Dans une étude récente publiée dans Les maladies infectieuses du Lancetles chercheurs ont étudié la sensibilité à la neutralisation des sous-variantes émergentes d’Omicron, BA.2.12.1, BA.4 et BA.5.
Étude : Augmentation de la résistance à la neutralisation des sous-variantes émergentes d’omicron BA.2.12.1, BA.4 et BA.5. Crédit d’image : Naeblys/Shutterstock
Sommaire
Arrière plan
Jusqu’à récemment, les multiples sous-variantes d’Omicron du nouveau variant préoccupant (COV) du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS‐CoV‐2) cocirculaient à l’échelle mondiale. Désormais, la sous-variante BA.2.12.1 d’Omicron, détectée pour la première fois aux États-Unis, et BA.4 et BA.5 remplacent ses sous-variantes précédemment prédominantes BA.1 et BA.2 dans plusieurs pays.
Alors que les chercheurs savent qu’au niveau de la protéine de pointe (S), BA.4 et BA.5 sont identiques et que BA.2.12.1 a des mutations S uniques, ils n’ont pas beaucoup d’informations sur leur résistance à la neutralisation contre les infections vaccinales ou naturelles. – des anticorps neutralisants induits (nAbs) ou des anticorps monoclonaux thérapeutiques (mAbs).
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont analysé la sensibilité à la neutralisation de BA.4, BA.5 et BA.2.12.1 contre un panel de mAbs en utilisant les virus rapporteurs porteurs de protéines S comme modèle de substitution. Ils ont utilisé des virus portant la protéine S des sous-variantes antérieures d’Omicron B.1, BA.1 ou BA.2 comme référence pour l’analyse de l’étude.
Ensuite, les chercheurs ont analysé la sensibilité de neutralisation de BA.2.12.1 et BA.4/BA.5 contre les anticorps sériques. Ils ont recueilli des échantillons de plasma de 10 personnes non vaccinées d’Allemagne dans la tranche d’âge de 20 à 71 ans. Cinq d’entre eux étaient des hommes et cinq étaient des femmes, et ils avaient une maladie bénigne à coronavirus 2019 (COVID-19) entre mars et mai 2022. Enfin, l’équipe a analysé la sensibilité à la neutralisation des trois sous-variantes d’Omicron BA.4, BA. 5, et BA.2.12.1 par les anticorps induits par la vaccination.
Résultats de l’étude
Toutes les sous-variantes d’Omicron ont échappé de manière robuste à la neutralisation contre un panel de 10 mAb thérapeutiques, bien qu’avec quelques différences notables. Par exemple, le sotrovimab neutralisait efficacement BA.1 mais présentait une neutralisation nettement réduite de BA.2, BA.2.12.1. De plus, le sotrovimab a faiblement neutralisé les sous-variantes BA.4 et BA.5 Omicron par rapport à BA.1. À l’opposé, le mAb cilgavimab a neutralisé tous les sous-variants d’Omicron à l’exception de BA.1. L’efficacité la plus élevée contre toutes les sous-variantes d’Omicron a été démontrée par le mAb bebtelovimab (LY-CoV1404).
En ce qui concerne la sensibilité de la neutralisation aux atn induits par une infection antérieure, ces atn ont neutralisé BA.1 avec une efficacité 2,9 fois plus élevée que B.1. À l’inverse, BA.2 était 27,2 fois plus efficacement neutralisé que B.1, ce qui suggère que la plupart des donneurs étaient infectés par BA.2. Notamment, BA.2.12.1 et BA.2 étaient également sensibles à la neutralisation par les atn induits par le vaccin, tandis que BA.4/BA.5 ont montré une sensibilité réduite par rapport à BA.2 et BA.2.12.1, à peine 1,6 fois plus élevée. que B.1.
BA.1 et BA.2 ont échappé à la neutralisation par les attrapes induite par un régime à trois doses de la vaccination BNT162b2. Cependant, comme prévu, par rapport à B.1, BA.1 et BA.2 ont montré une neutralisation 4,3 et 4,2 fois réduite contre les atn induits par le vaccin, respectivement. L’évasion de neutralisation de BA.2.12.1, BA.4 et BA.5 était beaucoup plus forte contre les atn induits par le vaccin que B.1. En conséquence, BA.2.12.1 a montré une neutralisation 6,1 fois réduite par rapport à B.1, et BA.4/BA.5 a montré une neutralisation 8,1 fois réduite.
conclusion
La présente étude a mis en évidence trois résultats importants concernant les sous-variantes d’Omicron. Premièrement, les transmissions interhumaines pourraient accentuer la propagation de la sous-variante BA.2.12.1 émergente d’Omicron. Deuxièmement, ils ont observé que BA.4 et BA.5 avaient des propriétés d’évitement de l’immunité exceptionnellement élevées et le potentiel d’infecter des individus triplement vaccinés ou ceux qui se remettent d’une infection par Omicron ou les deux. Enfin, ils ont démontré l’utilité du mAb thérapeutique, le bebtélovimab (LY-CoV1404), pour le traitement des personnes infectées par Omicron.