Une récente Rapports scientifiques L’étude a élucidé les modèles de participation et d’arrêt de l’activité physique en fonction du moment de la puberté au cours de l’adolescence.
Sommaire
Arrière-plan
L’intensité de l’activité physique diminue nettement pendant l’enfance et l’adolescence, particulièrement après l’âge de 10 ans. Le taux de participation varie de manière disproportionnée selon les différents types d’activité physique. Des études antérieures ont indiqué que les adolescents sont plus enclins à participer à des activités physiques individualisées qu’à des activités en équipe.
Le maintien de la participation à différents types d’activités physiques dépend également de nombreux facteurs, tels que la disponibilité, l’opportunité et le coût. Par exemple, les activités organisées ou structurées nécessitent un coach, ce qui augmente le coût de participation ou de maintien à ces activités pendant une période prolongée.
En revanche, les activités non organisées ou non structurées ne nécessitent pas d’instructeur ou d’entraîneur et augmentent la probabilité de maintien à long terme de ces formes d’activités physiques. Cependant, d’autres facteurs déterminent la durabilité et le changement dans la participation à l’activité physique, ce qui nécessite des recherches plus approfondies pour une bonne compréhension.
La majorité des études disponibles sont limitées par de courtes périodes de suivi. De plus, ces études ont examiné un ensemble restreint de types d’activité physique. À ce jour, aucune étude n’a déterminé les principaux prédicteurs de la durabilité ou du changement dans la participation à l’activité physique.
Il est toutefois impératif d’identifier les types d’activités physiques les plus susceptibles d’être poursuivies ou interrompues sur une période prolongée. Ces informations aideront à développer des interventions efficaces pour améliorer la participation des adolescents à l’activité physique.
Une étude antérieure a souligné que le début de la puberté prédit des changements dans la participation à une activité physique au cours de l’adolescence. La puberté est caractérisée par la maturation biologique. Le moment de la puberté est associé à de nombreuses fonctions biologiques liées à la force, au poids et à la taille, ainsi qu’à des changements psychologiques.
Comparées aux garçons, les filles du même âge sont plus susceptibles d’abandonner diverses activités physiques après la puberté. Il a été observé que les filles plus précoces sont moins actives en raison de changements dans leur composition corporelle, d’une moindre estime de soi et d’un sentiment de conscience de soi.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les associations entre le moment de la puberté et l’arrêt de l’activité physique dans le contexte d’une participation non organisée et individuelle à une activité physique. Les différences d’âge entre les individus d’un même groupe pourraient être un autre indicateur de la participation à une activité physique.
À propos de l’étude
La présente étude s’est concentrée sur l’implication longitudinale spécifique au sexe, les taux de participation dans divers types et contextes d’activité physique et les taux de réengagement chez les adolescents âgés de 11 à 17 ans. Cette étude s’est concentrée sur la prédiction de l’arrêt des activités physiques structurées, non structurées, individuelles et en groupe, en fonction du sexe, en fonction du moment relatif et de la puberté.
L’étude actuelle a utilisé les données de l’étude MATCH (Monitoring Activities of Teenagers to Comprehend Their Habits). MATCH est une étude longitudinale en cours axée sur la compréhension du comportement en matière d’activité physique depuis l’enfance jusqu’au début de l’âge adulte.
Résultats de l’étude
L’étude actuelle a évalué les données sur la participation à l’activité physique en 6e année, y compris la participation de 781 personnes, dont 57 % de filles et 43 % de garçons. En moyenne, les participants étaient âgés de 11,5 ans au début de l’étude et de 17,4 ans à la fin de l’étude. La cohorte de l’étude comprenait 57 % de participants de 6e année qui avaient une puberté à temps, 14,2 % présentaient une maturation précoce et 29,3 % une maturation tardive.
Une diminution de la participation à la plupart des activités physiques a été observée entre 11 et 17 ans. Bien que la plupart des activités de groupe et organisées n’aient pas repris après leur interruption, un taux de réengagement plus élevé a été observé pour les activités individuelles et non organisées.
Même si un taux d’abandon plus élevé a été observé dans certains types d’activités physiques à l’adolescence, de nombreux participants ont également montré une plus grande propension à continuer de participer à des activités physiques individuelles et non organisées à la fin de leurs études secondaires.
Aucune association entre le moment de la puberté et le risque d’abandon des activités physiques n’a été trouvée chez les garçons. Le quartile de naissance était un meilleur prédicteur de l’abandon de l’activité physique chez les garçons que chez les filles. Les filles plus précoces étaient plus enclines à interrompre les activités organisées que celles ayant une puberté tardive ou normale. Notamment, les garçons nés entre avril et juin, soit le deuxième quartile (Q2), présentaient un risque plus faible d’abandonner les activités organisées, non organisées, individuelles et de groupe.
Les résultats de cette étude concordent avec ceux d’études antérieures menées il y a dix ans, qui montraient une tendance similaire à la baisse de la participation à l’activité physique chez les adolescents. Ce modèle d’activité physique à l’adolescence peut être un processus naturel de vieillissement.
Conclusions
La participation globale à la plupart des activités physiques incluses dans cette étude a diminué au cours de l’adolescence. Cette étude a mis en évidence que les activités individuelles duraient généralement plus longtemps que les activités de groupe. De plus, comparées aux activités organisées, les activités non organisées présentaient une meilleure probabilité de subsistance prolongée.
Il faut donc fournir davantage de facilités pour permettre aux adolescents d’accéder à une activité physique individuelle et non organisée. Les exercices à domicile, la course à pied/le jogging et la musculation ont montré le potentiel le plus élevé d’adoption, de réengagement et de maintien pendant l’adolescence.