Dans une récente étude publiée sur medRxiv* serveur de préimpression, les chercheurs ont évalué l’impact de l’infection par la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) sur les réponses des lymphocytes B et des anticorps à la vaccination de rappel COVID-19.
Sommaire
Arrière plan
Grâce à l’établissement d’une puissante immunité humorale et cellulaire, les vaccins à acide ribonucléique messager (ARNm) contre le coronavirus 2 (SRAS-CoV-2) du syndrome respiratoire aigu sévère offrent une protection contre l’infection symptomatique. Les deux premières doses du vaccin BNT162b2 ou ARNm-1273 produisent des anticorps très puissants qui peuvent neutraliser le virus ancêtre.
Selon des recherches récentes, les vaccins de rappel renforcent les lymphocytes T CD4+ ainsi que les réponses des lymphocytes B mémoire contre les variantes virales préoccupantes (VOC), élargissent la réponse des anticorps neutralisants et améliorent la puissance des anticorps neutralisants. L’immunité hybride, ou immunité renforcée provoquée par l’infection et la vaccination, est également très efficace pour se défendre contre les COV.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont examiné comment l’infection par le SRAS-CoV-2 affecte les réponses des anticorps et des lymphocytes B à la troisième dose de la vaccination BNT162b2 ou ARNm-1273 COVID-19.
Une cohorte de 66 personnes devant être vaccinées avec une troisième dose du vaccin BNT162b2 ou du vaccin ARNm-1273 entre octobre 2021 et mars 2022 a été recrutée pour un don de sang au départ (jour 0), jours 30 et 60 après la vaccination. Au jour 60, les individus ont été divisés en trois groupes en fonction de leur exposition au SRAS-CoV-2 : ceux qui étaient séronégatifs pour les anticorps de la nucléocapside, ceux qui avaient été exposés auparavant et ceux qui avaient été exposés après avoir reçu une dose de rappel.
Alors que toutes les infections se sont produites avant les rapports initiaux d’infection par SARS-CoV-2 Omicron dans le groupe infecté précédemment, la variante SARS-CoV-2 Omicron BA.1 était la variante infectante confirmée ou suspectée par la réaction en chaîne par polymérase (PCR) dans le post -groupe infecté. La durée entre l’infection antérieure et l’administration du vaccin variait de 59 à 601 jours, et entre la vaccination et le diagnostic d’infection après la vaccination de rappel, l’infection variait de 12 à 44 jours.
Les anticorps immunoglobulines G (IgG) sériques ont été mesurés contre les protéines de pointe de B.1 ancestral (mutation D614G) et neuf variantes, dont B.1.1.7 (Alpha), B.1.351 (Beta), B.1.617.2 (Delta) , et B.1.1.529 (Omicron ; lignées BA.1, BA.2 et BA.3) à l’aide d’une plate-forme multiplex. L’équipe a utilisé la cytométrie en flux spectrale pour évaluer les réponses des lymphocytes B au vaccin de rappel avec un panel de 21 marqueurs comprenant six tétramères pour évaluer les réponses contre la sous-unité 1 (S1) de la protéine de pointe de B.1, son domaine de liaison au récepteur (RBD) , et le domaine N-terminal (NTD), ainsi que l’identification des cellules B qui se lient à RBD et NTD de B.1 et BA.1.
Résultats
Les résultats de l’étude ont montré que les trois groupes ont connu une augmentation des titres d’anticorps du jour 1 au jour 30, bien que le groupe précédemment infecté ait connu une augmentation plus modeste. Au jour 60, les titres contre B.1 D614G et trois variantes avaient atteint un plateau dans le groupe non infecté, légèrement augmenté dans le groupe post-infecté et diminué dans le groupe infecté antérieurement contre B.1 ancestral et les six variantes évaluées.
Au jour 0, les titres contre les 10 protéines de pointe virales étaient plus élevés dans les groupes préalablement infectés que dans les groupes non infectés et post-infectés. Au départ, les titres étaient comparables dans les groupes non infectés et post-infectés, mais au jour 60, ils étaient plus élevés dans le groupe post-infecté. Le groupe préalablement infecté a connu des multiplications entre le départ et le 60e jour qui étaient significativement inférieures à celles trouvées dans les groupes non infectés et post-infectés en raison de la combinaison de titres de départ élevés et d’augmentations modestes après le rappel. Les augmentations de pli étaient légèrement plus élevées dans le groupe post-infecté par rapport au groupe non infecté.
Dans les groupes non infectés et post-infectés, la neutralisation a augmenté de la ligne de base au jour 60, tandis que les titres de base étaient sensiblement plus élevés dans le groupe préalablement infecté. Les titres neutralisants, par opposition à la liaison des anticorps, n’ont montré aucune augmentation dans le groupe d’infection antérieure entre le départ et le jour 60.
Par rapport au groupe non infecté, les titres neutralisants de base contre B.1.351 et BA.1 étaient légèrement inférieurs dans le groupe post-infection, qui ont augmenté au jour 60. Dans l’ensemble, il y avait des différences dans la cinétique et la taille de l’anticorps se liant et neutralisant les titres entre les groupes, bien que les réponses anticorps atténuées du groupe précédemment infecté à la troisième vaccination aient été les plus notables.
Conclusion
Les résultats de l’étude ont démontré qu’une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 est liée à la réponse des lymphocytes B, dont la gravité est déterminée par l’intervalle de temps entre l’infection et la vaccination. En outre, l’étude a également montré que les réponses des anticorps et des lymphocytes B à la vaccination de rappel COVID-19 sont affectées par l’état de l’infection. Les chercheurs pensent que les résultats de l’étude pourraient aider à établir des calendriers de vaccination de rappel qui tiennent compte des antécédents d’infection au COVID-19.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.