conclusion, ces résultats préliminaires suggèrent que les mesures du rythme de vieillissement basées sur PC-GrimAge et DNAm (Dunedin PoAm et PACE) sont associées à un déclin cognitif validé neuropsychologiquement sur 16 ans dans la quarantaine. Les résultats justifient une étude à plus grande échelle pour mieux examiner longitudinal associations entre les changements dans les mesures de l’ADNm et les changements dans plusieurs domaines cognitifs En fin de compte, l’établissement de mesures de l’ADNm comme biomarqueurs de la fonction cognitive dans la quarantaine peut offrir des marqueurs précliniques d’un mécanisme de vieillissement moléculaire qui peuvent aider à identifier les personnes à risque accru de troubles cognitifs et de démence dans la vie plus tard. »