C’est un fait : afin de minimiser les risques de la chirurgie esthétique classique, le recours à la chirurgie mini-invasive progresse. Le visage, comme le reste du corps, n’échappe pas à cette nouvelle tendance. Mais en quoi consiste concrètement cette nouvelle approche chirurgicale ? Les résultats obtenus sont-ils probants et les effets secondaires sont-ils réellement limités ?
Sommaire
Qu’est ce que la chirurgie mini-invasive ?
La chirurgie mini-invasive repose sur une variété de techniques qui consistent à opérer toutes les parties du corps en tentant de limiter les dommages causés à l’organisme.
Elle se distingue des méthodes classiques d’opération dans le sens où elle a pour principal objet de minimiser les risques de la chirurgie traditionnelle, qu’elle soit à visée curative ou esthétique. La chirurgie mini-invasive permet notamment aux patients de guérir plus rapidement avec moins de douleur et sans cicatrisation.
De plus en plus pratiquée dans les hôpitaux, la chirurgie mini-invasive est généralement effectuée sur une base ambulatoire et ne nécessite qu’une courte hospitalisation.
Concrètement, les techniques utilisées s’appuient sur les nouvelles technologies d’imagerie médicale. Par un orifice naturel ou une mini-incision, le chirurgien insère un endoscope – un tube optique très fin et long – muni de minuscules caméras vidéo et d’instruments chirurgicaux miniatures dans le corps du patient. Les images sont transmises en direct sur un écran disposant d’un fort grossissement et l’intervention est ainsi réalisée à travers l’endoscope.
La chirurgie mini-invasive évite ainsi de pratiquer de grandes incisions comme dans la chirurgie classique et de voir avec précision la zone à opérer.
Dans le cas de la chirurgie esthétique du visage, les risques sont là encore sensés être minimisés. Les opérations les plus communes concernent surtout la rhinoplastie et le lifting facial, réalisés à l’aide d’ultrasons ou de rayons laser.
Ses applications dans le domaine esthétique
Dans le domaine esthétique, la chirurgie mini-invasive est probablement vouée à apporter une alternative aux excès que la chirurgie dite classique a pu engendrer ces dernières années. Botox, acide hyaluronique et autres liftings artificiels font planer d’immenses risques sur les personnes qui ont décidé d’y avoir recours.
Pour faire face à la situation, le mouvement de fond voudrait que la majorité des personnes à la recherche d’un moyen de lutte efficace contre le vieillissement se tourne vers les techniques naturelles de rajeunissement, l’efficacité du lifting par simple massage du visage étant désormais prouvée.
En attendant une prise de conscience totale, les techniques de chirurgie mini-invasive progressent rapidement. Parmi elles, la rhinosculpture ultrasonique a été développée en vue d’atténuer les risques et les traumatismes représentés par la chirurgie esthétique classique du nez.
Jusqu’à récemment, les chirurgiens n’avaient d’autre option que d’utiliser des outils tels que les ciseaux à os, le burin ou différentes râpes afin de modifier l’architecture osseuse nasale des personnes. Désormais, une technique de chirurgie mini-invasive de remodelage du nez basée sur l’utilisation d’ultrasons permet d’éviter la fracture des os. Liée à la visualisation d’images numériques sur écran, cette dernière est très précise et évite les multiples fractures superflues résultant d’une intervention traditionnelle.
Si l’efficacité et les éventuels effets secondaires ne sont pas encore évalués, la rhinosculpture a le mérite de s’avérer douce et non traumatique pour les patients. Même cette intervention n’a rien de naturel.
Une technique qui permet de réduire les risques de la chirurgie esthétique ?
Les risques inhérents à la chirurgie esthétique traditionnelle du visage
L’une des vocations premières de la chirurgie mini-invasive vise à supprimer les douleurs et atteintes physiques des personnes qui subissent une intervention.
Lors d’une opération traditionnelle, les risques de la chirurgie esthétique du visage sont nombreux, parmi lesquels :
- un risque hémorragique durant l’intervention,
- une apparition de cicatrices disgracieuses et boursouflées,
- des infections éventuelles,
- de multiples douleurs postopératoires, etc…
Sans compter le résultat de l’intervention qui n’est parfois pas celui escompté !
S’il ne garantit pas le résultat final, le protocole d’action des différentes techniques de chirurgie esthétique mini-invasive du visage permet quand même d’en limiter certains risques et effets secondaires par rapport à la chirurgie traditionnelle :
- diminution de la douleur ;
- diminution du saignement pendant l’opération et baisse du recours à la transfusion sanguine ;
- baisse du risque infectieux grâce à un lever précoce et réduction de la durée d’hospitalisation ;
- récupération et reprise des activités plus rapides ;
- diminution du risque de cicatrices (fibrose, chéloïdes) ;
- réduction des douleurs et suites postopératoires.
Très précise, la chirurgie mini-invasive permet encore au chirurgien d’atteindre sa cible par des incisions de l’ordre du centimètre, grâce à l’utilisation d’instruments miniatures de pointe, couplés aux dernières technologies d’imagerie médicale.
Le lifting du visage au laser divise
Parmi les méthodes de chirurgie mini-invasive dédiées au rajeunissement du visage, le lifting au laser est une intervention pratiquée depuis quelques années seulement. Également appelé « lifting sans chirurgie », c’est une intervention chirurgicale mini-invasive utilisant la technologie laser.
La procédure est effectuée en cabinet sous sédation et anesthésie locale. Un câble à fibre optique de la taille d’une aiguille hypodermique est inséré par un petit trou creusé dans la peau. Il émet un faisceau de lumière laser sur la face inférieure de la couche dermique de la partie à traiter. L’effet de chauffage du laser conduit à la coagulation des tissus ainsi qu’à un durcissement instantané de la peau.
Alternative au lifting cervico-facial classique, cette technique est utilisée afin de serrer, lisser et tonifier la zone du visage et du cou inférieur. Son objectif est de réduire les rides et l’affaissement du visage sans avoir à couper ou à retirer la peau.
Ayant pour but principal de réduire les risques inhérents à la chirurgie esthétique classique, cette approche ne laisse quasiment pas de cicatrice et autorise une récupération postopératoire en très peu de temps.
Les risques de saignement et d’apparition d’ecchymoses sont également moindres ; et les complications postopératoires sensiblement réduites. Autre avantage du laser : la croissance de collagène est stimulée et renforce l’épaississement ainsi que la stabilité de la structure de la peau.
La seule ombre au tableau concerne l’efficacité réelle de ce type de chirurgie mini-invasive au laser. Les résultats atteignent environ 60-80% de l’effet obtenu par un lifting complet traditionnel et ne sont visibles qu’au bout de trois à six mois. Par ailleurs, les risques inhérents à ce type de chirurgie esthétique ne sont pas nuls : le gonflement du visage est très fréquent et un vêtement de compression du visage doit être porté en permanence pendant les deux semaines suivant l’intervention.
De manière générale, la chirurgie mini-invasive offre au chirurgien une grande précision, une flexibilité et un contrôle supérieurs aux actes d’opération classiques. Elle permet de diminuer le risque lié au traumatisme opératoire. En ce qui concerne la chirurgie esthétique du visage, la rhinoplastie non invasive et le lifting par laser sont les interventions les plus répandues. Leur efficacité est cependant loin d’être prouvée.