Ça y est, votre décision est prise. Vous allez prochainement contacter un chirurgien esthétique afin de gommer vos petites imperfections ou tout simplement vous faire rajeunir le visage. Soit. Ayez par contre à l’esprit que les risques de la chirurgie esthétique ne sont pas nuls, et qu’il convient de se poser les bonnes questions pour que tout se passe pour le mieux.
Sommaire
1. Pourquoi souhaitez-vous changer ?
Avoir recours à la chirurgie esthétique ne doit jamais être décidé à la va-vite ou sur un coup de tête, encore moins sur la pression de votre entourage ou de votre conjoint(e).
Prenez le temps de la réflexion avant de vous résoudre définitivement à opérer une transformation physique, pendant plusieurs mois et même plusieurs années.
En effet, l’un des principaux risques de la chirurgie esthétique est de ne plus pouvoir se reconnaître dans un miroir, engendrant une baisse d’estime de soi. La perte du regard des autres est également fréquente. Autant de situations auxquelles il convient d’être préparé(e) à vivre d’un point de vue psychologique, au risque de subir un mal-être profond pouvant aller jusqu’à la dépression.
2. Le résultat sera-t-il à la hauteur de vos espérances ?
La plupart des produits injectés, dont l’acide hyaluronique, ont une durée de vie limitée. Leurs effets s’estompent au bout de quelques mois. Certes, ceux d’autres protocoles de rajeunissement sont garantis dans le temps, mais pour quel résultat ? Rappelez-vous que la perfection physique reste subjective et n’existe pas !
Avant une opération de chirurgie esthétique du visage, qui n’est pas sans risque rappelons-le, on sait à quoi ou à qui l’on ressemble… mais après ? Ces dernières années, les exemples de ratés sont légion et les conséquences catastrophiques ne manquent pas pour illustrer les dangers et dérives de la pratique, chez les stars de cinéma ou télé comme chez les quidams. Les cas de cette présentatrice bosniaque ou de cet adolescent philippin vous feront peut-être réfléchir…
3. Avez-vous pensé au temps post-opératoire nécessaire au rétablissement ?
Une intervention esthétique n’est pas anodine et comporte dans la majorité des cas des suites médicales, parfois lourdes. Outre l’apparition d’hématomes et d’œdèmes douloureux, visibles seulement quelques jours, mais qui mettent plusieurs semaines à cicatriser complètement, l’éviction sociale est fréquente pour une durée qui varie selon la nature de l’opération subie (peeling laser, lifting cervico-facial.)
Ceci est une considération à prendre en compte si vous avez des projets immédiats après l’opération, et surtout une activité professionnelle. Il convient de compter environ un mois de repos total pour une chirurgie lourde du visage associant deux ou plusieurs actes : lifting, rhinoplastie, blépharoplastie, etc. Prévoir l’intervention à un moment propice (pendant les vacances, par exemple) s’avère donc primordial. Le temps conséquent de repos afin de bien récupérer est en outre à ne pas négliger.
N’oubliez pas non plus qu’après l’opération, de nombreuses visites de contrôle et de nouvelles interventions de correction s’imposent parfois…
4. Risques de la chirurgie esthétique : quid du tourisme médical ?
Devant le risque financier de la chirurgie esthétique et son coût souvent exorbitant, la solution consiste à se tourner vers une intervention à l’étranger. Certains pays se sont spécialisés dans le tourisme médical et proposent des tarifs plus qu’attractifs au regard de ceux pratiqués dans l’Hexagone. Attention cependant : vous aurez affaire à un médecin que vous n’avez jamais vu auparavant et dont vous ne connaissez pas la réputation !
En cas de souci, les problèmes vont vite s’accumuler. Une fois de retour en France, vous aurez énormément de mal à trouver un chirurgien qui accepte de gérer le suivi médical. Et en cas d’urgence, les frais d’hôpitaux vous seront facturés au taux plein (jusqu’à 1 500 euros par jour dans certains cas !), sans que vous puissiez faire jouer votre assurance ou d’autres recours. La chirurgie plastique autre que réparatrice n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale, ni par les mutuelles complémentaires.
5. Est-il possible d’atteindre le même résultat de façon naturelle ?
À moins de vouloir rectifier un défaut physique bien prégnant et handicapant ou d’améliorer les traces laissées par un accident, par exemple, à l’aide de la chirurgie réparatrice, la retouche faciale artificielle est dans bien des cas superflue.
Savez-vous que des techniques de massage sophistiquées aux effets naturels de lifting du visage scientifiquement validés existent depuis quelques années ? Comment ça, non ? Nous vous conseillons alors vivement de vous informer et d’oublier illico peelings et autres injections de Botox, d’acide hyaluronique.
Un peu de curiosité et un surf rapide sur le Net vous permettront de découvrir un monde encore trop méconnu mais enchanteur, duquel sont absents les risques et dangers inhérents à la pratique de la chirurgie esthétique.
6. L’hygiène de vie et le régime alimentaire sont-ils importants ?
Forcément ! Avant de songer à opter pour une opération de chirurgie esthétique risquée, essayez d’abord de vous (re)mettre au sport (ses effets sur la beauté et la jeunesse du visage ne sont pas une supercherie !), ou à la gymnastique faciale. Deux séances hebdomadaires sont excellentes pour la santé et pour leur pouvoir anti-âge. Autre solution : la marche quotidienne, et les escaliers plutôt que l’ascenseur !
Adopter un style de vie équilibré, notamment au niveau de l’alimentation, est aussi fortement conseillé. Le vieillissement cutané est souvent dû à la prolifération des radicaux libres, elle-même favorisée par l’accumulation d’éléments toxiques dans l’organisme. Il existe pourtant moult produits et façons de s’alimenter qui conduisent à une détoxification pure et simple, et surtout naturelle, du corps. Manger sainement (des fruits et des légumes) est beaucoup plus facile, et moins contraignant, que le recours à la chirurgie esthétique !
Voilà, en espérant vous avoir fait réfléchir sur les conséquences et les risques liés à la chirurgie esthétique. Les chiffres font état de 3 à 5% des interventions manquées, celles dont vous subirez les dégâts. Au contraire de votre chirurgien, qui aura pris le soin de vous faire signer au préalable un document nommé « Consentement éclairé mutuel ». Celui-ci stipule toutes les informations orales et écrites concernant votre opération, et lui permet de se dédouaner au cas où l’acte tournerait mal. Ce que nous ne vous souhaitons heureusement pas !