Dans une étude récente publiée dans le Recherche sur les transports Partie F : Psychologie et comportement de la circulation journal, les chercheurs ont exploré comment les individus perçoivent les risques associés à la conduite sous l’influence du cannabis.
Il a été constaté que le fait de percevoir la conduite sous l’influence du cannabis (DUIC) comme dangereuse ou risquée diminue la probabilité d’adopter ce comportement. La consommation et la puissance du cannabis ont augmenté aux États-Unis et au Canada, tandis que les méfaits perçus ont diminué. Des études ont montré que malgré une diminution du risque perçu associé à la consommation de cannabis, il existe toujours un risque accru de collisions et de comportement et de performance au volant avec facultés affaiblies.
Étude : Perceptions du risque de conduite sous l’influence du cannabis : Comparaison des consommateurs de cannabis médical et non médical. Crédit d’image : rbkomar/Shutterstock
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs comparent les perceptions du risque de DUIC entre les personnes qui consomment du cannabis uniquement à des fins non médicales et celles qui en consomment à des fins médicales ou les deux.
Les données utilisées dans cette étude proviennent du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) Monitor 2017, une enquête téléphonique auprès d’adultes au Canada qui est stratifiée par région et de conception transversale. Le CAMH Monitor est effectué tous les trimestres à l’aide d’échantillons indépendants d’environ 750 réponses chacun. L’étude s’est concentrée sur les personnes qui avaient consommé du cannabis au cours de l’année écoulée et a fourni des réponses sur leurs perceptions du risque de DUIC.
L’enquête de 2017 a enquêté sur les perceptions du risque DUIC dans l’un de ses deux panels. L’enquête a utilisé un plan d’échantillonnage à double base qui comprenait des bases d’échantillonnage de téléphones fixes et de téléphones cellulaires. L’échantillon a été stratifié par région, avec une répartition égale des répondants de chaque région de la province. Les données ont été pondérées pour tenir compte de la représentation régionale et des probabilités de sélection, tandis que la répartition selon l’âge et le sexe a été restaurée par ajustement par stratification a posteriori à l’aide des derniers chiffres du recensement. L’échantillon pondéré est représentatif des adultes non institutionnalisés résidant en Ontario.
Les mesures des résultats étaient basées sur trois perceptions du risque DUIC : (1) le DUIC augmente la probabilité d’être impliqué dans une collision de véhicules à moteur (MVC) ; (2) le DUIC est moins dangereux que le DUI d’alcool (DUIA); et (3) la probabilité de se faire prendre par les forces de l’ordre pour conduite en état d’ébriété est plus élevée que pour le DUIC. L’enquête a utilisé une échelle de 5 points pour que les répondants évaluent leur niveau d’accord avec chaque énoncé.
Deux éléments d’enquête ont été utilisés pour mesurer l’objectif de consommation de cannabis, qui a servi de variable d’exposition focale. La question de l’enquête portait sur la fréquence de consommation de cannabis, de hasch ou de marijuana au cours de la dernière année. La deuxième question s’adressait uniquement aux personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours de l’année précédente et leur demandait si elles avaient consommé du cannabis à des fins médicales telles que la gestion de la douleur, du glaucome, des nausées, des symptômes de la sclérose en plaques ou d’autres conditions médicales. L’échantillon a été divisé en deux sous-groupes en fonction des réponses reçues. Un sous-groupe était composé de personnes qui ont déclaré consommer exclusivement du cannabis à des fins non médicales, tandis que l’autre sous-groupe était composé de personnes qui ont déclaré avoir consommé du cannabis à des fins médicales avec ou sans autre consommation de cannabis à des fins non médicales.
Résultats
Environ 62,3 % des personnes ont déclaré consommer du cannabis uniquement pour des raisons non médicales, tandis que 37,7 % ont déclaré en consommer à des fins médicales ou à la fois pour des raisons médicales et non médicales. Près de 15 % des participants ne croyaient pas que le DUIC augmentait la probabilité d’être dans un MVC. Plus de la moitié des participants ont convenu que le DUIC est plus sûr que le DUIA, et près de 75 % ont convenu que la probabilité d’être pris par les forces de l’ordre pour le DUIA était plus élevée que pour le DUIC.
L’étude a trouvé une corrélation significative entre le type de consommateur de cannabis et leur accord sur la sécurité du DUIC par rapport au DUIA. Les deux autres résultats n’ont montré aucune association significative avec le type de consommateur de cannabis. Les utilisateurs de cannabis qui l’ont utilisé à des fins médicales ou à des fins doubles se sont avérés 45% plus susceptibles que les utilisateurs non médicaux uniquement de croire que le DUIC était plus sûr que le DUIA. L’étude a également révélé qu’il n’y avait pas d’association significative entre le type de consommation de cannabis et les deux autres résultats.
Conclusion
Les résultats de l’étude ont montré que les consommateurs de cannabis qui en consommaient à des fins médicales ou à des fins doubles ne différaient pas des consommateurs non médicaux dans leur perception du risque de collision ou d’être pris par les forces de l’ordre liées au DUIC. Cependant, les utilisateurs médicaux ou à double usage étaient plus susceptibles de croire que le DUIC était plus sûr que le DUIA par rapport aux utilisateurs non médicaux.
L’étude suggère que les campagnes d’éducation et de sensibilisation devraient se concentrer sur les consommateurs de cannabis médical ou à double usage pour souligner que le DUIC implique un comportement à haut risque, similaire au DUIA, qui a contribué à réduire son incidence. La recherche sur la corrélation entre le DUIC et les perceptions des risques associés pour différents types de consommateurs de cannabis pourrait contribuer aux efforts de sécurité routière. L’impact des variations culturelles ou régionales sur la perception des risques et son effet sur le DUIC, ainsi que son influence sur les messages de santé publique, doivent également être pris en compte.