Dans une étude récente publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, des chercheurs ont évalué les risques d’hospitalisation et de mortalité stratifiés par âge dus à des infections incidentes au coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) en Colombie-Britannique (BC), au Canada, pendant la crise du SRAS. Variante préoccupante du CoV-2 Delta (COV) et prédominance d’Omicron COV.
Étude: Risque d’hospitalisation et de décès suite à la toute première infection par le SRAS-CoV-2 par groupe d’âge pendant les périodes Delta et Omicron en Colombie-Britannique, Canada. Crédit d’image : FamVeld/Shutterstock/com
Sommaire
Arrière-plan
Des études ont rapporté que les personnes ayant des antécédents de vaccination et d’infection par le SRAS-CoV-2 présentent un risque réduit de gravité de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) par rapport à celles qui n’ont pas été exposées, et l’identification de la fraction d’individus non infectés est cruciale pour la poursuite du traitement. évaluation du risque.
Dans la phase initiale de la COVID-19, le sexe masculin et l’âge avancé ont été signalés comme des estimateurs indépendants de la gravité de la COVID-19. Les estimations de la séroprévalence aident à capturer et à quantifier les infections, mais leur généralisabilité dépend de l’échantillon de population.
Le Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (BCCDC) a réalisé huit enquêtes transversales sur la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au niveau de la population de mars 2020 à août 2022.
Les enquêtes ont indiqué que l’incidence du COVID-19 était de 10 % lors de la sixième enquête en septembre 2021, de 40 % lors de la septième enquête en mars 2022 et de 60 % lors de la huitième enquête en juillet 2022.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont mené les enquêtes sérologiques 9.0 en décembre 2022, suivies de l’enquête sérologique 10 en juillet 2023, respectivement, pour évaluer les changements dans la séroprévalence du SRAS-CoV-2, en particulier chez les personnes âgées, et évaluer le risque d’issue grave liée au COVID-19. incident COVID-19 pendant les périodes inter-enquêtes.
La séroprévalence cumulative induite par le COVID-19, les issues graves, le dénombrement de la population, les résumés de sortie et les données statistiques de l’état civil ont été utilisés pour estimer les taux d’hospitalisation pour infection (IFR) et les taux de létalité pour infection (IFR) par sexe et par âge au cours de la période entre les enquêtes sérologiques 6,0 et 7,0. (sous-VOC BA.1 de Delta VOC/Omicron VOC), enquêtes sérologiques 7.0 et 8.0 (sous-VOC BA.2/sous-VOC BA.5) et enquêtes sérologiques 8.0 et 9.0 (sous-VOC BA.5/BQ.1 sous-COV) périodes inter-enquêtes.
Les IHR et IFR dérivés représentaient un risque grave de résultat lié au COVID-19 dû à des infections incidentes au cours des périodes inter-enquêtes prédéterminées. Le COVID-19 a été confirmé à l’aide de tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN). La population échantillon comprenait des personnes se présentant pour des prises de sang au centre de diagnostic ambulatoire LifeLabs.
Le centre LifeLabs a fourni aux chercheurs du BCCDC des sérums provenant de 2 000 résidents anonymisés de la Colombie-Britannique, dont 200 échantillons de sérum pour tous les groupes d’âge (de zéro à quatre ans, de cinq à neuf ans et des catégories de 10 ans jusqu’à 80 ans et plus).
Les échantillons obtenus pour le test COVID-19 auprès de bénéficiaires de soins de longue durée, de personnes vivant avec assistance et de prisonniers ont été exclus.
Des anticorps contre la sous-unité 1 (S1) de la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 et la protéine de la nucléocapside (NP) ont été détectés à l’aide de tests immunologiques chimioluminescents. Des tests non orthogonaux ont été effectués dans les enquêtes sérologiques 9.0 et 10, et les observations des enquêtes sérologiques 6.0 à 8.0 ont été réanalysées de la même manière.
Une analyse bayésienne a été réalisée pour estimer la séroprévalence, en tenant compte du sexe, des autorités sanitaires et de l’âge.
Le 24 août 2023, l’équipe a extrait les données sur les résultats de la gravité du COVID-19 de la cohorte 2019 de la maladie à coronavirus de la Colombie-Britannique (BCC19C), y compris la base de données sur les résumés de congé (DAD), la base de données provinciale sur les statistiques de l’état civil et le Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique. données de surveillance intégrées pour les cas de COVID-19 confirmés par les codes TAAN et la Classification internationale des maladies, 10e révision, version canadienne (CIM-10-CA).
Résultats
L’âge médian des participants était de 40 ans et 50 % étaient des femmes. Le taux cumulé de séroprévalence du SRAS-CoV-2 jusqu’en décembre 2022 était de 74 % et jusqu’en juillet 2023 de 79 %, dépassant 80 % chez les personnes de moins de 50 ans mais persistant en dessous de 60 % chez les personnes âgées de ≥ 80 ans.
Les taux d’hospitalisation et de mortalité pour infections spécifiques à une période sont restés systématiquement inférieurs à 0,30 % et 0,10 %, respectivement.
Les taux d’hospitalisation et de mortalité pour infections stratifiés par âge étaient pour la plupart inférieurs à 1 pour cent et ≤ 0,1 %. Il y avait cependant des exceptions. Les individus âgés de 70 à 79 ans au cours de la période comprise entre les enquêtes sérologiques 6,9 et 7,0 présentaient un IHR et un IFR de trois pour cent et un pour cent, respectivement.
Parmi les personnes âgées de ≥ 80 ans pendant toutes les périodes inter-enquêtes, les IHR étaient de cinq pour cent, deux pour cent et quatre pour cent. Les IFR pour ce groupe d’âge étaient de trois pour cent, un pour cent et un pour cent dans les périodes comprises entre les enquêtes sérologiques 6,0 et 7,0, 7,0 et 8,0, et 8,0 et 9,0, respectivement. La tendance des risques d’évolution grave du COVID-19 selon l’âge était en forme de J.
Au cours de la période comprise entre les enquêtes sérologiques 8.0 et 9.0, l’équipe a estimé une hospitalisation liée au COVID-19 pour 300 enfants âgés de moins de cinq ans avec un incident de COVID-19 contre une hospitalisation pour 30 adultes âgés de ≥ 80 ans avec une infection incidente, sans COVID. -19 mortalité chez les enfants, mais un décès sur 80 adultes avec une infection incidente chez les individus âgés de ≥ 80 ans au cours de la période.
Les analyses exploratoires ont montré une certaine gradation des risques d’hospitalisation et de mortalité par infection incidente entre les individus âgés de 60 à 64 ans (un pour 1 400 et 10 000, respectivement) et entre 65 et 69 ans (un pour 500 et 2 500, respectivement).
Conclusion
Sur la base des résultats de l’étude, jusqu’en juillet 2023, les chercheurs ont estimé que 80 % des résidents de la Colombie-Britannique étaient infectés par le SRAS-CoV-2, avec de faibles risques d’hospitalisation ou de décès dus au COVID-19 dans le contexte d’une couverture vaccinale élevée contribuant à une protection hybride. .
Cependant, 40 % des personnes âgées n’ont pas développé l’infection par le SRAS-CoV-2 mais présentaient un risque accru d’évolution grave.
Les résultats indiquent que les infections incidentes parmi les personnes âgées pourraient contribuer considérablement au fardeau du COVID-19 sur les systèmes de santé, soulignant que les autorités sanitaires doivent continuer à donner la priorité aux personnes âgées pour les vaccinations contre le COVID-19 et à en tenir compte lors de la planification des soins de santé.