Dans une étude récente publiée dans le Journal de recherche sur le sommeilles chercheurs ont déterminé les prédicteurs et les effets de l’utilisation d’alarmes matinales intermittentes sur le sommeil, la cognition, la réponse au réveil du cortisol (CAR) et l’humeur.
Étude: La sieste est-elle une perte ? Pourquoi les alarmes matinales intermittentes sont utilisées et commentils affectent le sommeil, la cognition, le cortisol et l’humeur. Crédit d’image : généré avec DALL.E 3
Sommaire
Arrière-plan
Bien que « somnoler » soit un comportement courant chez les gens du monde entier, on comprend peu de choses sur ses causes et ses effets potentiels sur la santé physique, émotionnelle et cognitive d’un individu. À ce jour, peu d’études ont examiné la sieste ; cependant, des preuves suggèrent qu’un sommeil fragmenté dû à la sieste peut avoir un impact sur la vie quotidienne, comme une faible CAR conduisant à la somnolence et à des déficits de performances cognitives et d’humeur.
À propos de l’étude
La présente étude a été menée en deux parties.
L’objectif de l’étude 1 était d’examiner les caractéristiques des individus qui dorment et les raisons pour lesquelles ils dorment. Au total, 1 732 personnes d’un âge moyen de 34 ans originaires de Suède, des États-Unis, du Royaume-Uni, de Finlande et d’Australie ont été incluses dans la cohorte de l’étude 1. Environ 66 % des participants étaient des femmes et 33 % des hommes.
Ces personnes ont été interrogées sur leurs habitudes de sommeil et d’éveil à l’aide d’un questionnaire en ligne. Ces données ont été analysées pour comparer les snoozers avec les non-snoozers en utilisant t-des tests et tests du chi carré pour évaluer le lien potentiel entre la sieste et la qualité et la durée du sommeil.
L’étude 2 était une expérience en laboratoire menée pour comprendre les effets de la sieste sur les niveaux de cortisol, l’humeur, l’architecture du sommeil et la cognition après le réveil. Cette étude croisée a porté sur 31 somnolents habituels, âgés en moyenne de 27,5 ans, dont 18 femmes.
Les personnes ayant des difficultés à dormir, des symptômes d’insomnie, des ronflements abondants ou d’autres troubles physiques ou mentaux ont été exclues de l’étude. Tous les participants à l’étude ont dormi trois nuits dans le laboratoire avec un équipement de polysomnographie.
Les participants à l’étude ont été soumis à deux conditions d’éveil : sieste ou pas. Le protocole expérimental a été ajusté en fonction de leurs heures habituelles de sommeil et de réveil.
Dans le cycle de répétition, il a été demandé aux participants de régler leurs alarmes 30 minutes avant leur heure de réveil habituelle, avec trois événements de répétition de 10 minutes chacun avant leur réveil. Dans la condition sans répétition, il a été demandé aux participants de régler leur alarme à leur heure de réveil habituelle et n’étaient pas autorisés à répéter.
Les échantillons de salive des participants ont été collectés après le réveil et après 40 minutes pour mesurer leurs niveaux de cortisol. La cognition a été évaluée à l’aide des tests Karolinska WakeApp (KWA). Le test KWA a duré en moyenne 13 minutes et a testé les participants sur la vitesse arithmétique, le Stroop et la mémoire épisodique et de travail.
Tous les participants à l’étude ont auto-évalué leur somnolence, leurs performances, leur humeur et leurs efforts.
Résultats de l’étude
Dans l’étude 1, 69 % des participants ont déclaré répéter parfois leur réveil matinal, tandis qu’environ 60 % se sont endormis entre les deux réveils. En moyenne, 22 minutes ont été consacrées à somnoler, chaque intervalle d’environ huit minutes.
Il est intéressant de noter que les snoozers étaient environ six ans plus jeunes que les non-snoozers, et la plupart étaient probablement des « types du soir ». Aucune différence significative n’a été observée dans la qualité du sommeil ; cependant, ceux qui dormaient étaient trois fois plus susceptibles de se sentir somnolents au réveil.
Aucune différence fondée sur le sexe n’a été observée. Les raisons les plus courantes de somnolence étaient « se sentir trop fatiguée pour se réveiller », « vouloir se réveiller lentement » et « ça fait du bien » chez 25 %, 17 % et 17 % de la cohorte, respectivement.
Dans l’étude 2, aucun effet significatif de la sieste n’a été observé sur l’humeur auto-évaluée, la somnolence, la CAR ou l’architecture du sommeil. Cependant, une brève période de sieste peut aider à réduire l’inertie du sommeil et à améliorer légèrement la cognition juste après le réveil, car les participants en condition sans répétition ont montré un effet d’inertie dans tous les tests, à l’exception du test de Stroop, par rapport à ceux en condition de répétition.
Il a été constaté que la sieste empêchait le réveil du sommeil lent (SWS), car aucun des participants au cours des 30 dernières minutes de sommeil en condition de sieste n’avait de SWS, contre 30 % dans la condition sans répétition.
Il est important de noter que les facteurs bayésiens déterminés dans l’ensemble de l’étude montrent des preuves de qualité variable.
Conclusions
Les résultats de l’étude fournissent de nouvelles informations sur l’utilisation des alarmes matinales intermittentes et leurs effets sur le bien-être général des personnes, avec des implications importantes sur leur efficacité au travail. Des recherches plus approfondies doivent inclure des échantillons plus représentatifs, des temps de répétition plus longs et des répétitions non habituelles.
Il serait également intéressant d’étudier l’effet de la lumière du jour, l’impact à long terme de la sieste et les mécanismes sous-jacents aux effets observés afin d’améliorer encore notre compréhension de ce comportement.