La maladie à coronavirus-2019 (COVID-19) est causée par le coronavirus-2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2), dont le mode de transmission se fait principalement par les gouttelettes respiratoires et les aérosols. Sur la base d’études, le virus SARS-CoV-2 se loge et survit sur des surfaces non poreuses, telles que le plastique, jusqu’à 28 jours. Le SRAS-CoV-2 a également été récupéré de la couche externe des masques chirurgicaux après sept jours.
Étude : SARS-CoV2 neutralisant l’activité de l’ozone sur les matériaux poreux et non poreux. Crédit d’image : Invisible Eye/Shutterstock
L’utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI) fait partie intégrante de la protection contre la transmission du SRAS-CoV-2. Cependant, l’augmentation soudaine de la demande de masques pendant la pandémie de COVID-19, en raison d’une utilisation généralisée, a entraîné des retards d’approvisionnement critiques et des volumes massifs de production de déchets. Par conséquent, la conception d’une technique de désinfection facile à utiliser et durable est devenue nécessaire.
Les méthodes traditionnelles présentent certains inconvénients dans la stérilisation des EPI. La technique de désinfection à l’ozone est une alternative efficace, rapide, économique et respectueuse de l’environnement. L’activité antimicrobienne et antivirale de l’ozone s’est avérée efficace pour éradiquer un large éventail de cibles bactériennes, ainsi que des virus enveloppés et non enveloppés. Les cibles de désinfection à l’ozone comprennent la capside virale, des épitopes de fixation virale spécifiques et l’ADN/ARN viral.
Il a été rapporté que la désinfection à l’ozone désinfectait efficacement un respirateur N95 pour Pseudomonas aeruginosa – un organisme sporulé à haute résistance aux processus de désinfection. Ce rapport a confirmé que dix cycles de désinfection à l’ozone n’ont pas conféré de changements significatifs dans la capacité de filtrage du respirateur.
Le SRAS-CoV-2 est susceptible d’être plus sensible à la désinfection à l’ozone que les autres espèces testées. La désinfection à l’ozone a démontré une activité d’inactivation virale remarquable lorsqu’elle est utilisée pour diverses surfaces métalliques contaminées par le pseudovirus corona et le coronavirus humain 229E (HCoV-229E). De plus, l’ozone permet d’éliminer les odeurs désagréables.
L’étude
Cette étude, publiée dans Nouvelle biotechnologie, visait à évaluer la capacité d’ozone générée dans une chambre de désinfection nouvellement développée pour éradiquer le SRAS-CoV-2 des matériaux poreux comme le coton et les masques filtrants facepiece-3 (FFP3) et les matériaux non poreux comme le verre.
Les chercheurs ont développé un dispositif expérimental appelé la chambre de désinfection. Le prototype comprenait une chambre en aluminium d’une capacité de 1450 ml contenant un générateur de plasma breveté basé sur une décharge piézoélectrique directe (PDD). De plus, il intégrait un microcontrôleur pour réguler le processus de désinfection.
Ici, des matrices contaminées par le virus ont été positionnées sur le porte-échantillon métallique dans la chambre de désinfection, fermée par un bouchon à vis sur le dessus. Le générateur de plasma produit du plasma froid à l’intérieur de la chambre de désinfection et l’ozone est généré en tant que sous-produit. L’application a été testée sur des matériaux poreux et non poreux.
L’analyse des données a été effectuée. Des différences statistiques ont été déterminées entre le groupe témoin et le groupe expérimental. Les nombres de copies virales basés sur les valeurs cq de RT-qPCR ont été calculés en utilisant une courbe d’étalonnage basée sur un standard d’ARN certifié.
Le processus de désinfection à l’ozone à l’intérieur de la chambre de désinfection est divisé en phases de génération (phase 1) et de décomposition chimique (phase 2). Dans la phase 1, il y a une augmentation exponentielle de la concentration d’ozone avec le temps. Après cela, la source de plasma froid est arrêtée et la chambre de désinfection reste fermée, ce qui marque le début de la phase 2.
Dans cette étude, une génération d’ozone de cinq minutes a été réalisée pour toutes les surfaces testées, résultant en une concentration maximale de 800 ppm à l’intérieur de la chambre. Pour le FFP3 et le coton face, il y a eu une exposition supplémentaire de cinq minutes, ce qui a conduit à une décomposition de l’ozone à 750 ppm. Une exposition supplémentaire de 55 minutes a été autorisée sur des surfaces de verre qui ont rendu la décomposition à 400 ppm.
Conclusion
Les résultats ont permis de conclure qu’un processus combiné de séchage à la chaleur et de traitement à l’ozone très efficace convient à la désinfection de diverses surfaces poreuses et non poreuses contaminées par le SRAS-CoV-2.
Le traitement à l’ozone a démontré une réduction du virus. Cela pourrait rendre les masques réutilisables, aider à surmonter la pénurie de masques et réduire considérablement les déchets générés par l’élimination des EPI. Cette technique peut également avoir des applications industrielles et peut être utilisée pour les services publics domestiques.