Les scientifiques ont mené une revue systématique et une méta-analyse pour comparer l’efficacité du paracétamol et de l’ibuprofène dans le traitement des céphalées de tension épisodiques.
Le document de recherche est publié dans la revue Rapports scientifiques.
Étude : Paracétamol versus ibuprofène dans le traitement des céphalées de tension épisodiques : une revue systématique et une méta-analyse en réseau. Crédit d’image : Artem Furman/Shutterstock
Sommaire
Arrière-plan
La céphalée de tension est le type de céphalée le plus courant qui peut être de nature fréquemment épisodique, rarement épisodique ou chronique. Avec une prévalence mondiale d’environ 26 %, les céphalées de tension touchent 1,89 milliard de personnes dans le monde. Le stress et la tension mentale sont les déclencheurs les plus courants de ce mal de tête.
Les céphalées de tension peuvent être traitées par des interventions non pharmacologiques ou pharmacologiques. Les interventions non pharmacologiques comprennent la thérapie de relaxation et la thérapie cognitive. Parmi les interventions pharmacologiques, les options les plus largement recommandées comprennent les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et le paracétamol.
De nombreux essais contrôlés randomisés ont été menés dans le monde entier pour étudier l’efficacité des AINS et du paracétamol dans le traitement des céphalées de tension épisodiques. Les traitements les plus largement suggérés comprennent les AINS, le paracétamol, l’association aspirine-paracétamol-caféine et l’association paracétamol-caféine.
Dans cette revue systématique et méta-analyse, les scientifiques ont comparé l’efficacité thérapeutique de l’ibuprofène (AINS) et du paracétamol contre les céphalées de tension épisodiques.
Étudier le design
Diverses bases de données scientifiques ont été consultées pour sélectionner des essais contrôlés randomisés publiés entre 1988 et 2022 et ont étudié l’efficacité thérapeutique de l’ibuprofène et du paracétamol contre les céphalées de tension épisodiques.
Au total, 14 études ont été incluses dans les évaluations finales qualitatives et quantitatives (méta-analyse). Ces études ont porté sur un total de 6 521 participants adultes souffrant de céphalées de tension épisodiques et traités avec du paracétamol, de l’ibuprofène ou tout autre médicament placebo. Dans toutes les études, l’intensité moyenne des céphalées au départ était modérée à sévère.
Parmi les études sélectionnées, une a comparé le paracétamol à l’ibuprofène, six ont comparé le paracétamol à un placebo et six ont comparé l’ibuprofène à un placebo. Concernant la qualité méthodologique, environ 50 % des études présentaient un faible risque de biais dans la génération de séquences aléatoires. Des risques élevés d’attrition et de biais de déclaration ont été observés dans trois études et deux études, respectivement. Le double aveugle était incohérent dans toutes les études sélectionnées.
Observations importantes
Compte tenu de l’absence de douleur après deux heures de traitement, l’ibuprofène s’est montré plus efficace que le paracétamol chez les personnes souffrant de céphalées de tension épisodiques. Compte tenu de l’absence de douleur après une heure de traitement, le paracétamol s’est montré plus efficace que l’ibuprofène. Cependant, ces différences n’étaient pas statistiquement significatives.
Une seule étude comparant directement le paracétamol et l’ibuprofène n’a trouvé aucune différence significative entre les traitements en termes de réduction des symptômes de céphalées de tension épisodiques. De plus, la probabilité la plus faible d’utiliser des médicaments à soulagement rapide (médicaments de secours) a été observée chez les participants ayant consommé du paracétamol que chez ceux ayant consommé de l’ibuprofène ou un placebo.
Concernant les événements indésirables liés aux médicaments, toutes les études sélectionnées n’ont rapporté que de légères adversités. Alors que les maux d’estomac et les étourdissements étaient les effets indésirables les plus signalés liés à l’utilisation du paracétamol, l’utilisation de l’ibuprofène était principalement associée aux nausées et aux étourdissements.
Aucune différence statistiquement significative dans le taux ou l’intensité des événements indésirables n’a été observée entre l’utilisation de paracétamol et l’utilisation d’ibuprofène.
Importance de l’étude
Cette revue systématique et méta-analyse n’ont trouvé aucune différence statistiquement significative entre le paracétamol et l’ibuprofène pour atteindre un état sans douleur après une heure ou deux heures d’utilisation.
Selon les résultats de l’étude, les personnes prenant du paracétamol sont moins susceptibles d’utiliser des médicaments de secours que celles prenant de l’ibuprofène ou un placebo. Cependant, il ne s’agit pas d’une différence statistiquement significative.
Les directives de la Fédération européenne des sociétés neurologiques (EFNS) et de la British Association for the Study of Headache (BASH) recommandent l’ibuprofène plutôt que le paracétamol dans le traitement des céphalées de tension épisodiques. Les lignes directrices danoises et canadiennes recommandent l’ibuprofène ou le paracétamol comme traitement de première intention. Cependant, ces lignes directrices ne sont pas basées sur des revues systématiques.
Comme l’ont mentionné les scientifiques, cette revue systématique et méta-analyse ne comprenait qu’une seule étude comparant directement l’efficacité thérapeutique du paracétamol et de l’ibuprofène. De plus, toutes les études sélectionnées présentaient un ou plusieurs biais, qui reflètent directement la qualité méthodologique de ces études. Ce sont les quelques limites qui devraient être abordées dans les études futures.
De plus, les scientifiques soulignent la nécessité de méta-analyses supplémentaires d’essais comparatifs pour comparer directement le paracétamol et l’ibuprofène.