Le salaire des infirmiers dépend de leur secteur d’exercice et de leur expérience. D’autres facteurs entrent également en considération. Cependant, les infirmiers constatent un manque de reconnaissance vis-à-vis de leur travail. Ils doivent souvent faire des heures supplémentaires et travailler dans des conditions difficiles. Les nouvelles organisations des établissements ont d’ailleurs entraîné une déshumanisation de la profession.
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Les salaires des infirmiers en 2024
Il est indispensable de savoir différencier le salaire brut du revenu net. Pour obtenir votre salaire net, vous devez seulement multiplier le montant brut par 0,75. Cette notion est recommandée aux infirmiers travaillant dans le secteur privé. Vous devez également vous renseigner sur ce qu’il faut savoir sur le salaire d’un infirmier, afin de mieux négocier avec votre employeur. Selon une étude de l’INSEE en 2016, le revenu mensuel brut d’un infirmier était de 2669 € en moyenne.
Il faut cependant tenir compte de différents facteurs pour définir le salaire de ce professionnel de la santé. Cela concerne principalement le secteur. Les revenus d’un infirmier libéral, mais aussi dans le privé et le public, ne sont pas les mêmes. En plus de ce critère, le niveau d’expérience, le diplôme et la zone géographique sont aussi des facteurs importants.
Le salaire des infirmiers dans le secteur public
Les infirmiers concernés travaillent dans les centres hospitaliers, les centres hospitaliers régionaux, les centres hospitaliers régionaux universitaires et les hôpitaux d’instruction des armées. Le diplôme est le principal facteur de variation des revenus. Les infirmiers de soins généraux possèdent seulement un diplôme de base. Ils sont classés grade 1 et grade 2. Les infirmiers spécialisés ont effectué des études supplémentaires. Cela concerne les infirmiers anesthésistes, les infirmiers puériculteurs ou encore les infirmiers de bloc. Ils se voient attribuer le grade 3 et le grade 4. En 2022, les infirmiers de grade 1 touchent entre 1827 et 2774 €. Ceux du grade 2 touchent entre 1977 et 2938 €. Ceux du grade 3 touchent entre 2043 et 3083 €. Ceux du grade 4 touchent entre 2553 et 3055 €.
L’ancienneté est, entre autres, un élément important dans le calcul de la rémunération de l’infirmier. Elle est mesurée en échelon par rapport au nombre d’années d’exercice. On compte 11 échelons :
- échelon 1 : 2 ans,
- échelon 2 à 5 : 3 ans,
- échelon 6 : 3 ans ½,
- échelon 7 à 10 : 4 ans,
- échelon 11 : jusqu’à la retraite.
Les infirmiers du secteur public perçoivent également des primes pour compléter leur salaire. Cela concerne notamment :
- la prime de nuit, pour un travail effectué entre 21h et 6h,
- la prime de week-end, pour un travail de 8 heures minimum le dimanche,
- la prime Veil, pour les infirmières diplômées d’État,
- la prime spéciale Covid-19,
- la prime de contagion,
- la prime spéciale d’installation, pour les infirmiers de la région parisienne et lilloise,
- le supplément familial de traitement, pour les infirmiers ayant au moins 1 enfant à charge,
- l’indemnité de sujétions spéciales,
- la garantie individuelle du pouvoir d’achat.
Les infirmiers du public touchent par ailleurs une indemnité de résidence. Elle est valable pour les infirmiers spécialisés.
Le salaire des infirmiers dans le secteur public et le secteur libéral
Le salaire d’un infirmier dans le privé est défini par une convention collective. Il est de 2215 € brut par mois en moyenne. Cependant, les infirmiers touchent généralement un revenu plus bas. Beaucoup d’entre eux choisissent alors d’exercer en tant que libéraux. Grâce à l’expérience qu’ils ont acquise, ils peuvent percevoir entre 5000 et 6000 € de salaire brut mensuel. Le revenu de l’infirmier libéral varie largement. Le montant dépend effectivement du type de soin prodigué et du nombre d’heures de travail journalier.
Avant 2020, la France figurait au 26e rang des 29 pays de l’Union européenne par rapport à la rémunération des infirmiers. Le Ségur de 2020 lui a permis de se hisser à la 18e place. Les accords ont revalorisé les salaires des infirmiers.
Les conditions de travail des infirmiers après la crise Covid
La crise du coronavirus a revalorisé le métier d’infirmier aux yeux du grand public. Cette profession rencontre un regain d’intérêt auprès de la nouvelle génération. Les bacheliers sont de plus en plus nombreux à faire des études pour devenir infirmier. Cependant, ils déchantent rapidement en raison des conditions de travail de ce corps de métier. Les infirmiers sont surchargés de travail à cause du manque de personnel. Les centres de soins font face à une démission massive des infirmiers en poste. Ils ont également du mal à recruter du personnel qualifié pour les remplacer.
La situation était déjà critique avant la pandémie. Elle est devenue encore plus intenable pour les infirmiers après la crise. Leur travail est devenu stressant et épuisant. Ils doivent parfois occuper 2 postes simultanément à cause du nombre élevé de postes vacants. En conséquence, ils ont l’impression d’être moins efficaces et moins performants. Leur santé physique et mentale est mise en danger. En effet, beaucoup d’entre eux ont des symptômes de détresse psychologique.
En plus de la pression qu’ils subissent, les infirmiers font face à des problèmes d’équipements. Ils ne disposent pas du matériel nécessaire et approprié pour effectuer leur travail correctement. De nombreux infirmiers sont gagnés par la lassitude. Ils finissent par abandonner leur carrière au bout de quelques années. Ils sont également victimes d’une maltraitance institutionnelle. Les directeurs d’établissement n’hésitent pas à les maintenir en poste, même après leurs heures de travail. Ils sont rappelés pour remplacer un infirmier au pied levé, alors qu’ils sont en repos ou en vacances.
Les avancées technologiques et sociales pour les infirmiers
Les innovations technologiques ont pour but d’optimiser le travail des infirmiers. Elles leur permettraient d’équilibrer leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Les implémentations technologiques simplifient le travail de garde. Les monitorings se chargent de veiller en permanence sur l’état de santé des patients. Les infirmiers peuvent consulter les données collectées depuis leur bureau. Néanmoins, ils effectuent des contrôles réguliers, puisque les machines ne sont pas à l’abri des erreurs.
Les innovations technologiques et sociales réduisent, entre autres, les lourdes tâches administratives. Il est plus facile de remplir le dossier des patients et de les mettre à jour au fur et à mesure. Les infirmiers ajoutent les résultats des analyses, les traitements et les soins réalisés. Ils peuvent également indiquer plus rapidement le manque d’équipements au service d’approvisionnement.