Dans une étude récente publiée dans PLoS UN, un groupe de chercheurs a étudié l’impact des perceptions conjugales/relationnelles, des difficultés financières et des facteurs sociodémographiques sur la santé mentale des adultes australiens, en utilisant les données de l’enquête Household, Income and Labour Dynamics in Australia (HILDA).
Étude: Associations des perceptions de la nuptialité, des difficultés financières et des facteurs sociodémographiques avec l’état de santé mentale chez les adultes australiens : analyse de l’enquête sur la dynamique des ménages, des revenus et du travail en Australie (HILDA). Crédit d’image : SewCreamStudio/Shutterstock.com
Arrière-plan
La santé mentale est essentielle au bien-être individuel, défini comme la gestion du stress de la vie, la réalisation de son potentiel, le travail productif et la contribution à la communauté.
Elle est influencée par divers défis de la vie, notamment les difficultés financières, les difficultés d’emploi et la violence domestique, qui peuvent augmenter considérablement le risque de mortalité lors des hospitalisations.
Des recherches récentes mettent en évidence l’impact des déterminants sociaux sur la santé mentale, révélant des différences selon le sexe, l’âge et les facteurs socio-économiques. En Australie, les problèmes de santé mentale touchent une personne sur cinq.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour démêler les interactions complexes entre les facteurs sociodémographiques, la nuptialité, le stress financier et la santé mentale, et éclairer les interventions et politiques ciblées.
À propos de l’étude
La présente étude a utilisé les données de l’enquête HILDA, une source complète qui a débuté en 2001 et comprend des informations sur la richesse, les résultats sur le marché du travail, la dynamique des ménages et des familles, la santé et l’éducation.
Utilisant une stratégie d’échantillonnage à plusieurs degrés, il a commencé par sélectionner les districts de collecte de recensement, suivis des ménages au sein de ces districts, garantissant ainsi une large représentation de la population australienne.
Au fil des années, l’enquête s’est adaptée pour inclure de nouveaux membres du ménage et les enfants des répondants, maintenant ainsi un ensemble de données dynamique et croissant. Pour cette analyse, la dernière vague disponible (vague 19) a été utilisée, en se concentrant spécifiquement sur les variables de santé mentale et en excluant les dossiers incomplets, conduisant à un échantillon final de 6 846 participants.
L’état de santé mentale a été évalué à l’aide de la sous-échelle de résumé de la composante mentale (MCS) de l’enquête sur la santé Short-Form (SF)-36, un outil largement reconnu pour mesurer la qualité de vie liée à la santé mentale, avec un système de notation qui convertit les réponses. en un score composite indicatif de l’état de santé mentale.
Les difficultés financières ont été évaluées au moyen de questions directes sur la capacité des participants à faire face aux paiements et à leurs besoins essentiels. Dans le même temps, la nuptialité et les perceptions relationnelles ont été mesurées à l’aide de questions sur l’état matrimonial, la qualité de la relation et la satisfaction.
L’analyse a utilisé une régression linéaire multiple hiérarchique pour explorer l’impact des facteurs sociodémographiques, des difficultés financières et des perceptions de nuptialité/relation sur la santé mentale, avec une approche systématique qui a d’abord pris en compte l’influence des caractéristiques sociodémographiques avant d’introduire des variables financières et de nuptialité.
Ce cadre méthodologique a permis de mieux comprendre les contributions relatives de ces facteurs aux résultats en matière de santé mentale.
Les considérations éthiques ont été soigneusement prises en compte, l’accès aux données étant accordé aux chercheurs autorisés selon des directives strictes pour garantir la confidentialité et le consentement.
Résultats de l’étude
Dans l’étude, 6 846 personnes ont été analysées pour comprendre la relation entre les facteurs sociodémographiques, les perceptions de la nuptialité/relation, les difficultés financières et l’état de santé mentale chez les adultes australiens.
Le profil démographique des participants indiquait une prédominance d’individus de plus de 42 ans (60,9 %), les femmes représentant 51,4 % de l’échantillon.
La majorité est née en Australie (77,5 %) et mariée (78,2 %). Sur le plan de l’éducation, 27,7 % avaient un certificat de 11e année ou moins et environ 70 % avaient un emploi.
Le score MCS moyen, qui mesure l’état de santé mentale, était de 76,4, avec un écart type de 15,8, indiquant une bonne santé mentale générale parmi les participants. Cependant, 7,1 % des participants présentaient une mauvaise santé mentale (score MCS inférieur à 50).
L’analyse a révélé que les caractéristiques démographiques expliquaient une petite partie (2,1 %) de la variance des scores de santé mentale. Les participants plus âgés (60 ans et plus) ont démontré des scores de santé mentale plus élevés que la cohorte la plus jeune (moins de 25 ans), ce qui suggère une meilleure santé mentale avec l’âge.
À l’inverse, le fait d’être une femme, née en dehors de l’Australie, retraitée ou étudiante était des facteurs associés à des scores de santé mentale inférieurs. Les difficultés financières ont eu un impact significatif sur la santé mentale, représentant 3,2 % supplémentaires de la variance des scores MCS.
Des défis tels que la difficulté à payer ses factures, le besoin de mettre en gage ou de vendre des biens et la recherche d’une aide financière auprès d’amis, de la famille ou d’organismes sociaux/communautaires étaient liés à des scores de santé mentale inférieurs.
Les facteurs nuptiaux et relationnels étaient particulièrement influents, expliquant 9,8 % de la variance des scores de santé mentale. Les perceptions positives de la qualité de la relation et la mesure dans laquelle elle répondait aux attentes initiales étaient associées à une meilleure santé mentale.
Au contraire, les aspects négatifs tels que le souhait fréquent de ne pas avoir été marié ou en couple, les problèmes au sein de la relation et l’intensité de l’amour pour un conjoint ou un partenaire étaient corrélés à des scores de santé mentale inférieurs.