Une récente Rapports scientifiques L’étude a examiné si la déficience visuelle (VI) affectait les troubles mentaux chez la population âgée.
Étude: L’association entre déficience visuelle et troubles mentaux. Crédit d’image : ThomsonD/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
En 2020, environ 1,1 milliard de personnes vivaient avec une forme ou une autre d’IV, une maladie évitable très courante. L’évolution des modes de vie et le vieillissement de la population devraient accroître ce chiffre dans les années à venir, et la majeure partie du fardeau retombera probablement sur les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI).
Outre les coûts économiques, l’IV affecte négativement divers aspects de la vie quotidienne d’une personne. Les personnes âgées sont plus vulnérables car elles ont souvent de nombreux problèmes coexistants.
Des recherches antérieures menées dans des pays occidentaux et à revenu élevé ont étudié la relation entre l’IV et les troubles de santé mentale, tels que l’anxiété, la dépression, les troubles cognitifs et le suicide.
Les problèmes psychologiques de VI ont reçu moins d’attention car ils sont conceptualisés comme un problème physique. En Iran, aucune étude antérieure n’a analysé l’angle psychologique de VI, et la présente étude est la première à combler cette lacune.
À propos de cette étude
Compte tenu de l’absence de preuves et du besoin urgent d’informations pour la planification des soins de santé, cette étude a exploré la relation entre les troubles mentaux et l’IV à l’aide du questionnaire de santé général (GHQ) pour comprendre les aspects psychologiques de la qualité de vie.
Il comprend 28 questions sur les symptômes physiques, l’anxiété et l’insomnie, le dysfonctionnement social et la dépression, notées sur une échelle de Likert à 4 points.
L’échantillon était composé de 3 200 sujets, âgés de 60 ans et plus, issus de l’étude oculaire gériatrique de Téhéran (TGES).
La présentation de l’acuité visuelle (PVA), conformément aux lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été utilisée pour définir l’VI. Il a ensuite été classé en cécité et basse vision.
Les personnes souffrant de problèmes cognitifs ont été exclues de la présente étude. De plus, le diabète a été défini sur la base du test HbA1c et, pour avoir une idée des variables économiques, des données sur 13 actifs des ménages ont été collectées. Grâce à l’auto-évaluation, des données sur la consommation d’alcool et le tabagisme ont été obtenues.
Principales conclusions
Conformément aux rapports existants, une association significative a été notée entre l’IV et la dépression dans la présente étude. Les estimations ont indiqué qu’environ un tiers des personnes atteintes de VI souffraient de dépression ou d’anxiété.
Cette association était présente même après prise en compte des facteurs de confusion et des variables de fond. Des recherches antérieures ont documenté des résultats similaires, c’est-à-dire que les adultes ayant déclaré une VI étaient plus susceptibles de développer une dépression à l’avenir.
On ne sait pas si la gravité de l’IV est liée à la dépression. Certaines études ont montré que plus l’IV est sévère, plus les risques de développer une dépression sont élevés, tandis que d’autres n’ont pas trouvé un tel lien.
La nature bidirectionnelle de la relation entre VI et dépression a également été soulignée dans des études antérieures, principalement transversales.
Le coefficient de dépression chez les personnes atteintes de VI a été réduit dans la présente étude en contrôlant les facteurs confondants, tels que l’âge, le revenu et l’état de santé.
Cela suggère la nécessité d’étudier l’ensemble des facteurs régissant la relation entre l’IV et la dépression afin que l’ampleur de l’association puisse être cernée avec précision.
Ici, une anxiété accrue en présence de VI a également été notée, et de nombreux chercheurs n’ont pas étudié cette association. Une étude a documenté l’anxiété chez les patients diagnostiqués avec un glaucome, c’est-à-dire un VI non sévère.
Cependant, il faut reconnaître que l’anxiété peut être le résultat de l’inquiétude de devoir vivre avec un handicap. Les niveaux d’anxiété étaient également plus faibles chez les personnes aveugles que chez celles atteintes d’IV, ce qui pourrait être dû à la moindre participation des personnes aveugles aux activités sociales.
De plus, il a été démontré que les niveaux d’anxiété diminuent avec l’âge. Enfin, cette étude a également montré que les personnes atteintes d’IV étaient moins enclines à participer à des activités physiques.
Conclusions
En résumé, l’IV était associée à une augmentation de la dépression, de l’anxiété et des symptômes physiques. Cependant, la plupart des troubles psychologiques étudiés ici pourraient être dus à des facteurs confondants et non à l’IV.
La séquence temporelle entre les troubles mentaux et l’IV n’a pas pu être déterminée ici. Une possibilité est que les patients VI développent potentiellement davantage de problèmes fonctionnels, ce qui entraînerait par la suite davantage de problèmes de santé mentale.
Étant donné que l’outil utilisé pour mesurer les résultats de l’étude n’était pas similaire à ceux utilisés dans les études précédentes, les résultats rapportés ici doivent être comparés avec prudence à ceux d’autres rapports.
De plus, en raison de la conception de l’étude transversale, la séquence temporelle entre les troubles mentaux et l’IV n’a pas pu être déterminée ici. D’autres facteurs affectant l’IV, tels que les cataractes et les erreurs de réfraction, n’ont pas été pris en compte.
Les principaux points forts de l’étude étaient la grande taille de l’échantillon et un examen minutieux effectué par une équipe formée et experte.