Une étude publiée dans Rapports scientifiques constate que la possession d’un chien réduit le risque de maladie cardiométabolique chez les vétérans de l’armée américaine.
Sommaire
Arrière-plan
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) augmente le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Le SSPT s’est avéré associé à une contractilité cardiaque réduite, à une ischémie cardiaque, à une inflammation et à une résistance à l’insuline. On pense que certains facteurs liés au mode de vie, notamment le tabagisme, la consommation d’alcool, une mauvaise alimentation et le manque d’activité physique, augmentent le risque de maladie cardiométabolique chez les personnes atteintes de SSPT.
Posséder un chien est connu pour améliorer la santé cardiaque dans la population générale. Les preuves suggèrent que la possession d’un chien pourrait être considérée comme une intervention alternative pour améliorer l’état de stress post-traumatique. Une étude à grande échelle sur la population suédoise a trouvé une association entre la possession d’un chien et la réduction du risque de mortalité cardiovasculaire sur une période de suivi de 12 ans.
Dans la présente étude, les scientifiques ont exploré l’effet de la possession d’un chien ou d’un chat sur le risque de maladie cardiométabolique chez les vétérans de l’armée américaine.
Étudier le design
L’étude nationale sur la santé et la résilience des vétérans (NHRVS), qui comprend plusieurs enquêtes en ligne, a été lancée en 2011 pour évaluer l’association entre la santé psychologique et le vieillissement réussi chez les vétérans militaires américains. Les données de la cohorte la plus récente (2019-2020) du NHRVS ont été utilisées dans la présente étude.
Au total, 4 069 anciens combattants ont participé au premier sondage en novembre 2019. Le deuxième sondage, qui comprenait des questions sur la possession de chiens et de chats, a été mené auprès de 3 078 anciens combattants en novembre 2020.
La présence de certaines maladies cardiométaboliques, y compris les maladies cardiaques, les crises cardiaques, l’hypercholestérolémie, l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète, a été évaluée dans les enquêtes. La présence d’un SSPT au cours de la vie, d’un trouble dépressif majeur, d’un trouble lié à la consommation d’alcool, d’un trouble lié à l’utilisation de la nicotine et d’un trouble lié à l’utilisation de substances a également été évaluée. En ce qui concerne les facteurs liés au mode de vie, la fréquence hebdomadaire de l’exercice physique a été évaluée.
Observations importantes
Environ 99 % des participants au sondage ont répondu au sujet de la possession d’un chien ou d’un chat. Plus précisément, environ 39 % et 24 % des participants ont répondu par l’affirmative à propos de la propriété d’un chien et d’un chat, respectivement.
L’analyse des données autodéclarées non ajustées a révélé une prévalence significativement plus faible des maladies cardiaques, de l’hypertension artérielle, du diabète et de l’hypercholestérolémie chez les propriétaires de chiens par rapport à celle des non-propriétaires. Cependant, aucun effet significatif de la possession d’un chat n’a été observé sur la prévalence des conditions cardiométaboliques.
Les propriétaires de chiens étaient plus jeunes que les non-propriétaires et étaient plus susceptibles d’être des femmes. Une prévalence plus élevée de troubles psychologiques testés et de comportements addictifs a été observée chez les propriétaires de chiens par rapport à celle chez les non-propriétaires. De plus, les propriétaires de chiens se sont avérés plus actifs physiquement que les non-propriétaires de chiens.
L’analyse des données autodéclarées après ajustement pour l’âge, le sexe, la charge traumatique, les troubles psychologiques, les comportements addictifs et l’exercice a révélé que la possession d’un chien est significativement associée à un risque plus faible d’hypertension artérielle et d’hypercholestérolémie.
Compte tenu des niveaux d’exercice physique des participants, l’analyse a révélé une réduction du risque de maladie cardiaque avec l’induction d’exercices habituels chez les propriétaires de chiens. De plus, les propriétaires de chiens ont montré un risque significativement plus faible d’hypertension artérielle que les non-propriétaires de chiens, même avec plus d’événements traumatisants à vie.
Compte tenu de l’âge des participants, l’analyse a révélé un risque plus élevé de diabète chez les propriétaires de chiens de plus de 80 ans par rapport aux non-propriétaires du même âge. De même, un risque comparativement plus élevé d’accident vasculaire cérébral a été observé chez les propriétaires de chiens âgés de plus de 70 ans.
Parmi les participants sans trouble lié à l’usage de la nicotine, il a été constaté que le fait d’avoir un chien réduisait le risque d’AVC. En revanche, un risque accru d’accident vasculaire cérébral a été observé chez les propriétaires de chiens qui avaient un trouble lié à l’usage de la nicotine.
Importance de l’étude
L’étude révèle qu’avoir un chien peut réduire le risque d’hypertension artérielle et d’hypercholestérolémie chez les vétérans de l’armée américaine. Cependant, un impact négatif de la possession d’un chien sur le risque de diabète et d’accident vasculaire cérébral a été observé chez les anciens combattants plus âgés et ceux souffrant de troubles liés à l’usage de la nicotine. Des études futures sont nécessaires pour établir ces corrélations plus fermement.
Dans l’ensemble, l’étude met en évidence les avantages d’avoir un chien en termes de réduction du risque de maladie cardiométabolique liée au SSPT.