Une récente Rapports scientifiques Une étude a examiné si les odeurs corporelles protégeaient contre les maladies.
Étude: L’odeur humaine comme première ligne de défense contre la maladie. Crédit d’image : Casting de milliers/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Le comportement est la première ligne de défense contre l’infection à travers les phylums. Le comportement constitue l’approche la plus rentable pour prévenir et réduire les maladies en évitant les personnes contaminées. Cet évitement comportemental ou réactif des individus malades est appelé système immunitaire comportemental.
Plusieurs études ont indiqué que les animaux en mauvaise santé dégagent une odeur qui incite leurs congénères à les éviter.
Dans une expérience en laboratoire sur des animaux, des rats testés ont été introduits au lipopolysaccharide (LPS), une endotoxine, par injection. L’exposition au LPS a induit le système immunitaire inné du rat et entraîné une inflammation.
Il est intéressant de noter que le LPS a exposé des rats malades et que d’autres rats en bonne santé ont évité leur urine. Dans une autre étude, les participants humains exposés au LPS pourraient être facilement identifiés grâce à leur odeur corporelle. Ce signal olfactif était dû à une activation immunitaire systémique après une exposition au LPS.
Les humains exposés au LPS pourraient être utilisés pour étudier la réponse à la maladie, car ces participants ressentent des maux de tête, une température tympanique et une augmentation des niveaux de cytokines pro-inflammatoires, ce qui indique une maladie.
Les échantillons d’odeurs corporelles obtenus auprès de ces patients étaient significativement plus intenses, malsains et désagréables par rapport au groupe témoin sain ou non exposé au LPS. Cette odeur désagréable pourrait être due au fait que les individus exposés au LPS libèrent davantage de composants volatils ou modifient le profil des composés volatils.
Des échantillons d’odeurs corporelles ont également été analysés par chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse (GC-MS), qui a révélé que le nombre de substances volatiles était presque le même que celui des échantillons témoins.
À propos de l’étude
La présente étude a examiné si une inflammation systémique de moindre qualité induite par un dosage de LPS 25 % plus faible que lors des expériences précédentes pouvait également déclencher une odeur corporelle désagréable.
Au total, cinquante participants (23 hommes et 27 femmes) ont été recrutés dans cette étude pour le don d’odeurs corporelles. Certains des critères d’inclusion des participants étaient que tous les individus devaient être âgés de 18 à 50 ans, ne pas prendre de médicaments, être droitiers, non-fumeurs et sans antécédents de douleur chronique ou de troubles psychiatriques. L’âge moyen des participants était de 28 ans.
Les participants ont reçu une injection de LPS ou d’une solution saline. Vingt-neuf participants ont reçu 0,6 ng/kg de LPS et vingt et un ont reçu une injection de solution saline.
L’échantillon d’odeur corporelle a été collecté à l’aide d’un t-shirt moulant composé à 50 % de coton et à 50 % de polyester. Les participants portaient le t-shirt immédiatement après avoir reçu une injection de LPS ou de solution saline et le rendaient à la fin de la séance.
Tous les participants ont suivi des restrictions alimentaires strictes, notamment en évitant les aliments épicés et l’alcool ou l’utilisation de produits odorés un jour avant le prélèvement/la séance d’échantillons. Des échantillons d’urine ont également été collectés.
Après cinq heures d’injection de LPS, la température corporelle des participants a augmenté de 1°C. Des échantillons de plasma ont été collectés à différents intervalles de temps à partir du départ. GC-MS a été réalisée pour analyser les échantillons d’odeurs.
Cette étude a également réalisé un test de perception des odeurs corporelles auprès de soixante-neuf participants en bonne santé.
Résultats de l’étude
L’étude actuelle a évalué si une inflammation systémique plus faible entraînait une diminution de l’agrément des odeurs corporelles. Les individus exposés au LPS ont révélé des niveaux variés de marqueurs liés à l’inflammation par rapport à ceux ayant reçu des injections de solution saline.
Cette découverte révèle une activation significative du système immunitaire inné après l’injection de LPS. Conformément aux études précédentes, les participants exposés au LPS avaient une odeur corporelle plus désagréable que le groupe témoin ou placebo.
Une odeur corporelle désagréable après l’injection de LPS a été liée à la modification de la composition chimique de l’odeur corporelle plutôt qu’à des changements dans l’abondance chimique.
Conformément aux études précédentes, cette étude a révélé une diminution de l’agrément des odeurs corporelles quelques heures après le début de l’inflammation systémique.
L’analyse GC-MS a révélé que les niveaux de 6-méthyl-5-heptène-2-one différaient de manière significative en réponse à l’endotoxine et à l’inflammation ultérieure. Cette étude a détecté la présence de ce composé à la fois dans la sueur humaine et dans les substrats textiles.
Il faut noter que la 6-méthyl-5-heptène-2-one n’est pas corrélée à la température corporelle. Ce composé joue un rôle important dans la réaction humaine à la maladie.
Conclusions
L’un des principaux atouts de cette étude est l’utilisation d’une dose plus faible de LPS, par rapport aux études précédentes, pour induire une odeur corporelle désagréable et une inflammation systématique. Contrairement aux études précédentes, la dose de LPS utilisée dans cette étude a permis d’activer le système immunitaire des donneurs sans les rendre physiquement trop malades.
L’étude actuelle a souligné l’existence d’une défense comportementale contre les maladies en détectant la maladie via des signaux olfactifs et en l’évitant ultérieurement. Une défense comportementale est également associée au déclenchement de comportements réduisant le risque de contamination.
Même des changements mineurs dans les schémas de contact interindividuels pourraient conduire à une réduction significative de la transmission de la maladie ou du fardeau des infections.
Dans l’ensemble, une réponse inflammatoire systémique conduit à une génération d’odeurs corporelles désagréables qui induit une défense comportementale contre la maladie.