Dans une étude récente publiée dans Obstétrique et Gynécologieles chercheurs ont étudié les résultats à court terme du traitement des patientes enceintes présentant des symptômes légers à modérés de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) avec Paxlovid, qui est une combinaison des antiviraux nirmatrelvir et ritonavir.
Sommaire
Arrière plan
L’une des thérapies antivirales approuvées par la Food and Drug Administration des États-Unis pour une utilisation d’urgence pendant la pandémie de COVID-19 est Paxlovid. Il s’agit d’une thérapie combinée composée d’antiviraux nirmatrelvir et ritonavir. Lorsqu’il est administré dans les cinq jours suivant l’apparition des symptômes, il a été constaté que le traitement réduisait le risque d’hospitalisation et de mortalité lors d’infections par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2).
Le traitement a également montré des résultats prometteurs contre la variante SARS-CoV-2 Omicron. Cependant, aucun essai clinique n’a évalué l’efficacité du traitement chez les patientes enceintes atteintes de COVID-19.
À propos de l’étude
Dans la présente étude descriptive, les patientes enceintes diagnostiquées avec le COVID-19 confirmé par des tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR) positifs sur des écouvillons nasopharyngés ont été considérées comme éligibles au traitement par nirmatrelvir-ritonavir si elles présentaient des symptômes légers à modérés au cours des cinq jours précédents et n’avaient pas besoin oxygène ou hospitalisation.
Les patientes enceintes non vaccinées étaient également éligibles au traitement. Un suivi a été effectué huit à 10 jours après l’apparition des symptômes pour évaluer la résolution des symptômes de la maladie, l’achèvement du traitement et les effets indésirables du traitement.
Résultats
Les résultats ont indiqué que les 11 patientes éligibles au traitement au nirmatrelvir-ritonavir ont accepté le traitement, mais que quatre des patientes enceintes n’ont pas commencé le traitement. Le schéma thérapeutique consistait en 300 mg de nirmatrelvir et 100 mg de ritonavir administrés par voie orale deux fois par jour pendant cinq jours.
Le traitement a été initié environ deux jours après le début des symptômes après téléconsultation avec un spécialiste en médecine materno-fœtale. L’âge moyen de gestation des participantes était de 26 3/7 semaines, et six des patientes avaient terminé les vaccinations primaires, tandis que quatre avaient également reçu des doses de rappel.
À l’exception d’un patient qui a développé une dysgueusie et a interrompu le traitement après deux jours, aucun des patients n’a signalé d’effet indésirable. Tous les symptômes du COVID-19 ont été résolus chez les sept patients restants sans exigences médicales supplémentaires.
Sur les sept patientes enceintes qui ont terminé le traitement par nirmatrelvir-ritonavir, le travail a été déclenché chez une à 37 2/7 semaines en raison d’une cholestase gravidique. Une autre patiente a reçu un diagnostic d’hypertension après l’accouchement à 40 3/7 semaines, mais le nouveau-né était en bonne santé. Un troisième patient a opté pour le travail provoqué à 39 semaines et demie et a accouché d’un bébé en bonne santé. Les quatre autres patientes étaient encore enceintes à la fin de l’étude, sans complications du traitement au COVID-19. Les périnates étaient également sains et n’ont montré aucun effet indésirable du traitement au nirmatrelvir-ritonavir.
conclusion
Pour résumer, l’étude a examiné les résultats à court terme du traitement au nirmatrelvir-ritonavir chez les patientes enceintes diagnostiquées avec un COVID-19 léger à modéré, ne nécessitant pas d’oxygène ni d’hospitalisation.
Tous les patients qui ont reçu le traitement au nirmatrelvir-ritonavir ont signalé une résolution complète de tous les symptômes de la COVID-19 après avoir terminé le traitement. Un patient a développé une dysgueusie, mais aucun des autres n’a développé d’effet indésirable. De plus, il n’y a eu aucune complication pendant la grossesse ou l’accouchement, et aucun effet indésirable n’a été observé pour le fœtus ou les nouveau-nés.
Les auteurs pensent que malgré les résultats prometteurs de cette étude, davantage d’essais cliniques doivent être menés pour déterminer l’innocuité et l’efficacité des antiviraux oraux contre le COVID-19 chez les patientes enceintes, y compris des études sur les résultats à long terme et les effets indésirables chez les nouveau-nés.