La migraine est l’un des maux les plus récurrents affectant les personnes qui travaillent. Les études réalisées sur le plan épidémiologique en France ont révélé que près de 20 % des personnes adultes en souffrent, avec une grande marge de professionnels. Il est donc possible de pointer du doigt l’environnement professionnel dans les causes générales de ce mal. Voyons ensemble les liens entre la migraine et le milieu de travail.
La migraine : une affection qui peut empêcher de travailler
Les épisodes de migraines se manifestent par de fortes céphalées qui ont la particularité d’occuper un hémisphère cérébral. La migraine est un mal qui peut se révéler handicapant pour celui qui en souffre. En effet, il est quasiment impossible de se tenir debout pendant les crises. Ces dernières sont souvent accompagnées de vomissements. Il est fréquent de voir des crises qui sont d’une intensité inouïe. Elles empêchent les personnes qui en souffrent de pouvoir se rendre au travail. La récurrence des crises est parfois très élevée. Elles peuvent aller jusqu’à huit fois au cours d’un mois. De même, une crise peut invalider la personne pendant deux jours. Dès lors, les personnes affectées peuvent s’absenter du travail pendant près de 20 jours durant le mois.
Quels sont les facteurs déclencheurs de la migraine au travail ?
La douleur qui caractérise la crise migraineuse est la répercussion nerveuse de la dilatation de certains vaisseaux du système cérébral. Cette dernière est la résultante de la stimulation des nerfs de la zone cérébrale. Plusieurs causes sont à la base de cet état de choses. Certaines d’entre elles sont étroitement au travail de la personne et aux conditions dans lesquelles elle exerce. Il faut néanmoins souligner que les facteurs qui déclenchent les crises de migraines varient d’une personne à une autre. Le premier facteur déclencheur est le stress. Les personnes stressées sont très susceptibles de subir les affres des crises migraineuses.
De même, lorsque des changements de grande envergure interviennent dans le quotidien, il est fréquent que le corps réagisse par les réactions nerveuses décrites plus haut. Les fortes pressions issues des sollicitations de travail sont aussi des causes insoupçonnées des migraines récurrentes chez les travailleurs. On peut ajouter à ces facteurs les changements inopinés d’horaires de travail. En effet, la gestion des changements, quels qu’ils soient, a un grand impact dans l’équilibre des personnes malades. On peut ajouter les conditions matérielles de travail comme les fortes lumières, les réverbérations et les odeurs qui sont favorables à la répétition des crises de migraine.
La migraine comme une maladie professionnelle
La migraine n’est pas un mal qui entraîne la mise en jeu du pronostic vital de la personne qui en souffre. Le fait qu’elle ne mette pas en danger la vie est un argument sur lequel les employeurs et les autres organismes s’appuient pour la qualifier de prétexte. Il est donc courant de constater que la migraine n’est pas une maladie prise en charge socialement.
De même, il faut dire que la gent féminine est plus touchée par les affres de la migraine. Cet état de choses la classe parmi les répercussions des variations hormonales dont les femmes sont parfois sujettes.
La migraine est même abusivement qualifiée de mal imaginaire par certains. Les spécialistes quant à eux la présentent comme une maladie entière. Ce qui veut dire qu’elle a ses causes, ses manifestations et ses effets. Les évolutions technologiques ont permis la mise en place des traitements d’appoint pour le soulagement des patients qui en présentent les signes.
La migraine, lorsqu’elle est prise dans un angle global présente toutes les caractéristiques d’une maladie professionnelle. Il revient donc aux partenaires sociaux de la prendre en compte en évitant la création des conditions favorables à son développement. Il faudra également prendre en charge les travailleurs qui en souffrent.