Selon une nouvelle étude sur les données sur le cancer publiée dans JAMC (Journal de l’Association médicale canadienne) https://www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.212097.
L’étude est le fruit d’une collaboration entre la Société canadienne du cancer, Statistique Canada et l’Agence de la santé publique du Canada. Il estime qu’il y aura 233 900 nouveaux cas de cancer et 85 100 décès par cancer au Canada en 2022 et fournit des estimations provinciales, territoriales et nationales. Cela représente une augmentation par rapport aux 229 200 cas de cancer et 84 600 décès par cancer estimés en 2021.
Au Canada, le cancer est la principale cause de décès, et 43 % de toutes les personnes au pays devraient recevoir un diagnostic de cancer au cours de leur vie, selon des estimations antérieures.
Les efforts de lutte contre le cancer ont un impact sur le cancer au Canada. Les taux globaux normalisés selon l’âge de nouveaux cas et de décès continuent de baisser, en grande partie à cause des efforts de prévention, de dépistage, de détection précoce et de traitement du cancer. Il y a également eu une augmentation globale de la survie chez les personnes au Canada diagnostiquées avec un cancer, ce qui est une bonne nouvelle. »
Dr Darren Brenner, épidémiologiste, Cumming School of Medicine, Université de Calgary et auteur de l’étude
Points clés:
- Le cancer du poumon devrait être le cancer le plus courant en 2022, avec environ 30 000 nouveaux cas, suivi des cancers du sein (28 900 cas), de la prostate (24 600) et colorectal (24 300).
- Ces 4 types de cancer représenteront près de la moitié (46 %) de tous les cancers qui devraient être diagnostiqués au Canada en 2022.
- Chez les hommes, le cancer de la prostate devrait être le cancer le plus souvent diagnostiqué, environ 1 diagnostic de cancer sur 5, suivi du cancer du poumon.
- Le cancer du sein devrait être le cancer le plus souvent diagnostiqué chez les femmes, environ 1 diagnostic de cancer sur 4, suivi des cancers du poumon (13 %), colorectal (10 %) et de l’utérus (7 %).
- On estime que le taux de mortalité normalisé selon l’âge chez les hommes est supérieur de 34 % à celui des femmes.
Bien que la mortalité et la survie pour de nombreux types de cancer se soient considérablement améliorées au cours des 3 dernières décennies, pour d’autres, des recherches et des investissements supplémentaires dans de nouvelles thérapies sont nécessaires. Par exemple, les progrès limités dans la détection précoce et le traitement du cancer du pancréas expliquent pourquoi il est la troisième cause de décès par cancer au Canada, bien qu’il soit le 11e cancer le plus souvent diagnostiqué.
« Les projections de 2022 nous rappellent que nous devons en faire plus pour changer l’avenir du cancer au Canada », déclare Elizabeth Holmes, gestionnaire principale des politiques de santé à la Société canadienne du cancer et auteure de l’étude. « Pour réduire le nombre de personnes diagnostiquées avec un cancer et garantir que davantage de personnes survivent à un diagnostic, nous devons continuer à investir et à soutenir la recherche innovante et des politiques de santé publique efficaces avec une mise en œuvre dans tout le spectre de la lutte contre le cancer. »
« Estimations projetées du cancer au Canada en 2022 » est publié le 2 mai 2022.
Un commentaire publié dans le même numéro de JAMC explique pourquoi et comment un test pour le virus du papillome humain (VPH) à haut risque remplacera le test de Papanicolaou (Pap) pour le dépistage systématique du cancer du col de l’utérus au Canada https://www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.211568.
Au cours des 50 dernières années, les taux de cancer du col de l’utérus ont diminué au Canada grâce à l’introduction de programmes de dépistage. En 2022, les taux de cancer du col de l’utérus devraient être de 7,5 pour 100 000 et devraient diminuer à l’avenir avec la généralisation de la vaccination contre le VPH et le dépistage du VPH comme test de dépistage primaire.
« Une modification du test HPV PCR pour le dépistage cervical représente un cas rare dans lequel un test de dépistage plus sensible s’avère à la fois plus rentable et plus réactif à l’évolution de l’incidence de la maladie qui résultera de programmes de vaccination HPV réussis », écrivent les Drs . Emily Delpero et Amanda Selk, obstétriciennes/gynécologues au Women’s College Hospital et au Sinai Health System, à Toronto. « Cependant, l’expérience internationale souligne l’importance d’une éducation précoce et large du public et des prestataires pour assurer une transition en douceur et réussie. »