Dans une récente déclaration publiée par le Organisation mondiale de la santé (OMS)le TAG-VE [technical advisory group on SARS-CoV-2 (severe acute respiratory syndrome coronavirus 2) virus evolution] de l’OMS, qui s’est réuni le 24 octobre 2022, a présenté les preuves les plus récentes sur l’évolution des COV (variante préoccupante) du SRAS-CoV-2 Omicron, dans le contexte des différences immunologiques au niveau des pays et des niveaux d’immunité élevés chez les personnes résidant dans différents types de paramètres.
Sommaire
Arrière plan
À ce jour, Omicron continue d’être le COV prédominant circulant dans le monde, responsable de presque toutes les séquences du SRAS-CoV-2 soumises à la base de données GISAID (initiative mondiale sur le partage de toutes les données sur la grippe). L’évolution continue d’Omicron a conduit à l’émergence de sous-variantes d’Omicron génétiquement diverses avec des résultats de maladie identiques mais des différences dans leurs propriétés d’évasion immunitaire. Le groupe TAG-VE de l’OMS organise des réunions régulières pour continuer à évaluer les données existantes sur la gravité de l’infection, l’évasion immunitaire et la transmissibilité des variants du SRAS-CoV-2 et leurs implications diagnostiques et thérapeutiques probables.
À propos de la déclaration
Dans le présent article, le groupe TAG-VE de l’OMS a présenté les preuves les plus récentes sur l’évolution et la diversité génétique d’Omicron. En particulier, ils ont discuté des implications pour la santé publique de l’émergence des sous-variantes d’Omicron, en particulier XBB et BQ.1 et leurs sous-variantes (XBB* et BQ.1*, respectivement).
La sous-variante XBB
XBB* est apparu comme une souche recombinante des sous-variants Omicron BA.2.75 et Omicron BA.2.10.1. Sur la base des données EW 40 (semaine épidémiologique 40, entre le 3 et le 9 octobre) des séquences du SRAS-CoV-2 téléchargées dans la base de données GISAID, XBB* a touché 35 pays avec une prévalence mondiale de 1 %.
Sur la base des données de surveillance régionales, la prévalence a largement augmenté mais n’a pas été associée de manière cohérente à une augmentation du nombre de cas ou à une plus grande gravité de la COVID-19. Cependant, le risque d’infection par le SRAS-CoV aurait été plus élevé pour XBB*, par rapport aux autres sous-variantes d’Omicron, bien que limité aux personnes exposées au SRAS-CoV-2 pendant les périodes pré-Omicron.
Des études ont rapporté une plus grande évasion immunitaire pour XBB* par rapport aux autres sous-variantes d’Omicron ; cependant, si l’évitement est adéquat pour conduire de nouvelles vagues d’infections par le SRAS-CoV-2 dépendrait des paysages immunologiques par zone, tels qu’affectés par le moment et la taille des vagues Omicron précédemment observées et la couverture des vaccinations COVID-19.
La sous-variante BQ.1
BQ.1, une sous-variante d’Omicron BA.5, possède des mutations N460K et K444T dans sa protéine de pointe (S). Le sous-variant BQ.1.1 comprend une mutation supplémentaire (R346T) dans un site antigénique primaire de sa protéine S. Sur la base des données de séquence EW 40 GISAID, BQ.1* a été identifié dans 65 pays avec une prévalence mondiale de 6 %.
Bien que les données sur l’évasion immunitaire BQ.1 * ou la gravité de l’infection fassent défaut, la sous-variante a démontré un GA significatif (avantage de croissance) par rapport aux autres sous-variantes d’Omicron dans plusieurs régions, y compris les États-Unis (US) et l’Europe, et a donc continué des efforts de surveillance sont justifiés.
Probablement, les mutations supplémentaires dans BQ.1* ont augmenté l’évasion immunitaire du sous-variant, ce qui peut avoir augmenté le risque de réinfection, une probabilité qui doit être évaluée dans de futures études. Les preuves existantes ont indiqué que la protection immunitaire conférée par les vaccinations index et les vaccinations anti-SRAS-CoV-2 bivalentes peut être abaissée sans aucun effet majeur sur la protection immunitaire conférée contre la gravité de la maladie.
conclusion
Pour conclure, sur la base de la déclaration du groupe TAG-VE, les phénotypes BQ.1 et XBB sont génétiquement différents des autres sous-variants d’Omicron en circulation et les uns des autres avec une évasion immunitaire accrue dans le contexte des réponses de santé de la population nécessaires pour justifier une nouvelle désignation de COV et attribution d’étiquettes.
Les deux souches (et leurs sous-lignées) continuent d’être des sous-variantes du COV Omicron, qui continue d’être un COV hautement transmissible et immuno-évasif. Cependant, la décision serait régulièrement réévaluée, et au cas où un développement significatif justifierait des changements de stratégie de santé de la population, l’OMS alerterait rapidement les États membres et le grand public.
L’effet potentiel des sous-variantes a été fortement influencé par les paysages immunologiques par zone, et les réinfections par le SRAS-CoV-2 ont augmenté dans les antécédents d’infection par le SRAS-CoV-2 non Omicron prime. Avec l’évolution continue d’Omicron et la diminution des réponses immunologiques de la vague initiale d’Omicron, les taux de réinfections par le SRAS-CoV-2 pourraient encore augmenter.
Les preuves épidémiologiques indiquant des risques d’infection considérablement plus élevés par les sous-variantes que par les autres sous-variantes d’Omicron font défaut. De plus, la déclaration de l’OMS susmentionnée a été basée sur des données de nations sentinelles et peut donc avoir une généralisabilité limitée. Des efforts de surveillance systématiques et à grande échelle en laboratoire sont nécessaires de toute urgence pour faire des déterminations interprétables à l’échelle mondiale. L’OMS poursuivra une surveillance étroite et continue du BQ.1* et du XBB* et demandera aux pays de poursuivre leurs efforts de vigilance et de signaler les séquences du SRAS-CoV-2.
Comment pouvons-nous exploiter le sommeil pour améliorer notre mémoire ?