En France, quatre vaccins contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), développés par Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen-Cilag, ont reçu une autorisation d’utilisation d’urgence (EUA) et un programme de vaccination rapide avait commencé pour protéger ses citoyens contre le infection. La pandémie de COVID-19 a été causée par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) qui a été caractérisé comme hautement transmissible, virulent et a un taux de mortalité élevé.
En janvier 2021, les personnes âgées et les travailleurs de première ligne, qui présentaient un risque élevé d’infection au COVID-19, ont été prioritaires pour la vaccination contre le SRAS-CoV-2. Cependant, progressivement, il a été étendu aux groupes d’âge plus jeunes jusqu’à 12 ans. Bien que la couverture vaccinale ait rapidement augmenté, elle s’est considérablement ralentie à la fin de l’été.
Étude : Évaluation des stratégies de vaccination de rappel contre le COVID-19 dans une population partiellement vaccinée : une étude de modélisation. Crédit d’image : Studio romantique/Shutterstock
Sommaire
Le besoin de vaccins de rappel
L’émergence de variantes du SRAS-CoV-2 est due à des mutations. Les scientifiques ont classé les variantes en variantes préoccupantes (VOC) et variantes intéressantes (VOI). En février 2021, le SARS-CoV-2 Alpha VOC est devenu dominant en France métropolitaine, qui a été remplacé par Delta VOC. À l’heure actuelle, la variante Delta est devenue la souche circulante dominante et a été caractérisée comme plus virulente et transmissible que la souche originale du SRAS-CoV-2. Il peut également échapper à la réponse immunitaire induite par des vaccins ou une infection naturelle. De nombreuses études ont rapporté que l’efficacité des vaccins COVID-19 disponibles était inférieure dans le cas de la souche Delta par rapport aux autres variantes du SRAS-CoV-2. Des études antérieures ont également montré une diminution de la protection immunitaire, provoquée par des vaccins ou une infection naturelle, avec le temps. Pour ces raisons, de nombreux pays ont recommandé des injections de rappel COVID-19 pour les personnes déjà vaccinées.
Le gouvernement français avait initialement recommandé une dose de rappel de COVID-19 pour les personnes de plus de 65 ans ainsi que pour d’autres groupes vulnérables, six mois après la fin du régime de vaccination à deux doses. Cependant, plus récemment, l’éligibilité à la dose de rappel a été étendue à tous les adultes.
Efficacité
En Europe, le nombre de cas de COVID-19 a recommencé à augmenter. Dans ce scénario, ainsi que des contraintes dans l’approvisionnement mondial en vaccins, les chercheurs pensent qu’il est extrêmement important d’évaluer l’efficacité des campagnes de vaccination de rappel. Les chercheurs ont utilisé un modèle compartimental déterministe, structuré par âge pour cette évaluation. Dans ce modèle, ils ont ajusté les données associées aux hospitalisations et aux décès. Les auteurs ont validé les données de séroprévalence en France pour déterminer l’effet des stratégies de primovaccination et de rappel sur la morbidité et la mortalité.
Cette étude est disponible sur le medRxiv* serveur de préimpression. Dans cette étude, les scientifiques ont fait deux hypothèses, c’est-à-dire une diminution de l’immunité et une transmission accrue du virus en hiver.
Les chercheurs ont comparé les stratégies de vaccination en fonction de la priorisation entre la primovaccination et la vaccination de rappel. Cette étude a révélé que la stratégie la plus bénéfique était de distribuer toutes les doses disponibles de vaccins COVID-19 principalement pour les vaccinations primaires et les doses restantes pour les rappels. Ce résultat souligne également le fait qu’une immunité plus élevée de la population joue un plus grand rôle dans la protection des groupes vulnérables que dans la protection des individus.
L’étude actuelle a rapporté que dans le scénario où si l’efficacité des vaccins devait être diminuée dans tous les groupes d’âge, l’approche la plus efficace pour réduire les hospitalisations et les décès dus au COVID-19 serait de fournir des vaccins de rappel pour le groupe d’âge 30-49 ans. . Dans un autre scénario, où si l’efficacité du vaccin devait être réduite pour les personnes âgées de 65 ans ou plus, une vaccination de rappel différente pourrait entraîner des résultats variables, en termes d’hospitalisation et de mortalité. Par conséquent, cette étude a suggéré deux mécanismes sur la base desquels les décideurs politiques pourraient décider quel groupe cibler pour la vaccination de rappel.
Les chercheurs ont suggéré que la décision doit être prise sur la base de la vaccination des groupes vulnérables qui sont sujets à une infection grave et de ceux qui présentent un risque élevé de transmission. Ce dernier groupe contribuera à réduire la transmission de l’infection et, par conséquent, à protéger la population contre d’autres infections. Par conséquent, une stratégie de vaccination de rappel optimale serait basée sur la protection du groupe vulnérable ainsi que de la population en général en inhibant la transmission virale. Les chercheurs ont supposé qu’un individu récupéré ne serait plus réinfecté. Bien que certaines études aient rendu compte de la percée de l’infection, peu de preuves sont disponibles sur le risque de réinfection après s’être rétabli du COVID-19.
Conclusion
Le modèle présenté dans cette étude a permis de déterminer la stratégie de vaccination optimale liée à l’approche de primovaccination et de rappel. Bien que cette étude ait tiré une conclusion sur la base des données de la France métropolitaine, les auteurs pensent que les observations vaudraient également pour d’autres pays. L’émergence de la variante Omicron a montré l’importance de la couverture vaccinale dans le monde. Une vaccination mondiale rapide aidera à contenir la pandémie de COVID-19 plus tôt.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.