Les corrélats immunitaires de protection peuvent être utilisés comme un outil puissant pour lutter contre la pandémie de coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2). Les niveaux de réponse immunitaire, tels que le nombre d’anticorps, peuvent être utilisés pour prédire l’efficacité et l’efficacité des vaccins par le biais de corrélats immunitaires.
En outre, les données de corrélation peuvent être obtenues à partir d’études in vitro automatisées ou d’échantillons de sang beaucoup plus rapidement que les données obtenues lors d’essais cliniques ou d’études d’observation, ce qui permet la communication d’informations vitales telles que la dose optimale de vaccin et la façon dont les nouvelles variantes réagissent aux vaccins. être à un rythme beaucoup plus rapide.
Des recherches antérieures ont utilisé des cadres révolutionnaires pour prédire l’efficacité des vaccins COVID-19 en utilisant des titres de virus vivants, quantifiés dans le plasma prélevé sur des volontaires vaccinés. Cette recherche a utilisé une combinaison de données recueillies à partir de différents essais, ce qui renforce le cadre.
Cependant, l’application de ces cadres peut poser des problèmes dans certaines circonstances, car un autre facteur important à prendre en compte avec la vaccination est l’efficacité dans la vie réelle, et ces cadres sont axés sur l’efficacité des vaccins issus d’essais cliniques.
De plus, étant donné qu’il existe un intervalle de 5 à 12 semaines entre la première et la deuxième dose, il est essentiel de connaître les niveaux de protection acquis à partir d’une dose unique, alors que ces cadres appliquent l’hypothèse d’une vaccination complète.
Afin de résoudre ces problèmes, des scientifiques de Xitific LTD et d’IDEAPharma au Royaume-Uni ont proposé une nouvelle approche du cadre des corrélats immunitaires, fondée sur les recherches précédentes. Le cadre formulé par les auteurs a été développé pour les vaccinations à base d’ARNm mais pourrait être appliqué aux autres variantes.
Cette étude a utilisé des estimations de l’essai de phase 3 Pfizer-BioNTech et sept grandes études d’observation pour modéliser l’efficacité symptomatique du vaccin.
Une version pré-imprimée de cette étude, qui doit encore faire l’objet d’un examen par les pairs, est disponible sur le site medRxiv* serveur.
Sommaire
La réponse immunitaire liée à l’âge a-t-elle un impact sur l’efficacité du vaccin ?
L’âge d’une personne peut avoir un impact sur sa réponse immunitaire, entraînant des différences substantielles dans l’efficacité du vaccin.
Les auteurs ont comparé les données de neutralisation par cohorte de dose chez les individus de 35 ans ou moins avec ceux de 50 ans ou plus et avec l’ensemble de la population.
Cette étude a utilisé un bootstrap non paramétrique pour estimer le titre moyen géométrique (GMT) pour chaque personne au sein de ces groupes.
Il a été montré dans presque tous les cas que le groupe contenant les plus jeunes avait un GMT 1,6 à 2,3 fois supérieur à celui du groupe plus âgé, à l’exception de la variante bêta après une seule dose de vaccin. Cela peut être dû au fait que la plupart des titres individuels sont proches du seuil de détection inférieur.
Pour prédire l’efficacité du vaccin contre la variante Delta, les auteurs ont utilisé une analyse d’ajustement de modèle obtenue à partir de toutes les données de neutralisation des âges.
Cette analyse a révélé que l’efficacité du vaccin diminue avec l’âge.
Prédire l’efficacité contre Delta. Estimations des études d’efficacité par rapport aux prédictions d’un ajustement de modèle sans observations d’efficacité Delta. Les bandes de prédiction à 95 % et les moyennes pondérées des observations sont présentées.
Différences au sein de la population
Remettre en cause les hypothèses formulées par des recherches antérieures selon lesquelles les distributions de titres étaient représentatives des distributions chez les personnes vaccinées au sein de la population. Les auteurs ont examiné comment les violations de cette hypothèse peuvent avoir eu un impact sur leur modélisation en raison des différences de population. Ils se sont concentrés sur deux études pour analyser les différences de population : Sheikh et al., 2021 et Wall et al. 2021.
Pour représenter la « vraie population » dans toutes les études d’efficacité concernant les personnes vaccinées, les auteurs ont utilisé les données de Sheikh et al., 2021, bien que les données de neutralisation n’aient pas été incluses dans cette étude. Pour résoudre ce problème, les auteurs ont analysé les données de Wall et al., 2021 alors que cet article étudiait les covariables individuelles pour les titres de neutralisation, tels que l’âge, l’IMC et le sexe.
Les titres de Wall et al., 2021 ont été utilisés en combinaison avec la répartition par âge de Sheikh et al., 2021, pour représenter la vraie population.
Les auteurs déclarent qu’il existe des incertitudes avec les deux ensembles de données et proposent une approche pour les atténuer. Suite à l’application par l’auteur de son approche aux données, il est suggéré que l’efficacité des vaccinations pour tous les âges serait d’au moins 84,8%.
Prédictions de l’efficacité de la vaccination contre le variant Delta
Les auteurs ont appliqué leur cadre formulé pour prédire l’efficacité du vaccin contre la variante Delta dans les groupes d’âge 18-34 et 35-64. Les prédictions d’une double dose de vaccin étaient particulièrement proches.
L’approche standard a surestimé la moyenne des observations d’efficacité pour tous les groupes d’âge de 3,2 %. D’un autre côté, l’approche prudente a sous-estimé la moyenne des observations d’efficacité pour tous les groupes d’âge de 0,2 %.
Concernant une dose unique, l’approche standard surestimait la moyenne des observations pour tous les groupes d’âge de 2,7 % et l’approche prudente sous-estimait de 6 %.
Implications
Le cadre proposé par les auteurs tente de jeter les bases vers l’établissement de corrélats de protection obtenus par les vaccinations Comirnaty.
La modélisation utilisée par les auteurs a produit des prédictions précises de l’efficacité de la vaccination contre le variant delta, en particulier après une double dose.