Opération couramment pratiquée, parfois spectaculaire, la chirurgie esthétique du nez comporte plusieurs risques et des effets secondaires désagréables. La modification du visage est le principal écueil qui guette les personnes qui y ont recours et les conséquences sont malheureusement souvent pires que celles laissées par un lifting raté.
La rhinoplastie fonctionnelle, dont le but est de redresser la cloison nasale à la suite d’une difficulté respiratoire, doit être différenciée de la rhinoplastie correctrice, dont l’objectif est de modifier la morphologie du nez.
Opération de chirurgie esthétique parmi les plus pratiquées, la rhinoplastie à visée purement esthétique est la plus répandue, aux risques et périls des personnes qui y ont recours.
Sommaire
Les imperfections du résultat
Consistant à redresser, raccourcir ou diminuer le nez en rectifiant sa structure osseuse et/ou cartilagineuse, la rhinoplastie n’offre pas toujours les résultats escomptés. Elle est souvent associée à la génioplastie, chirurgie esthétique du menton.
Le premier élément à retenir est que l’opération du nez modifie l’équilibre global du visage. Pratiqué soit au niveau de la partie supérieure osseuse du nez, soit au niveau de sa partie inférieure mobile (cartilage), l’acte de chirurgie peut même modifier l’expression générale du visage.
L’apparition de phénomènes cicatriciels inhabituels ou de réactions tissulaires inattendues laissent planer le doute sur la réussite de l’acte et provoquent souvent des imperfections quant au résultat final. Mal supportés par le patient, ces petits désagréments obligent le passage par la case retouche chirurgicale. Il s’agit alors de modifier une petite asymétrie ou insuffisance de correction, ou encore d’éliminer de petites aspérités, comptant parmi les principaux risques de cette chirurgie esthétique.
Les risques de modification du visage
Le principal risque lié à la chirurgie esthétique du nez concerne la possibilité de modifier complètement l’expression du visage des personnes opérées. Fait d’éléments en interdépendance, le visage humain se transforme irrémédiablement si l’une de ses composantes en vient à être modifiée : modifier le nez, c’est donc par conséquent également modifier le regard.
Ce type de chirurgie est également déconseillé aux jeunes populations, notamment aux adolescents dont la croissance n’est pas terminée. Les risques de la chirurgie esthétique chez les jeunes sont bien présents.
Une rhinoplastie manquée fait planer la possibilité de chambouler complètement et irrémédiablement la structure globale d’un visage, avec de possibles répercussions psychologiques pouvant entraîner des modifications de la personnalité. La décision d’y avoir recours doit donc être mûrement réfléchie et pose un vrai cas de conscience. Un élément à prendre en compte quand on sait que le tarif d’une rhinoplastie varie en outre de 4 000 et 7 000 euros en fonction de l’opération, du chirurgien et du type de clinique choisie.
Les effets secondaires de la chirurgie esthétique du nez
Les suites opératoires de la rhinoplastie
L’intervention chirurgicale se pratique sous anesthésie locale ou générale et sa durée varie en moyenne de 45 à 90 minutes. Si les douleurs consécutives à l’opération sont peu importantes, la prise d’antalgiques permet d’en atténuer l’éventuelle apparition. Le temps des suites post-opératoires s’étale sur une quinzaine de jours, et il est très fréquent de constater chez les patients :
- une obstruction narinaire causée par la mèche endonasale ou des croûtes ;
- des œdèmes et hématomes plus ou moins importants de la face ;
- un larmoiement lié à l’irritation des voies lacrymales ;
- un trouble temporaire de la sensibilité des dents de la mâchoire supérieure est possible ;
- des saignements intempestifs ;
- une érosion cutanée lors de l’ablation du plâtre ou de l’attelle posés lors de l’acte chirurgical.
La majeure partie de ses effets indésirables peuvent être partiellement diminués grâce à la rhinoplastie ultrasonique. Il faut attendre en général six mois avant d’avoir une idée de l’aspect définitif du nez opéré. Le résultat définitif de l’opération n’est jugé qu’au bout d’un an.
Les effets secondaires à long terme de cette chirurgie esthétique
Pendant plusieurs semaines, les patients sont victimes d’effets secondaires liés à l’acte de chirurgie esthétique pratiqué. Des troubles de la sensibilité au niveau du nez peuvent persister et la souplesse de la pointe du nez n’intervient parfois pas avant douze mois. Une mauvaise consolidation du nez et une cicatrisation interne mal aboutie entraînent par ailleurs dans 10% des cas la nécessité d’une retouche.
Outre les traditionnels risques liés à toute chirurgie esthétique, les autres effets secondaires de la rhinoplastie les plus communs sont les suivants :
- apparition de couperose nécessitant un traitement par laser pour la faire disparaître ;
- possibilité de perforation de la cloison nasale, cause de sifflements ;
- formation de croûtes et apparition de petites hémorragies récurrentes ;
- persistance de l’obstruction nasale due à des brides cicatricielles ou à l’importance de la déformation initiale du cartilage ;
- risque d’insensibilité prolongée des incisives de la mâchoire ;
- risque de cicatrisation hypertrophique ;
- bec de corbin ;
- Dans les cas extrêmes de complication, une nécrose des tissus de la peau entraîne l’apparition d’une cicatrice inesthétique. Les complications ophtalmologiques comme les troubles de la vue ou atteinte de la vole lacrymale sont extrêmement rares.
À moins d’y être contraint en vue d’améliorer les fonctions respiratoires, mieux vaut bien réfléchir à vos motivations avant d’envisager la chirurgie esthétique du nez, qui présente des risques et entraîne des effets secondaires loin d’être anodins.