Dans une étude récente publiée dans Rapports scientifiquesles chercheurs ont déterminé la relation entre l’exposition aux informations sur la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) via les médias sociaux, les sentiments de peur et d’anxiété et les changements de comportement au sein de la population iranienne adulte.
Sommaire
Arrière-plan
Pendant l’épidémie du coronavirus 2 (SARS-CoV-2) du syndrome respiratoire aigu sévère, les individus utilisent de plus en plus les médias sociaux pour partager des nouvelles et des informations. Cette utilisation accrue peut être due aux mesures de quarantaine et d’éloignement physique, ainsi qu’au besoin de communication entre les familles et les amis.
La pandémie a également conduit à la propagation de rumeurs trompeuses et de désinformation, ce qui présente des risques pour la santé des populations. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre l’utilisation de fausses informations et contre une « infodémie », soulignant l’importance de vérifier les faits avant de partager des informations afin d’éviter des conséquences négatives.
À propos de l’étude
Dans la présente étude transversale, les chercheurs ont étudié les implications comportementales et psychologiques de l’exposition aux informations liées au COVID-19 via les plateformes sociales chez les adultes iraniens.
Pendant la pandémie de COVID-19 en avril 2020, une enquête téléphonique a été menée auprès d’adultes d’origine iranienne qui parlaient le persan, accédaient à une ou plusieurs plateformes de médias sociaux et étaient exposés aux nouvelles sur l’épidémie de SRAS-CoV-2 via les plateformes sociales. Les personnes éligibles ont été choisies au hasard à partir d’une liste de codes postaux à l’aide de leur smartphone (numérotation aléatoire).
Un questionnaire, conçu par les chercheurs, a été utilisé pour collecter des informations démographiques (âge, sexe, niveau d’éducation, emploi, état civil et situation socio-économique) ainsi que des questions sur l’exposition aux nouvelles sur le COVID-19 et les réactions comportementales et psychologiques au COVID-19. 19.
Des modèles de régression logistique multivariée ont été utilisés pour déterminer les rapports de cotes (OR) pour l’association entre la peur, l’anxiété, les changements de comportement et les caractéristiques socio-économiques indépendantes, y compris l’exposition aux nouvelles sur le COVID-19. Sept experts, dont deux journalistes, trois psychologues de la santé et deux épidémiologistes, ont validé le questionnaire.
Résultats et discussion
Au total, 1 563 personnes (âge moyen : 39 ans) ont répondu à l’enquête. Parmi les participants, 50 % avaient un statut socio-économique intermédiaire, 60 % avaient atteint un niveau d’études secondaires et 35 % avaient fréquenté un collège ou une université.
Près de 55 % des personnes interrogées ont ressenti des niveaux d’anxiété modérés à élevés et 54 % ont eu peur de contracter le SRAS-CoV-2. Parmi les participants, 88 % ont documenté un certain degré de changement de comportement.
Parmi les variables, l’exposition aux nouvelles sur l’épidémie de SRAS-CoV-2 via les plateformes de médias sociaux a influencé la santé psychologique, augmentant l’anxiété, la peur ainsi que le comportement, avec des valeurs OR de 2,20, 1,95 et 2,00, respectivement, dans la plus grande mesure. .
Les individus ont déclaré avoir pris davantage de mesures préventives (port de masque facial, lavage des mains et distanciation sociale) après avoir été exposés à l’actualité de la pandémie via les plateformes sociales. La peur de l’infection par le SRAS-CoV-2 était liée à des variables sociodémographiques telles que le sexe féminin, l’emploi et le statut économique intermédiaire.
L’exposition accrue aux informations sur le COVID-19 via les réseaux sociaux était liée à une plus grande anxiété. Cette anxiété semble provenir de l’incertitude entourant la nature de la pandémie et du manque de mesures préventives efficaces. L’étude a été menée au début de la pandémie, alors que les médias sociaux étaient remplis de nouvelles négatives et de désinformations.
Les utilisateurs n’étaient souvent pas conscients de la différence entre les vraies et les fausses nouvelles, et les gouvernements disposaient souvent de stratégies limitées pour gérer la situation. Les sanctions économiques et les limitations de l’approvisionnement en vaccins ont également contribué à accroître la peur parmi ceux qui suivent activement l’actualité du COVID-19 via les plateformes sociales. Cependant, l’exposition à l’actualité du COVID-19 a également induit des changements de comportement positifs.
Les efforts des services officiels pour sensibiliser le public aux stratégies de prévention, comme la fourniture d’informations actualisées sur les sites Web et les médias sociaux, peuvent avoir contribué à inciter les individus à adopter des comportements préventifs.
L’exposition aux médias sociaux augmente la sensibilisation des utilisateurs aux moyens de se protéger contre le COVID-19, et la perception du risque est liée à l’adoption de comportements préventifs tels que la distanciation sociale et l’utilisation de masques.
Conclusions
D’après les résultats de l’étude, les médias jouent un rôle important dans la réponse aux crises en éduquant le public, en influençant de bons changements de comportement et en influençant la santé mentale. Si l’exposition aux nouvelles sur la pandémie via les médias sociaux a provoqué peur et anxiété, elle a également eu un effet favorable sur les comportements de santé des individus à l’égard des mesures préventives.
Il semble vital d’améliorer l’éducation médiatique des citoyens afin qu’ils puissent reconnaître des informations fiables et diffuser des contenus fiables sur les réseaux sociaux. Les gouvernements pourraient également faire face à « l’infodémie » en fournissant des informations opportunes, à jour et crédibles pour empêcher la désinformation de se propager. Ils sont également chargés d’introduire des sources respectables d’informations fiables.