Une étude récente publiée dans le PLOS Biology Journal a exploré la dynamique des ratios d’hospitalisation (IHR) et de mortalité (IFR) du syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 (SARS-CoV-2) en Angleterre sur 23 mois.
Étude: Dynamique des taux d’hospitalisation et de mortalité par infection du SRAS-CoV-2 sur 23 mois en Angleterre. Crédit d’image : AlexanderSteamaze/Shutterstock.com
Arrière-plan
Le SRAS-CoV-2 a globalement augmenté les taux de morbidité et de mortalité. L’Angleterre a connu une augmentation massive des hospitalisations et des décès après l’émergence du SRAS-CoV-2 Alpha.
Par conséquent, un confinement national a été imposé en janvier 2021 pour limiter les contacts sociaux, avec la mise en œuvre simultanée d’un programme de vaccination de masse.
En conséquence, les cas de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), les hospitalisations et les décès ont fortement diminué au début de 2021. Les restrictions ont été progressivement assouplies après mars 2021 et la pandémie est revenue dans une phase de croissance avec l’émergence du SARS-CoV- 2 Delta en avril 2021.
Toutes les restrictions intérieures ont été supprimées en juillet 2021, la société rouvrant dans une mesure inédite depuis le début de la pandémie.
Les restrictions n’ont pas été réintroduites depuis à grande échelle, même lorsque la prévalence était élevée fin 2021 et pendant les vagues Omicron.
L’évaluation des tendances entre les niveaux d’infection et les taux d’hospitalisation peut aider à informer les agences de santé publique et les gouvernements de mettre en œuvre des restrictions proportionnées et appropriées. Lorsque le RSI et l’IFR sont exacts, des conséquences graves pourraient être prévues à court terme.
L’étude et les conclusions
Dans la présente étude, les chercheurs ont exploré la dynamique du SARS-CoV-2 IHR et IFR en Angleterre sur 23 mois. Ils ont utilisé les données de l’étude d’évaluation en temps réel de la transmission communautaire (REACT)-1 qui a mené 19 cycles d’enquêtes de mai 2020 à mars 2022. Des personnes âgées de cinq ans ou plus ont été contactées pour participer et ont envoyé un test sur écouvillon auto-administré.
Les données sur les cas de COVID-19, les hospitalisations, les décès et les vaccinations ont été consultées sur un site Web officiel du gouvernement. Le délai entre la positivité de l’écouvillon et l’apparition de résultats graves a diminué tout au long de l’étude.
Il y a eu un décalage de 19 jours avant l’hospitalisation et de 26 jours avant le décès au cours des cycles 1 à 7 de REACT-1 (du 1er mai au 3 décembre 2020).
Au cours des cycles 14 à 19 (du 9 septembre 2021 au 31 mars 2022), les délais étaient plus courts, soit sept jours avant l’hospitalisation et 18 jours avant le décès. En revanche, les délais étaient extrêmement longs au cours des cycles 8 à 13 (du 30 décembre 2020 au 12 juillet 2021) à 24 jours avant l’hospitalisation et 40 jours avant le décès. L’IHR et l’IFR ont été estimés à 2,6 % et 0,67 %, respectivement, au cours des cycles 1 à 7.
L’IHR était de 0,76 % et l’IFR était de 0,09 % au cours des cycles 14 à 19. L’IHR et l’IFR étaient bien inférieurs pour les participants âgés de 64 ans ou moins que ceux âgés de 65 ans ou plus au cours des cycles 1-7 et 14-19.
L’équipe a comparé les IFR et IHR moyens sur des intervalles de quatre semaines à une période de référence (du 1er mai au 11 novembre 2020).
L’IFR moyen était 1,68 et 1,31 fois supérieur au niveau de référence fin novembre 2020 et janvier 2021, lorsque le SARS-CoV-2 Alpha représentait respectivement 15 % et 86 % des cas. L’IHR et l’IFR moyens ont été réduits à 0,51 et 0,25 par rapport au niveau de référence en avril 2021, lorsque 47 % de la population avait reçu au moins une dose de vaccin.
L’IHR et l’IFR moyens étaient de 0,84 et 0,43 par rapport au départ en juin-juillet 2021, respectivement, lorsque la variante Delta représentait 99 % des infections et que 50 % de la population avait été doublement vaccinée.
L’IHR et l’IFR ont montré une baisse constante à partir de septembre 2021 et ont été fortement réduits en décembre 2021, lorsque la proportion de vaccinés de rappel a augmenté.
L’IHR moyen était de 0,62% et l’IFR moyen était de 0,06% en mars 2022, lorsque la variante Omicron a causé plus de 99% des cas. Le délai entre la positivité de l’écouvillonnage et le nombre de cas quotidiens variait tout au long de l’étude et était de trois jours, -7 jours et un jour pendant les cycles 1-7, 8-13 et 14-19, respectivement.
Le taux de détermination des cas, défini comme la proportion de cas identifiés avec un test positif grâce à des tests de masse, était de 36,1 % dans l’ensemble et variait tout au long de l’étude.
Il est passé d’environ 20 % en juillet 2020 à 30 % en août-décembre 2020, avec une forte augmentation entre mai et juillet 2021 et une forte baisse entre décembre 2021 et mars 2022.
conclusion
Les chercheurs ont illustré la relation temporelle entre la prévalence communautaire de l’infection par le SRAS-CoV-2 et les résultats graves.
Ils ont estimé les taux d’IHR, d’IFR et de détection des cas du SRAS-CoV-2 en évaluant les différences dans les estimations de positivité des écouvillons et le décalage dans le temps des cas de COVID-19, des hospitalisations et des décès.
Les résultats ont révélé une diminution de la gravité de l’infection par le SRAS-CoV-2 au fil du temps en Angleterre. Des études communautaires comme REACT-1 peuvent fournir des estimations temporelles impartiales des niveaux d’infection, permettant une détection rapide des changements du RSI ou de l’IFR.
Des interventions appropriées peuvent être mises en œuvre avec des alertes précoces lorsqu’elles sont très efficaces.