Des effets secondaires associés à la vaccination contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) ont été signalés dans de nombreux pays. La thrombocytopénie n’est pas rare; cependant, la pneumonite induite par la vaccination est relativement rare, avec seulement cinq cas signalés à ce jour.
Une récente Infection clinique en pratique L’étude présente le rapport de cas d’un patient qui a développé une pneumonite et une thrombocytopénie simultanément après avoir reçu le vaccin COVID-19. Cette étude résume également les cas antérieurs de pneumonie et de thrombocytopénie associées à la vaccination contre le COVID-19.
Étude: Thrombocytopénie et pneumonite associées au vaccin COVID-19 à ARNm BNT16B2b2 : à propos d’un cas. Crédit d’image : Boumen Japet / Shutterstock.com
Sommaire
À propos du patient
Le sujet de l’étude actuelle était un homme japonais de 80 ans qui a connu sept jours de toux, de fièvre et d’essoufflement. L’individu avait également des antécédents de maladie de Behçet et d’hypertension, mais n’était sous aucun médicament.
Le patient a arrêté de fumer à 50 ans ; cependant, avant cela, il fumait environ 30 paquets par an. L’indice de masse corporelle (IMC) du patient était de 23 kg/m2.
Présentation clinique
Le sujet a été vacciné avec le vaccin COVID-19 à acide ribonucléique messager (ARNm) Pfizer-BioNTech BNT16B2b2. Une semaine après avoir reçu la première dose, il a développé des frissons persistants pendant une autre semaine, après quoi il s’est rendu à l’hôpital familial.
À l’hôpital, la température corporelle du patient était de 38 °C et les taux de protéine C-réactive (CRP) étaient de 158,0 mg/L, ce qui correspond normalement à une valeur de référence de 1,4 mg/L. Les niveaux de CRP et de température se sont finalement normalisés. Le patient a ensuite reçu la deuxième dose de vaccin trois semaines après avoir reçu la première.
Le lendemain de l’administration de la deuxième dose, le sujet a développé une fièvre de 37,8°C et a présenté un faible taux de saturation en oxygène de 85 %. D’autres tests sanguins ont révélé un nombre élevé de plaquettes et de globules blancs. De plus, la CRP était de 172,0 mg/L et les D-dimères de 3,8 μg/mL, ce dernier ayant une valeur de référence inférieure à 1,0 μg/mL.
Les images de tomodensitométrie (TDM) ont révélé que le poumon supérieur droit présentait une zone de consolidation avec des bronchogrammes aériens. Des opacités en verre dépoli ont été notées à côté de la plèvre du poumon gauche, en plus des ganglions lymphatiques médiastinaux hypertrophiés. La pneumonie a été déterminée comme étant la cause la plus probable de ces développements.
Traitement
Le patient a reçu un diagnostic de pneumonie communautaire et a ensuite été traité avec 2 g/jour de ceftriaxone. La réponse n’a pas été satisfaisante, ce qui a conduit les cliniciens à initier alors un traitement par lévofloxacine et tazobactam/pipéracilline. Néanmoins, la fièvre ne s’est pas calmée, la CRP et le nombre de cellules sanguines restant élevés.
Un lavage broncho-alvéolaire (LBA) était prévu au jour 13 après l’admission ; cependant, la procédure n’a pas été effectuée, car le patient présentait une numération plaquettaire réduite. Les taux d’immunoglobuline G (IgG), d’IgA et de D-dimères étaient élevés à 28,3 g/L, 7,0 g/L et 1,8 μg/mL, respectivement. Les images CT ne montraient aucun thrombus.
La vaccination contre le COVID-19 a été soupçonnée de provoquer à la fois une thrombocytopénie et une pneumonite. Après cette détermination, un traitement à la prednisolone, des transfusions de plaquettes et des Ig intraveineuses (IVIG) ont été initiés.
Le nombre de plaquettes est finalement revenu à la normale après cinq jours, permettant ainsi de réduire la dose de prednisolone après huit jours. Les images CT après trois semaines ont montré une amélioration de l’apparence des ganglions lymphatiques et de la pneumonie. Après l’achèvement de la réduction progressive des stéroïdes, le sujet continue de bien se porter et est surveillé périodiquement.
Autres rapports sur la pneumonie et la thrombocytopénie associées au vaccin COVID-19
Cinq cas de pneumonite induite par la vaccination ont été signalés, la pneumonite apparaissant quelques jours après avoir reçu la deuxième dose de vaccin dans trois de ces cas. Les résultats de l’imagerie CT étaient similaires à ceux rapportés dans l’étude actuelle, alors que le BAL a révélé des niveaux élevés de lymphocytes chez deux patients.
Une alvéolite avec infiltration lymphocytaire a également été observée dans un cas. Tous les patients ont bien répondu au traitement stéroïdien.
La thrombocytopénie induite par le vaccin COVID-19 sans thrombose est fréquente. Les symptômes associés à cette affection ont été observés dans la semaine suivant l’administration de la première dose et le traitement a été initié avec des stéroïdes et/ou des IgIV. Certains rapports de thrombocytopénie avec thrombose ont également été notés avec des réponses insatisfaisantes à la corticothérapie.
conclusion
La présente étude a rapporté un cas de pneumonite et de thrombocytopénie chez un patient atteint de la maladie de Behçet après avoir reçu le vaccin BNT16B2b2 ARNm COVID-19.
Les auteurs soulignent la plus haute importance de considérer de tels rapports de cas sur les effets secondaires indésirables associés à la vaccination COVID-19. Ces données contribueront finalement à la gestion appropriée des patients atteints de COVID-19 dans le monde entier pendant la pandémie en cours.