Dans une étude récente publiée dans Rapports sur les sciences de la santéles chercheurs ont estimé la quantité de plastique requise dans un test de diagnostic du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2).
Sommaire
Introduction
Le diagnostic virologique de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est effectué selon la détection génomique virale ou antigénique. Ces méthodes, ainsi que les emballages de transport et les réactifs dédiés, nécessitent l’utilisation de plastique dans des quantités qui peuvent sembler négligeables individuellement mais qui sont très élevées dans un contexte de pandémie.
Des études ont relevé l’utilisation écologiquement non vertueuse des plastiques concernant leur fabrication à partir de matériaux fossiles d’hydrocarbures qui contribuent au réchauffement climatique, ainsi que leur élimination, qui engendre d’importantes pollutions microscopiques et macroscopiques. De plus, la détection récente de microparticules de plastique dans le sang humain a mis en évidence l’ampleur de cette pollution et constitue une préoccupation majeure pour les dirigeants mondiaux.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont étudié la quantité de plastique requise dans un antigène de diagnostic COVID-19 ou un test moléculaire.
L’équipe a utilisé une méthode simple pour évaluer la quantité de plastique requise pour un test de diagnostic COVID-19 sans tenir compte du plastique impliqué dans le transport des échantillons et du plastique utilisé dans les équipements de protection individuelle (EPI). L’équipe a pesé les réactifs utilisés pour obtenir un résultat de test de réaction en chaîne par polymérase (PCR) ou d’antigène à l’hôpital. Au total, 3 62 000 tests PCR pour la détection du COVID-19 ont été réalisés dans le laboratoire de l’équipe en 2021.
Résultats
Les résultats de l’étude ont montré que chaque test d’antigène prêt à l’emploi comprenait environ 20 g de plastique. Le test PCR contenait près de 0,2 g de plastique par échantillon pour chaque plaque de micropuits en plastique utilisée pour évaluer un échantillon nasopharyngé contenant près de 18 g de plastique par échantillon. Environ 4 g de plastique par échantillon ont été trouvés dans les acides nucléiques extraits de l’échantillon.
De plus, l’équipe a trouvé 4 g de plastique par échantillon dans la microplaque et 7,8 g de plastique par échantillon dans les embouts de micropipette.
De plus, le processus PCR a consommé près de 30 g de plastique par échantillon. Les détections PCR totales ont nécessité un total de 10 860 kg de plastique. Notamment, 7 198 479 tests antigéniques et 7 002 012 tests PCR réalisés en région Occitanie en 2021 ont nécessité au total 210 tonnes de plastique pour la PCR et 144 tonnes pour les tests antigéniques.
Conclusion
Les résultats de l’étude soulignent le besoin urgent de redéfinir les paradigmes dans l’industrie de la santé, en particulier ceux qui influencent l’utilisation des matières premières et l’élimination des articles manufacturés tout en garantissant que les processus sont respectueux de l’environnement. La méthode standardisée d’élimination des matières organiques n’empêche pas l’utilisation de matières premières vertes ayant un effet moindre sur la planète.
Les chercheurs suggèrent que l’étude implique que plusieurs aspects du système de santé actuel doivent être réexaminés.