Dans une avancée majeure dans le traitement du cancer du sein, des chercheurs de l’Université de Tohoku ont développé un nouvel anticorps monoclonal qui cible spécifiquement un certain type de cellules cancéreuses du sein. Leurs découvertes, publiées dans l’International Journal of Molecular Sciences, offrent un nouvel outil pour traiter cette maladie.
Le cancer du sein reste un problème de santé mondial important qui touche des millions de personnes chaque année. Le sous-type HER2-positif du cancer du sein est l’un des plus agressifs et des plus difficiles à traiter. Environ 20 % des cas de cancer du sein sont classés comme HER2-positifs, ce qui signifie qu’il existe un besoin urgent de thérapies ciblées sur ce sous-type spécifique.
Une équipe de recherche dirigée par Yukinari Kato a relevé ce défi en développant un anticorps monoclonal qui cible précisément les cellules du cancer du sein HER2-positives. Les anticorps monoclonaux sont des protéines spécialisées conçues pour reconnaître et se lier à des cibles spécifiques avec une précision exceptionnelle.
Les cellules cancéreuses du sein HER2-positives contiennent plus de protéine HER2 à leur surface que les cellules saines. Cette protéine joue un rôle important dans la croissance et la division cellulaire, et l’excès de HER2 est l’une des raisons pour lesquelles les tumeurs HER2-positives sont agressives. En ciblant spécifiquement les cellules HER2-positives, l’anticorps perturbe leur croissance et leur prolifération tout en minimisant les dommages causés aux tissus sains environnants.
Le développement de cet anticorps représente une étape importante dans nos efforts continus pour faire progresser le traitement du cancer du sein. En ciblant avec précision les cellules cancéreuses du sein HER2-positives, nous pouvons offrir aux patientes une option de traitement plus efficace et moins toxique.
Yukinari Kato, Université du Tohoku
Le nouvel anticorps offre une approche plus ciblée et sélective que les traitements conventionnels, tels que la chimiothérapie, qui peuvent causer des dommages collatéraux importants aux cellules saines. Cette précision améliore non seulement l’efficacité du traitement, mais réduit également l’incidence et la gravité des effets secondaires, améliorant ainsi considérablement la qualité de vie des patientes atteintes d’un cancer du sein.
Le projet devrait passer à la phase suivante, qui comprendra des essais cliniques et des processus d’approbation réglementaire. Les chercheurs exploreront également les applications potentielles d’autres nouveaux anticorps dans divers domaines thérapeutiques, en évaluant s’ils peuvent améliorer les résultats pour les personnes luttant contre d’autres types de cancer.
La recherche a été soutenue par des subventions de l’Agence japonaise pour la recherche et le développement médical (AMED), notamment le « Programme de plateforme scientifique et technologique pour la médecine biologique avancée » et la « Base pour soutenir la découverte de médicaments innovants et la recherche en sciences de la vie (BINDS) ».