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Le problème de santé
Indispensable à l’organisme, le cholestérol sert notamment à fabriquer la bile. Il en existe deux sortes : le « bon », dit HDL (High Density Lipoprotein), peut s’éliminer naturellement, tandis que le « mauvais », dit LDL (Low Density Lipoprotein), en s’accumulant sur les parois des vaisseaux sanguins, crée des plaques qui finissent par les boucher. Un taux de cholestérol LDL supérieur à 1,6 g/l de sang est l’indicateur d’un trouble métabolique appelé hypercholestérolémie. Il favorise les maladies cardiovasculaires. Un adulte sur cinq est touché, homme comme femme.
Les études de référence
Un essai randomisé a évalué l’apport de la levure de riz rouge pour réduire le cholestérol sur des personnes dotées d’un taux total supérieur à deux cents milligrammes par décilitre. Une baisse de trente-six milligrammes par décilitre (22 %) du LDL et de trente-sept milligrammes par décilitre (15 %) du cholestérol total a été constatée, ainsi qu’une diminution du risque cardiovasculaire chez cinq personnes testant le riz rouge sur trente-et-une. Un résultat significatif, aucune réduction n’ayant été observée dans le groupe contrôle placebo. De quoi conclure à l’efficacité de la levure de riz rouge. Une méta-analyse a confirmé ces réductions significatives des taux de cholestérol.
Descriptif de la méthode
Champignon microscopique, la levure de riz rouge, de couleur intense, est utilisée comme colorant alimentaire et comme ingrédient dans la préparation de nombreux condiments, sauces et légumes marinés, par exemple. Pour cette INM, il est recommandé d’en prendre en gélules un maximum de 1,2 gramme en deux fois tous les jours jusqu’à diminution significative du LDL. Une diététique adaptée (notamment par la réduction d’apport en graisse saturée) et une activité physique soutenue seront par ailleurs indispensables. Un traitement médicamenteux hypolipémiant pourra aussi s’avérer nécessaire.
Les mécanismes d’action
La levure de riz rouge est riche en phytostérols, en isoflavones et surtout en monacolines, une famille de molécules appartenant elle-même à la famille des statines, médicaments prescrits contre l’excès de cholestérol. Ces substances agissent en bloquant une enzyme participant à sa synthèse dans l’organisme, ce qui pourrait expliquer l’action de l’INM.
Bénéfices
La levure de riz rouge permet de réduire les taux de mauvais cholestérol de 20 à 30 %. Les extraits de levure de riz rouge sont actuellement les nutraceutiques hypocholestérolémiants les plus efficaces. Cette activité est principalement due à la monacoline K, un faible inhibiteur réversible de la 3-hydroxy-3-méthyl-glutaryl-coenzyme A réductase, dont la consommation quotidienne entraîne une réduction des taux plasmatiques de lipoprotéines LDL de quinze à 25 % en six à huit semaines.
Quels sont les risques ?
Les éventuels effets indésirables sont des troubles digestifs tels qu’une constipation, des nausées, des flatulences, des diarrhées ou des douleurs abdominales, ainsi que des maux de tête, de la fatigue ou des vertiges. Si une faiblesse inexpliquée, des crampes ou des douleurs musculaires apparaissent, une consultation médicale s’impose. Dans des cas exceptionnels, ces problèmes peuvent être graves.
Conseils pratiques
Attention au jus de pamplemousse qui augmente le taux de monacolines, donc la toxicité éventuelle de la levure de riz rouge. Les femmes enceintes ou allaitantes ne doivent pas l’utiliser, car on ignore ses effets sur l’embryon. Les personnes malades du foie ou dépendantes à l’alcool devraient également s’abstenir pour les mêmes raisons. L’INM est aussi déconseillée aux plus de soixante-dix ans et aux patients souffrant d’hypothyroïdie, d’insuffisance rénale ou de maladies musculaires. Une vigilance est en outre recommandée en cas de pratique soutenue d’activité physique pouvant prédisposer aux effets indésirables musculaires. Pensez aussi à votre hygiène de vie avec une alimentation limitée en gras, en alcool et en sel. Surveillez votre poids et faites de l’activité physique au moins cinq fois par semaine.
À qui s’adresser ?
Un médecin, notamment pour tout ce qui concerne les interactions avec les médicaments et la surveillance des effets indésirables.