Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), qui est le virus responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), a infecté plus de 186 millions de personnes dans le monde et causé la mort de près de 4 millions. COVID-19 est donc devenu un point focal dans une énorme quantité d’efforts de recherche dans le monde visant à faire progresser le développement de thérapies, de médicaments et de vaccins efficaces qui peuvent cibler le SRAS-CoV-2.
Étude: La désinfection du SRAS-CoV-2 à l’aide d’UVC révèle que la sensibilité à la longueur d’onde contribue à une activité virucide rapide. Crédit d’image : Ni Gal/Shutterstock.com
Sommaire
Désinfection UV
Le SRAS-CoV-2 s’est avéré très sensible à la lumière ultraviolette (UV), ce qui a conduit à d’autres recherches sur l’utilisation des rayons UV comme désinfectant potentiel.
Plus précisément, cette inactivation virale a été réalisée à des longueurs d’onde comprises entre 100 et 280 nanomètres (nm), autrement appelées gamme UVC. La désinfection des virus par la lumière UV est due aux dommages photochimiques que les UV causent aux acides nucléiques, ce qui peut entraîner une réduction ou une inhibition de la réplication virale. En plus d’être petits et silencieux, les produits UVC sont également des méthodes efficaces pour désinfecter à la fois les surfaces et les substances présentes dans l’air.
Bien que l’efficacité du traitement UV pour la désinfection des chambres ait été confirmée pour son utilisation dans la prévention des infections nosocomiales, son utilité pour inactiver le SARS-CoV-2 n’a pas encore été confirmée. À cette fin, une étude récente publiée sur le serveur de préimpression medRxiv* décrit la désinfection du SRAS-CoV-2 à l’aide d’une irradiation UVC à différentes longueurs d’onde.
UVC et SRAS-CoV-2
Des études récentes ont établi que le SARS-CoV-2 peut être efficacement inactivé par irradiation UVC à 254 nm à l’aide d’une lampe commerciale. Une autre in vitro L’étude a révélé que les longueurs d’onde plus courtes étaient plus efficaces pour inactiver le SRAS-CoV-2 que les longueurs d’onde plus longues (265 nm> 280 nm> 300 nm). Ces résultats soutiennent ainsi l’utilisation du rayonnement UVC à plus grande échelle pour la désinfection du SRAS-CoV-2.
Malgré ces résultats, le profil d’inactivation des UVC pour le SRAS-CoV-2 n’a pas encore été établi. Cette information est impérative pour déterminer avec précision la quantité de lumière UV nécessaire pour désinfecter les surfaces.
Dans la présente étude, les chercheurs ont étudié diverses longueurs d’onde UVC pour déterminer la sensibilité du SARS-CoV-2 sur les surfaces. Les gammes de longueurs d’onde UVC qui ont été évaluées dans cette étude comprenaient 259, 268, 270, 275 et 280 nm.
Résultats de l’étude
L’étude actuelle a utilisé deux boîtes de culture tissulaire, dont l’une a été utilisée pour l’irradiation et l’autre a été utilisée comme témoin. Le virus qui a été introduit dans ces boîtes a reçu des UVC à une hauteur, une dose et un temps spécifiques. La quantification a été réalisée à l’aide de la méthode de dosage des plages, dans laquelle les effets de différentes longueurs d’onde UVC sur le titre viral ont été mesurés.
Auparavant, les chercheurs avaient démontré la sensibilité du SRAS-CoV-2 aux rayonnements UVC, qui s’est avéré être le plus efficace à 259 et 268 nm. Une forte association entre la longueur d’onde et le niveau d’inactivation des réseaux de test a été observée dans leur étude actuelle, confirmant ainsi que l’inactivation avait augmenté avec l’exposition/la dose aux UVC.
En fin de compte, les chercheurs ont découvert que la longueur d’onde UVC de 268 nm pendant une durée de 7 secondes a réussi à réduire le titre viral du SRAS-CoV-2 en dessous d’un niveau détectable.
Effets des LED UVC avec différents pics d’émissions sur l’inactivation du SARS-CoV-2 (Strain USA/WA I-2020). L’efficacité d’inactivation des longueurs d’onde a été réalisée à des doses UVC similaires. L’inactivation du SARS-CoV-2 a révélé une sensibilité à la longueur d’onde, le réseau de 268 nm obtenant des performances comparables à celles du 259 nm.
Effets des faibles doses d’UVC sur le SRAS-CoV-2. Il a été confirmé qu’une augmentation de la dose d’UVC entraînait une inactivation accrue.
Conclusion
Les résultats de cette étude confirment davantage les recherches antérieures sur l’efficacité des UVC pour inactiver le SARS-CoV-2. L’utilisation de longueurs d’onde plus courtes, qui se sont avérées les plus efficaces pour inactiver le SRAS-CoV-2, peut facilement cibler le virus avec une dose plus faible, signifiant ainsi l’utilité potentielle de cette technique à des fins de désinfection de masse.
Cependant, bien que cette recherche ait permis de mieux comprendre les longueurs d’onde optimales nécessaires pour inactiver le SRAS-CoV-2, l’étude a été menée sur des surfaces séchées. Par conséquent, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les longueurs d’onde UV optimales à des fins de désinfection de l’air. Les chercheurs reconnaissent également d’autres limites de leur étude, notamment l’effet potentiel que des températures variables, des niveaux d’humidité et d’autres types de surface pourraient avoir sur les titres viraux après un traitement aux UV.
Pris ensemble, les résultats de la présente étude donnent un aperçu du profil d’inactivation des UVC pour le SRAS-CoV-2. Ces résultats sont importants pour le processus de conception et de fabrication de solutions à base d’UVC, pour lesquelles l’efficacité de la longueur d’onde est importante.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.