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Le problème de santé
L’infection à virus herpès simplex de type 2 (HSV-2) se transmet presque exclusivement par voie sexuelle, entraînant un herpès génital dont il est la principale cause. Dans le monde, près de cinq cents millions de personnes de quinze à quarante-neuf ans vivraient avec cette infection incurable, soit 13 % de la population, avec nettement plus de femmes que d’hommes en raison d’une transmission plus efficace chez elles. L’herpès génital est souvent asymptomatique ou se manifeste par des symptômes bénins qui ne sont pas reconnus. La plupart des porteurs du virus l’ignorent, mais jusqu’à un tiers des nouvelles infections peuvent avoir des symptômes, avec lésions génitales ou anales. Après un premier épisode, les récidives sont courantes, souvent moins graves et moins fréquentes avec le temps, mais elles peuvent persister de longues années.
L’étude de référence
Quatre-vingt-dix hommes et femmes atteints d’herpès génital récurrent de type 2 ont participé à un essai randomisé comparant l’effet sur le traitement de l’herpès et la réduction de ses symptômes d’une pommade de propolis, de l’aciclovir (traitement habituel) et d’un placebo. Au bout de dix jours de traitement, vingt-quatre des trente femmes du groupe propolis étaient guéries, contre quatorze du groupe aciclovir et douze du groupe placebo. La guérison s’est avérée clairement plus rapide avec la propolis.
Descriptif de la méthode
Fabriquée par les abeilles à partir de diverses résines recueillies sur les bourgeons et l’écorce des arbres, auxquelles sont ajoutées de la cire et des sécrétions salivaires, la propolis est utilisée comme une sorte d’enduit pour assurer l’étanchéité, la solidité mais aussi l’hygiène de la ruche. Dans l’Antiquité, les Égyptiens s’en servaient pour l’embaumement. Aristote la présentait pour sa part comme un « remède aux affections de la peau, plaies et suppurations ». En raison des résines végétales qu’elle renferme, la propolis est considérée dans l’herboristerie traditionnelle comme un remède pour combattre les infections tant par voie interne qu’externe. En cas d’herpès génital, la propolis s’applique en pommade sur les lésions vaginales ou cervicales avec un tampon, quatre fois par jour pendant dix jours.
Les mécanismes d’action
La propolis a un effet antioxydant qui booste le système immunitaire. Elle joue aussi un rôle hygiénique en créant une couche protectrice contre les invasions microbiennes ou fongiques. Sa teneur en flavonoïdes (pigments responsables de la coloration des fleurs et des fruits) lui donne en outre des propriétés thérapeutiques antiseptiques, antibactériennes et anti-oxydantes. Elle a ainsi une action protectrice face aux manifestations symptomatiques de l’infection au virus HSV-2.
Bénéfices
Tout en encourageant davantage d’études sur le sujet, une méta-analyse a noté l’effet positif de la pommade avec de la propolis sur les symptômes et la guérison des plaies et des lésions de l’herpès génital. Sa prise est bien tolérée.
Quels sont les risques ?
La propolis présente une faible toxicité. Le traitement est contre-indiqué pour les personnes allergiques aux substances provenant des abeilles et de leurs ruches. D’autres réactions allergiques, cette fois croisées, sont aussi possibles en cas d’allergie au baume du tigre ou au peuplier baumier. Quelques cas de troubles gastro-intestinaux mineurs et temporaires ont par ailleurs été rapportés.
Conseils pratiques
Cessez toute application de propolis en cas de réactions allergiques. Interrompez également le traitement si aucun résultat n’est observé au bout de deux à trois semaines. Il ne doit pas être prolongé au-delà, car le risque d’allergie augmente avec la durée d’usage.
À qui s’adresser ?
Un pharmacien, qui peut vous conseiller sur la teneur en flavonoïdes susceptible de varier d’une pommade à l’autre.