Chaque vague de la pandémie de COVID-19 soulève différents niveaux de défis de santé publique. Par exemple, une 3e vague importante en Ontario, au Canada, au printemps 2021 a été entraînée par la variante Alpha et a conduit à des commandes de séjour à domicile et à des fermetures d’écoles. Parallèlement à une campagne de vaccination de masse, un assouplissement progressif des restrictions a permis de maintenir le nombre d’infections à un faible niveau pendant l’été. Cependant, avec la variante delta plus infectieuse du coronavirus 2 (SRAS-CoV-2) du syndrome respiratoire aigu sévère devenant la souche dominante en circulation en Ontario, les cas de COVID-19 augmentent régulièrement, indiquant la possibilité d’une résurgence de l’automne.
Sommaire
Évaluer si la couverture vaccinale actuelle et les mesures de santé publique sont suffisantes pour prévenir une éventuelle résurgence des chutes en Ontario
Des chercheurs du Canada ont récemment tenté de projeter le nombre de cas de COVID-19 et la demande de ressources hospitalières de courte durée pour l’automne 2021 dans une communauté de taille moyenne du sud-ouest de l’Ontario. Ils ont cherché à évaluer si la couverture vaccinale actuelle et les niveaux de réduction des contacts sont suffisants pour atténuer une éventuelle 4ème vague entraînée par la variante Delta, ou si des mesures de santé publique plus strictes doivent être réinstituées. Cette étude est actuellement disponible sur le medRxiv* serveur de préimpression en attendant l’examen par les pairs.
Les chercheurs ont développé un modèle de transmission dynamique stratifié par âge de COVID-19 dans une ville de 500 000 habitants qui connaît actuellement un taux d’infection au SRAS-CoV-2 relativement faible mais croissant à l’étape 3 de la vague 3 de rétablissement de l’Ontario.
Ils ont paramétré le modèle à l’aide de la littérature médicale et des rapports gouvernementaux et ont estimé le niveau actuel de réduction des contacts en calibrant les cas et les hospitalisations. Ils ont également projeté le nombre d’infections et d’hospitalisations et le temps nécessaire pour rétablir des mesures de santé publique plus strictes au cours de l’automne 2021 sous divers niveaux de couverture vaccinale et de réduction des contacts.
Schéma du modèle
Les résultats montrent qu’une réduction des contacts de 27 % à 30 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie pourrait empêcher des volumes de cas élevés et le rétablissement des mesures de santé publique
Les résultats montrent que le niveau actuel de réduction des contacts, une réduction de 17% par rapport aux niveaux de contact pré-pandémique, pourrait conduire à des admissions liées au COVID dépassant 20% de la capacité de soins intensifs pré-pandémique d’ici la fin octobre. Cela pourrait entraîner l’annulation de chirurgies électives et d’autres services de santé non liés à COVID.
« La réduction des contacts de 27 % à 30 %, par rapport aux niveaux de contacts pré-pandémiques, empêche des volumes de cas élevés et le rétablissement de mesures de santé publique plus restrictives. »
À des niveaux élevés de vaccination et d’utilisation de masques, un effort supplémentaire modéré pour réduire les contacts (réduction de 30 % par rapport aux niveaux de contact avant la pandémie) est nécessaire pour éviter de rétablir de fortes mesures de santé publique. Par rapport aux vagues précédentes, la répartition par âge des cas et des hospitalisations peut se déplacer vers des personnes plus jeunes, et le nombre estimé d’hospitalisations en soins intensifs pédiatriques peut dépasser considérablement 20 % de la capacité.
« Le port continu du masque et la réduction des contacts de 30 % en moyenne sont nécessaires pour empêcher le rétablissement de politiques restrictives alors que les ressources hospitalières sont, encore une fois, débordées. »
Des mesures de santé publique modérées immédiates peuvent aider à prévenir des mesures graves et perturbatrices plus tard
La transmissibilité et la gravité accrues et la résistance potentielle au vaccin de la variante Delta ont transformé la nature de la pandémie de COVID-19. Les taux de vaccination élevés chez les personnes de plus de 12 ans ne sont plus suffisants pour empêcher une résurgence des chutes en Ontario.
« Notre analyse a révélé qu’à des niveaux élevés de vaccination et des niveaux relativement élevés de port de masque, un effort supplémentaire modéré pour réduire les contacts est nécessaire pour éviter de rétablir des mesures de santé publique intensives. »
Les résultats de cette étude montrent que les taux de couverture vaccinale élevés et l’utilisation de masques dans les lieux publics ne seront pas suffisants pour empêcher une résurgence de COVID-19 à l’automne 2021 dans une communauté de taille moyenne du sud-ouest de l’Ontario. Cette analyse montre que des mesures de santé publique urgentes et modérées sont nécessaires afin d’éviter le besoin d’interventions plus strictes et perturbatrices par la suite.
« Notre analyse indique que des mesures de santé publique modérées immédiates peuvent empêcher la nécessité de mesures plus intenses, perturbatrices et difficiles à maintenir plus tard. »
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.