Dans une étude récente publiée dans le Journal de l’interface de la société royaleles chercheurs ont développé un modèle épidémiologique pour démontrer que la variolation induite par le masque provoque une infection plus légère du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).
Il existe suffisamment de données pour prouver que l’utilisation obligatoire d’un masque facial a considérablement et efficacement réduit la transmission du SRAS-CoV-2 tout au long de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Cependant, une étude publiée en 2020 par Gandhi & Rutherford a suggéré que la présence de masques faciaux avait tendance à réduire l’inoculum viral infectant. Même si les masques ne parviennent pas à empêcher complètement la transmission du SRAS-CoV-2, le port de masques faciaux pourrait encore aider à réduire la gravité de la maladie.
Gandhi et Rutherford ont évoqué la transmission du SRAS-CoV-2 par de petits inoculums qui ont pénétré les masques comme variolation. Les masques filtrent les gouttelettes contenant des particules virales et pourraient ainsi réduire les inocula viraux. Les hamsters syriens protégés par une cloison de masque chirurgical ont montré des symptômes de COVID-19 beaucoup moins graves, indiquant comment les masques pourraient réduire la gravité. De même, des études ont trouvé des anticorps contre le SRAS-CoV-2 chez des individus cinq mois après une infection bénigne, montrant ainsi l’acquisition d’une immunité post-infection bénigne suffisante pour se protéger contre la réinfection.
Étude : Masque facial et COVID-19 : effets potentiels de la variolation sur la dynamique de transmission. Crédit d’image : Mykola Tys/Shutterstock
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont étudié si le masquage du visage favorisait la variolation du SRAS-CoV-2 et ont exploré ses avantages potentiels à l’aide d’un modèle mathématique. Le modèle d’étude a été développé en élargissant le modèle standard susceptible-infectieux-retiré (SIR).
Ils ont tiré des conclusions analytiques concernant le potentiel du masquage pour rendre une proportion d’infections bénignes, diminuant la probabilité d’infection par le SRAS-CoV-2 au contact et modifiant la période infectieuse.
Le paramètre du modèle, probabilité d’infection bénigne (m), pourrait être plus court et moins transmissible. Trois effets distinctifs ont contribué à l’efficacité globale de la variolation-m induite par le masque, réduisant le taux de transmission et raccourcissant les périodes infectieuses du SRAS-CoV-2. De plus, les chercheurs ont supposé que la durée de la dégradation de l’immunité était la même après des infections légères ou graves.
D’autres paramètres du modèle comprenaient la transmissibilité relative des infections bénignes (βm/βs) et la durée relative des infections bénignes (γs/γm). Les taux de transmission des infections légères et graves (βm, βs) étaient indépendants de leur probabilité d’occurrence (m, 1−m).
Tous les paramètres de l’étude ont influencé le temps de doublement initial de l’épidémie (T2), le pic de prévalence des infections graves (Is), le taux d’attaque des infections graves (Zs) et la prévalence d’équilibre des infections graves. Il est à noter que jes fait référence à plusieurs individus qui continuent de contribuer à la dynamique de transmission mais qui souffrent d’une maladie grave qui nécessitera des soins importants.
De plus, les chercheurs ont montré des mesures de risque épidémiologique en fonction de m correspondant à la souche originale de type sauvage (WT) du SRAS-CoV-2 et aux variantes Alpha, Delta et Omicron. Le nombre de reproduction de base estimé (R0) pour WT, Alpha, Delta et Omicron a été fixé à 3, 4,5, 6,75 et 28,4, respectivement.
Résultats de l’étude
En supposant que le masquage du visage ait influencé la probabilité d’une infection bénigne, un masquage plus efficace a fortement affecté la transmission du SRAS-CoV-2, réduisant ainsi R0 et allongeant sensiblement T2en particulier pour les variantes moins transmissibles.
Ainsi, le taux de croissance initial (r) de l’épidémie était fortement dépendant de m et était plus sensible à m si le variant était plus transmissible. De plus, la variolation a affecté le ISl’effet étant nettement plus important pour les variantes du SRAS-CoV-2 plus transmissibles.
Lorsque la valeur de m est passée de 0 à 1, T2 est passé de 5,1 à 65 jours, de 2,9 à 11 jours, de 1,8 à 5,0 jours et de 0,37 à 0,79 jours pour WT, Alpha, Delta et Omicron, respectivement. Les mesures de risque liées aux infections graves diminuaient considérablement avec m puisque la maladie grave était éliminée lorsque m s’approchait d’une valeur de un, c’est-à-dire une variolation parfaite.
Le nombre attendu de cas graves au cours de la première vague d’infections dépendait également fortement de m ; cependant, non sensible à la transmissibilité sur la gamme de R0 observé pour les variants du SRAS-CoV-2. En outre, la prévalence d’équilibre des cas graves a diminué avec m. De plus, si R0∼β/γ, les effets d’une plus grande transmissibilité des infections bénignes et des périodes infectieuses plus longues des cas bénins étaient similaires.
conclusion
L’étude a souligné que le rôle des masques faciaux en tant qu’outil de réduction du fardeau du COVID-19 est sous-estimé. De toute évidence, une meilleure compréhension de l’efficacité du masquage dans la promotion de la variolation pourrait être d’une grande valeur. Cela implique que davantage de données expérimentales sont nécessaires pour quantifier l’ampleur des effets qui induisent une variolation due au masquage. Cela aiderait également à élargir les conclusions de l’étude actuelle et à faire des inférences quantitatives qui pourraient utilement éclairer les décisions politiques.
Une stratégie de variolation pourrait contribuer à l’atténuation du COVID-19 dans les cas où la vaccination est difficile et où les infections percées se poursuivent dans les populations vaccinées.
Dans l’ensemble, l’augmentation de l’efficacité de la variolation induite par le masque réduirait considérablement la transmission du SRAS-CoV-2 et réduirait l’ampleur du pic épidémique en réduisant le nombre de cas graves dans la vague initiale et à l’équilibre.