Une étude récente publiée dans Immunologie naturelle a examiné les preuves du réservoir du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) dans post-unmignon séquilae de cmaladie à oronavirus 2019 [COVID-19] (PASC).
Certaines personnes infectées par le SRAS-CoV-2 développent de nouveaux symptômes ou séquelles, qui ne disparaissent pas avant des mois ou des années. Cette condition est connue sous le nom de PASC ou long COVID. L’énorme fardeau du PASC sur les populations pédiatriques et adultes justifie la définition de ses principaux facteurs biologiques.
Dans la présente étude, les chercheurs ont exploré les preuves du réservoir du SRAS-CoV-2 dans le PASC.
Sommaire
Réservoir SARS-CoV-2 dans PASC
Plusieurs études ont détecté l’ARN et les protéines du SRAS-CoV-2 dans les tissus collectés des semaines ou des mois après la COVID-19. Bien que bon nombre de ces études n’aient pas été conçues pour évaluer les symptômes du PASC, elles ont fourni la preuve que le virus peut persister dans les réservoirs. Le manque de données d’autopsie spécifiques au PASC constitue une limitation majeure ; ainsi, la plupart des preuves proviennent d’études sur les protéines virales dans le plasma et de biopsies.
Une étude de biopsie a révélé que 70 % des participants avaient de l’ARN du SRAS-CoV-2 dans la muqueuse intestinale et que plus de la moitié abritaient la protéine de la nucléocapside virale dans l’épithélium intestinal sept mois après le COVID-19. La persistance des protéines virales ou de l’ARN était associée aux symptômes du PASC mais sans rapport avec la gravité du COVID-19 et le traitement immunosuppresseur. De plus, de nombreuses études ont rapporté la présence de protéines du SRAS-CoV-2 dans le plasma des mois après la COVID-19.
Ces protéines sont probablement des dérivés des sites réservoirs qui s’infiltrent dans la circulation. En outre, des protéines du SRAS-CoV-2 ont été détectées dans des vésicules extracellulaires du plasma PASC. La présence de protéines virales jusqu’à 16 mois après l’infection suggère que certains patients PASC pourraient avoir un virus qui se réplique. Cependant, les niveaux de protéine du SRAS-CoV-2 diffèrent d’une étude à l’autre, ce qui indique que l’activité/la taille des réservoirs du SRAS-CoV-2 peuvent varier selon les patients.
La variabilité dans la détection des protéines virales dans le plasma PASC peut refléter des différences dans l’activité de traduction virale. Par exemple, dans une étude, un pic de SARS-CoV-2 n’a été détecté dans le plasma d’un individu qu’à certains moments, mais pas toujours. Ceci suggère que le SRAS-CoV-2 dans un réservoir pourrait présenter des périodes d’inactivité et reprendre la réplication ou la synthèse protéique lorsque le contrôle immunitaire est altéré, ce qui est cohérent avec les symptômes fluctuants rapportés par les patients PASC.
Mécanismes de la maladie
Les protéines et l’ARN persistants du SRAS-CoV-2 peuvent interagir avec les récepteurs de reconnaissance de formes, déclenchant la synthèse et l’inflammation des cytokines. Une reconnaissance répétée pourrait provoquer une activité effectrice, une différenciation altérée et un épuisement des lymphocytes B et T spécifiques du virus au fil du temps, contribuant ainsi à la pathologie. Les protéines virales persistantes et la réplication active pourraient également être cytopathiques.
Néanmoins, les protéines et l’ARN du SRAS-CoV-2 pourraient conduire le PASC à travers des mécanismes qui pourraient ne pas entraîner d’inflammation manifeste ni de cytopathologie tissulaire. Plusieurs protéines du virus peuvent réguler négativement l’immunité innée de l’hôte et moduler les facteurs génétiques, épigénétiques et métaboliques pour déréguler les voies de signalisation de l’hôte de manière à entraîner des symptômes chroniques sans cytopathologie.
La dérégulation immunitaire par le réservoir du SRAS-CoV-2 peut également réactiver les infections latentes.
Réservoir SARS-CoV-2, dysbiose et séquelles neurodégénératives
L’infection par des virus à ARN est en corrélation avec la croissance de microbes opportunistes et des altérations du microbiome, ce qui suggère que la dérégulation immunitaire de l’hôte par le SRAS-CoV-2 pourrait affecter négativement l’activité et la diversité du microbiome de l’hôte. La dysbiose peut entraîner diverses conditions pathologiques, étant donné que les métabolites dérivés du microbiome régulent la signalisation immunitaire, hormonale et métabolique de l’hôte.
L’activité du microbiome contribue à amorcer le système immunitaire de l’hôte, et la dysbiose pourrait prédisposer les individus à une clairance altérée du SRAS-CoV-2. La dysbiose et le réservoir du SRAS-CoV-2 peuvent s’accompagner d’une inflammation locale de faible grade favorisant la rupture ou le dysfonctionnement de la barrière épithéliale. Cette perméabilité accrue de la barrière peut faciliter la translocation des produits microbiens et des protéines du SRAS-CoV-2 dans la circulation sanguine.
L’infection par le SRAS-CoV-2 du nerf vague ou des réservoirs dans les sites innervés par le nerf vague pourrait activer la signalisation paracrine localisée, entraînant des symptômes continus de réponse à la maladie chez les sujets infectés. La persistance/infiltration du SRAS-CoV-2 dans le système nerveux central entraîne potentiellement une neuroinflammation et des symptômes neurologiques, psychiatriques et cognitifs dans le PASC.
Remarques finales
Les réservoirs du SRAS-CoV-2 peuvent entraîner des anomalies neuro-immunes, microbiologiques, inflammatoires et de coagulation dans le PASC. Les futures études devraient vérifier si la persistance du SRAS-CoV-2 varie selon l’emplacement anatomique, le type de cellule ou la variante virale, ainsi que les mécanismes par lesquels le virus échappe à l’immunité pour persister dans les tissus humains.
De plus, des recherches plus approfondies sont nécessaires pour déterminer si l’ARN viral dans les réservoirs est en cours de réplication, de transcription ou de traduction active. Dans l’ensemble, l’étude des réservoirs du SRAS-CoV-2 et des facteurs associés dans le PASC aidera à délimiter les mécanismes de la maladie et à identifier les biomarqueurs et les traitements.