Une récente Clinique de médecine article de synthèse décrit les caractéristiques des infections bactériennes systémiques associées aux tatouages. Ces effets indésirables peuvent être évités en maintenant une hygiène stricte lors de la réalisation d’un tatouage.
Étude: Infections systémiques associées aux tatouages ou au maquillage permanent : une revue systématique. Crédit d’image : daniel catrihual / Shutterstock.com
Sommaire
Arrière plan
La pratique du tatouage est documentée dans la littérature ancienne depuis la période néolithique. Vers le 18e siècle, les tatouages ont été introduits dans la culture occidentale. Selon des estimations récentes, plus de 20 millions d’Américains et 100 millions d’Européens sont tatoués.
Le tatouage est un processus douloureux qui implique l’introduction de pigments artificiels sous la peau. S’ils ne sont pas effectués de manière hygiénique, les tatouages peuvent induire diverses complications de santé, notamment des réactions immunitaires et inflammatoires, des infections et des défauts cutanés chroniques tels que les dermatoses. Entre 2% et 27% des individus ressentent une sorte d’inconfort après avoir fait un tatouage, avec 0,5 à 6% développant des infections cutanées.
Dans la revue systématique actuelle, les scientifiques examinent et analysent les études liées à l’adversité du tatouage pour identifier les agents pathogènes responsables associés aux infections systémiques graves ou mortelles.
Étudier le design
Les scientifiques ont recherché des articles dans la base de données PubMed qui ont été publiés entre 2009 et 2019. Toutes les études décrivant des infections systémiques liées au tatouage chez l’homme ont été incluses dans l’analyse finale. Les agents pathogènes identifiés dans ces études ont été comparés à une recherche documentaire sans restriction d’année.
L’infection systémique liée au tatouage a été définie comme tout agent pathogène envahissant la peau avec ou sans propagation à d’autres organes.
Observations importantes
L’analyse finale comprenait un total de 17 études. Contrairement à la littérature historique, aucune des études sélectionnées n’a rapporté le développement d’une tuberculose systémique, d’une syphilis ou d’infections virales après la réalisation d’un tatouage.
Plusieurs cas sporadiques de Mycobactérie leprae, qui est la bactérie responsable de la lèpre, ont été identifiées en Inde. De plus, plusieurs cas d’hypertrophie des ganglions lymphatiques dus à des mycobactéries non tuberculeuses, qui ne causent ni la tuberculose ni la lèpre, ont été identifiés.
Les mycobactéries non tuberculeuses les plus couramment identifiées comprenaient Mycobacterium chelonae, Mycobacterium abscessus, et Mycobactérie haemophilum. La majorité des Mycobactérie haemophilum-des infections systémiques induites ont été identifiées chez les femmes après le tatouage des sourcils, dont 50% ont finalement nécessité une parotidectomie, qui est l’ablation partielle ou complète de la glande parotide.
Plusieurs études rapportant un choc septique associé à une cellulite ou une fasciite nécrosante ont été identifiées. Le choc septique était principalement associé à des bactéries pyogènes et s’est produit dans les deux semaines suivant le tatouage. Le décès est survenu chez une personne avec Vibrio vulnificus-choc septique lié.
Une seule étude rapportant le syndrome de choc toxique staphylococcique a été identifiée. Cette infection a été observée après des tatouages traditionnels samoans ou après un tatouage dans des conditions insalubres.
L’endocardite infectieuse a été identifiée principalement chez les jeunes hommes. La condition était associée à de la fièvre, ainsi qu’à des embolies pulmonaires ou systémiques, sans symptômes locaux. Dans 50 % des cas, des anomalies valvulaires étaient présentes comme facteur de risque connu.
Une embolisation massive a été détectée dans deux cas, alors qu’une perforation des feuillets et un abcès périvalvulaire ont été rapportés dans deux cas. Un seul cas de syndrome de choc toxique a été identifié.
Plusieurs études rapportant une dermatophytose ont été identifiées au cours de la période d’étude ; cependant, aucun n’a signalé d’infection systémique.
Importance de l’étude
L’étude actuelle rapporte que des infections systémiques peuvent se développer après un tatouage. Cependant, le décès lié au tatouage est un événement rare, avec un seul décès signalé au cours des dix dernières années.
Les preuves historiques ont largement rapporté des infections virales après le tatouage. Plus spécifiquement, plusieurs rapports mentionnent des épidémies liées au tatouage du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et des infections par le virus de l’hépatite B ou C.
Il est important de noter qu’un changement dans les agents pathogènes responsables a été observé ces derniers temps. En fait, les mycobactéries non tuberculeuses ont été identifiées comme des bactéries émergentes provoquant des infections systémiques.
Un système de notification centralisé devrait être développé pour comprendre l’épidémiologie des phénomènes. De plus, des conditions d’hygiène appropriées doivent être maintenues pendant le tatouage.
























