Dans un article récent publié dans Rapports scientifiquesles chercheurs ont examiné si la thérapie flash, administrée pendant le sommeil, modifiait l’architecture du sommeil pour décaler l’horloge circadienne humaine.
Étude: Déplacer les fuseaux horaires en un éclair grâce à la luminothérapie pendant le sommeil. Crédit d’image : Bun Mihail/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Le noyau suprachiasmatique (SCN) de l’hypothalamus régit le système circadien humain et est très sensible à l’exposition à la lumière, en particulier pendant le sommeil.
Il reçoit toutes les informations lumineuses provenant des bâtonnets, des cônes et des cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles (ipRGC) de la rétine, ce qui aide ce stimulateur circadien humain à se synchroniser avec le cycle externe lumière-obscurité.
Voyager à travers plusieurs fuseaux horaires perturbe temporairement cette synchronisation, entraînant un décalage horaire, c’est-à-dire des troubles du sommeil et de l’éveil, de l’irritabilité, de la fatigue et une somnolence diurne accrue, qui persiste souvent plusieurs jours.
Un puissant stimulus lumineux administré pendant le sommeil – une thérapie flash pourrait aider à résoudre plus rapidement le problème du décalage horaire. Elle pourrait être au moins deux fois plus efficace que la lumière continue équiluminante, et des preuves préliminaires suggèrent qu’elle ne perturbe pas le sommeil.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont invité des participants en bonne santé (n = 10) ayant effectué deux semaines de surveillance du sommeil à domicile à rester dans une suite d’isolement temporaire pendant 37 heures en laboratoire.
Lors de leur premier séjour, ils n’ont reçu aucune lunettes, juste un placebo, c’est-à-dire aucune thérapie par lampe de poche, tandis que lors de leur deuxième séjour, ils ont reçu deux millisecondes (ms) d’éclairs lumineux à 15 secondes d’intervalle pendant 60 minutes en commençant 30 minutes après l’intervalle habituel. début du sommeil (HSOn).
Tous les participants devaient se rendormir s’ils se réveillaient pendant la thérapie flash.
Les chercheurs ont utilisé les changements dans l’apparition de la mélatonine par faible lumière salivaire (DLMO) pour évaluer le changement de phase circadien (Δϕ), défini comme la différence de synchronisation circadienne entre les conditions de test et celles du placebo, où H0 et H1 signifiaient aucun changement de phase et une horloge circadienne considérablement retardée. respectivement.
Ils ont mesuré le sommeil à l’aide de la polysomnographie et ont décrit les changements dans l’architecture du sommeil et la puissance spectrale.
En outre, les chercheurs ont utilisé des modèles mixtes linéaires pour déterminer la durée passée dans le sillage (W), trois étapes de sommeil à mouvements oculaires non rapides (NREM), N1-N3 et le sommeil à mouvements oculaires rapides (REM) pendant une heure de flash. thérapie versus pendant la condition de contrôle.
Notamment, pendant N3, les ondes delta de l’électroencéphalographe (EEG) sont les plus prédominantes, ce qui implique qu’il est peu probable que le corps se réveille à cause de flashs (stimuli externes).
De plus, le corps est plus sensible à la phase circadienne, qui retarde les déclenchements lumineux pendant N3.
Les modèles mixtes linéaires ont également indiqué une architecture du sommeil post-intervention, c’est-à-dire jusqu’à 6,5 heures. Enfin, ils ont utilisé un cadre bayésien pour examiner les différences dans les phases de sommeil dues à la thérapie flash afin de valider davantage les résultats du modèle linéaire.
Résultats
Le DLMO a montré qu’une heure de luminothérapie retardait l’horloge circadienne de 1,13 ± 1,27 heures en moyenne, contre 12 ± 20 minutes pour le placebo, deux participants présentant des décalages de 6,4 et 3,1 heures.
Les chercheurs ont optimisé le stimulus lumineux du flash en termes de temps, de durée, de fréquence et d’intensité sur la base des résultats d’études antérieures évaluant l’efficacité de la thérapie flash pour retarder l’horloge circadienne. Pourtant, les réponses observées dans cette étude étaient très variables.
Dans cette étude, les chercheurs ont administré une thérapie flash pendant une gamme limitée de phases de sommeil, principalement pendant les phases N2 et N3 et très peu pendant le sommeil éveillé, N1 ou paradoxal.
Au cours de l’intervention, il n’y a eu aucune variation marquée dans le nombre de transitions d’un stade de sommeil à l’éveil, y compris le sommeil N2/N3 à N1.
De même, il n’y avait aucune preuve de différences dans la durée passée en phases de sommeil au cours des 6,5 heures suivant l’intervention.
De plus, il n’y avait aucune preuve d’une interaction directe entre le stade du sommeil et l’ampleur du changement de phase circadien, ce qui a nécessité davantage de travaux pour comprendre l’effet de stimuli de plus courte durée administrés au cours de stades spécifiques du sommeil.
De plus, les analyses bayésiennes ont confirmé les résultats du modèle linéaire, avec la plupart des facteurs bayésiens (B) fournissant un soutien minimal ou anecdotique pour H1 ou H0.
Cependant, l’évaluation bayésienne met en évidence une différence dans le nombre de passages des stades de sommeil les plus profonds aux stades les plus légers et du sommeil à l’éveil pendant et après la thérapie flash par rapport au placebo. Notamment, l’amélioration delta est secondaire à une réponse évoquée et non à une induction d’activité delta.
Conclusion
En conclusion, une heure de thérapie flash pendant le sommeil a provoqué un énorme changement circadien, jusqu’à six heures, mais avec un impact minimal ou nul sur l’architecture du sommeil pendant ou après la thérapie flash.
Ainsi, cette intervention pourrait contribuer à retarder l’horloge circadienne chez les voyageurs fréquents et les travailleurs postés.