Dans une récente étude publiée sur medRxiv* serveur de préimpression, les chercheurs ont étudié les résultats du traitement de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) avec paxlovid.
Le traitement des infections à coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) dans ses phases précoces est actuellement réalisé en administrant du plasma de convalescent et des anticorps biclonaux ou monoclonaux par voie intraveineuse. Cependant, il n’existe aucune méthode de traitement disponible par voie orale pour prévenir la gravité de la maladie chez les patients à haut risque.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, l’équipe a évalué l’impact du traitement paxlovid sur les résultats de la maladie du SRAS-CoV-2 et l’utilisation des ressources de soins de santé (HCRU).
L’équipe a utilisé des données rétrospectives et observationnelles de la base de données des services de santé Maccabi (MHS) pour identifier les patients atteints du SRAS-CoV-2 entre le 1er juin 2021 et le 28 février 2022. Les données obtenues à partir de la base de données MHS comprenaient des informations concernant la démographie du patient, les comorbidités basées sur Codes ICD-9, état de l’immunodépression, dates de la réaction en chaîne par polymérase (PCR) du SRAS-CoV-2 et tests d’antigène formels, médicaments, antécédents d’hospitalisation et décès. Les informations concernant les symptômes du COVID-19 ont été recueillies via un questionnaire fourni aux participants.
L’étude a impliqué des patients qui avaient au moins un test PCR de transcription inverse (RT-PCR) positif pour le SRAS-CoV-2 ou un test antigénique rapide positif pendant la période d’identification. Ces patients éligibles ont été répartis dans les cohortes suivantes : (1) période pré-paxlovid : patients dont le test a été positif entre le 1er juin 2021 et le 30 novembre 2021 lorsque la variante dominante en Israël était le SARS-CoV-2 Delta et que le paxlovid n’était pas disponible pour le traitement et (2) période de paxlovid : patients qui ont été testés positifs au SARS-CoV-2 entre le 2 janvier et le 28 février 2022 lorsque le paxlovid était disponible pour le traitement en Israël. Cette catégorie a ensuite été sous-classée en (a) patients traités au paxlovid : patients atteints du SRAS-CoV-2 qui ont reçu un traitement au paxlovid et (b) patients non traités au paxlovid : patients atteints du SRAS-CoV-2 auxquels un traitement au paxlovid a été proposé mais qui ont refusé. Au total, 20 284 patients de la période pré-paxlovid et 10 030 de la période paxlovid étaient éligibles au traitement paxlovid
La date index pour les patients du groupe traité par paxlovid était la date à laquelle le paxlovid a été administré pour la première fois, tandis que celle pour les patients non traités par paxlovid était la date à laquelle le traitement par paxlovid a été refusé. Pour les patients appartenant à la période pré-paxlovid, la date index était le nombre moyen de jours entre la date du premier test positif au COVID-19 et la date d’administration du paxlovid. Le nombre de jours résultant a été ajouté à la date du premier test RT-PCR SARS-CoV-2 positif ou du test d’antigène formel des patients de la période pré-paxlovid.
Les patients éligibles au traitement par paxlovid étaient soit âgés de 70 ans et plus quel que soit leur score de risque, âgés de 50 à 69 ans et avaient un score de risque de deux points ou plus, soit âgés de 12 à 49 ans et avaient un score de risque de quatre points ou plus. Le système de points de score de risque COVID-19 a combiné les caractéristiques d’âge et de maladie pour produire un score numérique allant de zéro à quatre, où quatre représentaient le risque le plus élevé de progression de la maladie vers un COVID-19 sévère.
Résultats
Près de 10 % des patients traités au paxlovid, 25,9 % des patients non traités au paxlovid et 22,9 % des patients de la période pré-paxlovid n’étaient pas vaccinés, tandis que la plupart des participants n’avaient aucun antécédent d’infection par le SRAS-CoV-2. La durée moyenne entre le premier test positif au SARS-CoV-2 et le traitement au paxlovid était de 1,8 jours.
Un score de risque hospitalier COVID-19 de quatre a été observé chez 87,2 % du groupe non traité, 69 % du groupe traité par paxlovid et 64,7 % du groupe de la période pré-paxlovid. De plus, au moins un symptôme de la COVID-19 a été signalé par 74 % des personnes traitées, 64 % des personnes non traitées et 81 % des cohortes de la période pré-paxlovide. Notamment, de la fièvre et de la toux ont été observées chez 27,7 % et 45 % du groupe non traité par paxlovid, 35,5 % et 56,4 % du groupe traité par paxlovid et 80,6 % et 45 % du groupe de la période pré-paxlovid, respectivement. De plus, l’anosmie a été signalée par 17,8 % des groupes pré-paxlovid, 3 % des groupes traités au paxlovid et 2,7 % des groupes non traités au paxlovid.
Notamment, les patients de la période paxlovide étaient plus susceptibles d’être plus âgés que ceux de la période pré-paxlovide. Le nombre de patients âgés de 70 ans et plus était plus élevé dans les groupes traités au paxlovid et dans les groupes non traités au paxlovid que ceux du groupe de la période pré-paxlovid.
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude ont montré que le paxlovid réduisait suffisamment le risque de gravité de la maladie COVID-19. L’étude a également souligné la comparabilité potentielle parmi les patients testés positifs pour le SRAS-CoV-2 et a soutenu d’autres analyses en reconnaissant les aspects clés des futures études comparatives.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.