Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents, avec plus de 43 000 nouveaux cas et plus de 17 000 décès recensés en 2018 par l’Institut national du cancer (Inca). Pourtant, cette pathologie peut être guérie dans 9 cas sur 10, lorsqu’elle est détectée à un stade précoce. Le dépistage doit être régulier.
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Cancer colorectal : définition et causes
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus courant chez l’homme après les cancers de la prostate et du poumon. Chez la femme, cette maladie arrive en seconde position après le cancer du sein. Il s’agit d’une affection de la muqueuse du gros intestin. Dans la majorité des cas, le cancer se développe à partir de tumeurs bénignes appelées « polypes adénomateux » qui se forment sur la paroi interne du côlon ou du rectum et qui peuvent évoluer en tumeurs malignes en l’absence de traitement précoce.
Le cancer colorectal peut être favorisé par un ensemble de facteurs, dont l’âge. En effet, les risques sont plus élevés à partir de 50 ans. Une alimentation trop riche en viande rouge, la sédentarité, le surpoids et le tabac peuvent également être des menaces. Certaines maladies inflammatoires de l’intestin peuvent aussi causer le cancer colorectal. Les personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du côlon ou du rectum présentent aussi des risques élevés de cancer colorectal.
Les signes du cancer colorectal
Le cancer colorectal peut s’installer insidieusement et les symptômes peuvent n’apparaître qu’à un stade assez avancé de la maladie. Les signes peuvent être des saignements dans les selles, dont les traces de sang ne sont pas toujours visibles et claires. Le cancer colorectal peut également se manifester par des douleurs abdominales plus ou moins intenses, une masse palpable à l’abdomen et des troubles digestifs avec une alternance entre constipation et diarrhée. Les symptômes incluent également une dégradation de l’état général, entraînant une grande fatigue, une perte de poids rapide et une diminution de l’appétit. Pour les cas de cancer plus avancés, une occlusion intestinale et une perforation tumorale peuvent survenir. La consultation est donc de rigueur à l’apparition du moindre signe.
Comment diagnostiquer le cancer colorectal ?
Un dépistage précoce augmente considérablement les chances de survie du patient. Depuis quelques années, un programme national de dépistage organisé du cancer colorectal est mis en place pour les personnes entre 50 et 74 ans. Elles reçoivent tous les deux ans une invitation par courrier pour consulter un médecin en vue de réaliser un test de dépistage immunologique.
Cet examen consiste à détecter les saignements microscopiques dans les selles. Les patients qui présentent des symptômes évocateurs du cancer colorectal peuvent procéder à un toucher rectal. Par la palpation de la paroi du rectum, le médecin peut déterminer la présence éventuelle d’une tumeur, évaluer son étendue et sa distance par rapport au sphincter. Une coloscopie pratiquée sous anesthésie générale peut également être demandée pour visualiser l’intérieur du rectum et du côlon, et pour déterminer la présence de polypes ou autres signes évocateurs.
Quels sont les traitements pour le cancer colorectal ?
Pour établir le traitement idéal, plusieurs paramètres sont pris en compte, dont la taille de la tumeur, sa localisation et la présence ou non de métastase. La chirurgie reste le principal traitement du cancer colorectal. L’opération vise à retirer la tumeur ou les parties du côlon ou du rectum présentant des lésions cancéreuses afin de limiter la prolifération des cellules anormales et pour réduire les risques de récidives. La chirurgie peut être précédée d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie afin de réduire la taille de la tumeur. Un traitement par des thérapies dites « ciblées », aussi appelées « anticorps monoclonaux » peut aussi être envisagé pour détruire les cellules cancéreuses.