*Avis important: bioRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.
Des scientifiques de la République de Corée ont analysé les répertoires des récepteurs des lymphocytes B induits par un vaccin contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) à base d’ARNm et ont découvert que les hypermutations somatiques dans la chaîne lourde des récepteurs des lymphocytes B sont responsables de l’élargissement de sa spécificité pour les antigènes non exposés.
L’étude est actuellement disponible sur le bioRxiv* serveur de préimpression.
Étude : Un vaccin ancestral induit des anticorps anti-Omicron par hypermutation. Crédit d’image : Lightspring / Shutterstock
Sommaire
Arrière-plan
Pendant toute la durée de la pandémie de COVID-19, le génome du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) a subi de nombreuses mutations. Certaines de ces mutations, en particulier celles situées dans le domaine de liaison au récepteur (RBD) de la protéine de pointe virale, ont fourni un avantage sélectif, conduisant à l’émergence de nouvelles variantes virales avec une meilleure forme physique.
Parmi de nombreuses variantes, l’omicron le plus récemment apparu a acquis 15 mutations dans le pic RBD, ce qui a considérablement augmenté la capacité d’évasion immunitaire du virus. Les vaccins COVID-19 développés contre la souche originale de Wuhan ont montré une capacité de neutralisation considérablement réduite contre la variante omicron.
Avec le déploiement mondial de la vaccination de rappel, une amélioration significative de l’efficacité du vaccin contre omicron a été observée dans la population générale. Cependant, on ne sait toujours pas comment l’exposition répétée à la protéine de pointe ancestrale par la vaccination de rappel est associée à une production accrue d’anticorps neutralisants anti-omicron.
Dans l’étude actuelle, les scientifiques ont analysé chronologiquement les répertoires des récepteurs des lymphocytes B (BCR) d’individus qui ont été immunisés avec trois doses du vaccin COVID-19 à base d’ARNm développé par Pfizer/BioNTech. Ils ont principalement visé à suivre le développement d’anticorps neutralisants anti-omicron.
Étudier le design
L’étude a été menée sur un total de 41 travailleurs de la santé qui ont reçu deux doses du vaccin Pfizer COVID-19 à un intervalle de trois semaines et la troisième dose environ neuf mois après la première dose.
Des échantillons de sang périphérique ont été prélevés sur les participants à six moments, c’est-à-dire avant la vaccination, trois fois après chaque dose et deux fois entre la deuxième et la troisième dose. Les échantillons de sang ont été analysés pour mesurer les niveaux d’anticorps contre la pointe ancestrale RBD et la pointe omicron RBD.
Caractérisation des clones d’anticorps spécifiques à omicron RBD
Les scientifiques ont sélectionné six receveurs de vaccins en reconstituant le en silicone répertoires BCR chronologiques utilisant le séquençage de nouvelle génération et comparant la fréquence des clonotypes de chaînes lourdes BCR répertoriés dans la base de données CoV-Ab Dab17 liant la protéine de pointe SARS-CoV-2.
Chez des participants sélectionnés, ils ont analysé chronologiquement cinq clonotypes de chaîne lourde BCR neutralisants spécifiques à l’omicron avant et après la troisième dose de vaccin.
Les résultats ont révélé que les cinq clonotypes à chaîne lourde du BCR sont réactifs au RBD ancestral avant la troisième dose. Cependant, deux clonotypes de chaînes lourdes BCR ont montré un niveau de réactivité similaire à celui de l’omicron RBD. Les trois autres clonotypes ont montré une réactivité minimale ou réduite à l’omicron RBD avant la troisième dose.
Une augmentation significative du nombre d’hypermutations somatiques a été observée dans les clonotypes à chaîne lourde BCR après la troisième dose, ce qui a considérablement augmenté leur affinité pour l’omicron RBD. Une augmentation significative de la diversité de la séquence de la région 3 déterminant la complémentarité des chaînes lourdes (CDR3) a également été observée après la troisième dose. Cette découverte justifie en outre l’élargissement de la spécificité du BCR pour l’omicron RBD par la vaccination de rappel.
Chez 46 % des participants, les clonotypes publics de la région variable de la chaîne lourde de l’immunoglobuline G 3-53/3-66 (IGHV3-53/3-66) et les anticorps RBD de l’immunoglobuline Heavy Joining 6 (IGHJ6) avec une réactivité concomitante aux anticorps ancestraux et omicron Des RBD ont été trouvés. Les hypermutations somatiques et la diversification associée de la chaîne lourde CDR3 étaient responsables de la double réactivité.
Importance de l’étude
L’étude décrit que la troisième dose du vaccin Pfizer COVID-19 codant pour le pic ancestral RBD déclenche l’accumulation d’hypermutations somatiques dans les clones d’anticorps spécifiques au RBD ancestral. De plus, ces hypermutations somatiques déclenchent la réactivité de certains de ces clones vis-à-vis de l’omicron RBD, entraînant une induction significative des niveaux d’anticorps anti-omicron RBD dans le sang.
Comme mentionné par les scientifiques, l’expansion induite par la mutation somatique de la spécificité du BCR est un mécanisme de contre-protection contre l’évasion immunitaire des variants du virus.
*Avis important: bioRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.