Dans une étude récente publiée dans Maladies infectieuses émergentesles chercheurs ont observé une récidive précoce de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Quatre-vingt-seize cas de réinfections précoces par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) ont été signalés en Belgique entre décembre 2021 et le 10 mars 2022, avec un intervalle médian de 47 jours entre deux prélèvements positifs. Notamment, cinq ont eu des infections primaires avec SARS-CoV-2 Omicron BA.1 et une réinfection avec la variante BA.2. Auparavant, les auteurs ont signalé un risque six fois plus élevé de réinfection avec la variante Omicron qu’avec d’autres variantes.
L’étude et les conclusions
La présente étude a décrit des cas de réinfection au COVID-19 avec différentes sous-variantes d’Omicron après une primo-infection par la variante BA.1 ou BA.2 à Marseille, France. Des tests de réaction en chaîne par polymérase de transcription inverse en temps réel (RT-PCR) et de séquençage de nouvelle génération (NGS) ont été effectués à l’aide d’échantillons d’écouvillons nasopharyngés. Les dossiers médicaux électroniques ont été consultés pour obtenir des données sur l’âge et le sexe des patients.
Les patients réinfectés ont été identifiés à l’aide d’un système d’alerte informatisé se concentrant sur les infections primaires par Omicron BA.1/BA.2 et la réinfection par n’importe quelle sous-variante d’Omicron. Sur près de 28 000 échantillons positifs de novembre 2021 à juillet 2022, 188 (0,7 %) cas de réinfection ont été identifiés. Parmi ceux-ci, 181 patients ont eu une primo-infection par le SRAS-CoV-2 Omicron BA.1 et une réinfection par BA.2 (82 cas), BA.4 (14 cas) et BA.5 (85).
Sept cas ont présenté une primo-infection par le SARS-CoV-2 Omicron BA.2, suivie d’une réinfection BA.4 chez un patient et d’une réinfection BA.5 chez six patients. Notamment, trois cas ont été réinfectés deux fois ; la première réinfection s’est produite avec le variant BA.1 et la deuxième réinfection avec le variant BA.5. La plupart des cas réinfectés (69,7 %) étaient des femmes ; l’âge médian des patients était de 32 ans.
La durée médiane entre l’infection primaire par Omicron BA.1 et la réinfection par BA.2 était de 84 jours, et de 171 jours pour les personnes ayant une infection primaire par BA.1 et une réinfection par BA.5. Le délai entre la primo-infection et les réinfections était inférieur à 30 jours pour six patients (3,2 %), 30 à 44 jours pour quatre patients (2,1 %), 45 à 49 jours pour 18 patients (9,6 %), 60 à 70 jours pour 10 cas (5,3 %), 75 à 89 jours pour 11 patients (5,8 %) et plus de 90 jours pour 139 patients (73,9 %). Cinquante patients (26,6 %) ont eu une réinfection moins de 90 jours après la primo-infection.
conclusion
Les auteurs ont observé que les réinfections par les sous-variantes du SRAS-CoV-2 Omicron étaient souvent inférieures à 90 jours, une période utilisée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis (États-Unis) pour la définition de la réinfection. De plus, les réinfections se sont produites moins de 60 jours après l’infection primaire dans certains cas, plus court que la définition de la réinfection utilisée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
L’une des principales limites de l’étude était le petit nombre de cas de réinfection. Les auteurs n’ont pas pu exclure des infections concomitantes avec différentes sous-variantes d’Omicron chez certains patients. Ces résultats suggèrent de réviser les définitions actuelles des réinfections concernant la durée entre les infections primaires et secondaires.