Une activité physique modérée à vigoureuse, y compris des activités simples comme la marche, peut réduire le risque de diabète de type 2 (DT2). L’une des premières études à examiner l’association potentielle entre le nombre de pas quotidiens et le risque de diabète a été publiée dans le Journal international de la nutrition comportementale et de l’activité physique.
Étude: Associations des pas par jour et de l’intensité des pas avec le risque de diabète : étude sur la santé communautaire hispanique/étude sur les Latinos (HCHS/SOL). Crédit d’image : Anna Moskvina/Shutterstock.com
Arrière plan
L’activité physique comprend tous les mouvements qui impliquent une dépense d’énergie. Grâce à une variété de mécanismes biologiques, l’activité physique réduit le risque de diabète.
S’engager dans des degrés plus élevés d’activité physique peut réduire l’adiposité, qui est un facteur de risque de diabète. L’exercice augmente également l’absorption de glucose par les muscles squelettiques, de manière aiguë et chronique. Les fonctions musculaires telles que les contractions musculaires augmentent le transport du glucose dans les muscles squelettiques à partir du sang via un mécanisme indépendant de l’insuline.
L’activité physique peut varier en intensité, allant de modérée à vigoureuse. L’activité physique modérée, comme la marche, est la forme d’exercice la plus sous-estimée, car elle confère des avantages impressionnants pour la santé physique et mentale.
Selon les dernières études, la marche régulière, définie par un nombre de pas plus élevé chaque jour, est associée à un risque moindre de mortalité toutes causes confondues. Malgré cela, très peu de données sont disponibles sur le lien entre le nombre de pas quotidiens et le risque de diabète.
À propos de l’étude
À cette fin, la présente étude a examiné la relation entre le nombre de pas effectués chaque jour et le risque de diabète dans l’étude sur la santé de la communauté hispanique ou l’étude des Latinos (HCHS/SOL). Entre 2008 et 2017, 6 634 personnes ont participé à l’étude prospective HCHS/SOL basée sur la population.
Des modèles de risque proportionnel de Cox ont été utilisés pour estimer l’association entre les pas mesurés par accéléromètre de base chaque jour et l’intensité des pas, ainsi que le risque de diabète incident sur six ans sous forme de rapports de risque (RR). Les chercheurs ont également examiné si la proportion de pas intensifs à un nombre donné de pas chaque jour était associée au risque de diabète et si ces associations étaient affectées par des caractéristiques spécifiques de la cohorte.
Résultats de l’étude
Dans ce groupe d’adultes hispaniques/latinos, le fait de faire plus de pas chaque jour et de faire de la marche rapide était corrélé à une diminution du risque de développer un diabète. En fait, chaque tranche de 1 000 pas effectués chaque jour pendant six ans réduisait le risque de diabète chez les adultes de 2 à 3 %.
Une analyse des données dose-réponse a révélé que le fait de faire un plus grand nombre de pas chaque jour entraînait une plus grande réduction du risque de diabète. Une proportion plus élevée de temps passé à des cadences plus rapides (pas/minute) et une cadence de pointe plus élevée de 30 minutes étaient également liées à un risque réduit de diabète.
Accumuler le même nombre de pas chaque jour avec une proportion plus élevée de pas intenses conduit à une plus grande réduction du risque que d’accumuler le même nombre de pas chaque jour avec une proportion plus faible de pas intenses.
Des associations plus fortes entre le nombre quotidien de pas et une incidence réduite du diabète chez les adultes à haut risque de diabète ont été observées, y compris chez les personnes âgées ainsi que celles souffrant d’obésité et de prédiabète. Il convient de noter que des cadences de pointe plus élevées de 30 minutes et accélérées étaient associées à une probabilité réduite de développer un diabète.
Il a été constaté que le fait de faire un plus grand nombre de pas à une intensité plus élevée réduisait davantage le risque de diabète. Ainsi, le même nombre de pas, lorsqu’il est effectué avec une intensité de pas plus élevée, pourrait réduire davantage le risque de diabète.
Notamment, le risque de diabète était inversement associé au nombre de pas effectués chaque jour, quelles que soient les caractéristiques de la cohorte. Cette association semble être particulièrement évidente chez les adultes plus âgés, obèses ou prédiabétiques.