Un nouvel outil qui prédit le risque de décès et d'admission dans un établissement de soins de longue durée pour les patients atteints de démence pourrait aider les conversations entre les prestataires de soins de santé, les patients et leurs familles, selon une nouvelle recherche en CMAJ (Journal de l'Association médicale canadienne).
Les récentes flambées tragiques de COVID-19 dans les foyers de soins de longue durée mettent en évidence la nécessité de discuter des soins avec les résidents et leurs soignants.
La majorité des résidents des foyers de soins de longue durée ont reçu un diagnostic de démence. Notre étude montre que la survie de nombreuses personnes atteintes de démence est mauvaise. Il se peut que beaucoup choisissent des soins axés sur le confort et la qualité de vie en cas de maladie grave.
Nous avons développé un outil qui pose des questions simples sur une personne au moment du diagnostic de démence et le traduit en chance de mourir et d'entrer dans une maison de soins infirmiers au cours des 5 prochaines années. Ces informations peuvent être utilisées dans les conversations sur ce à quoi s'attendre. Pour les patients atteints de démence nouvellement diagnostiqués et leurs familles, des informations personnalisées sur leur trajectoire peuvent être utiles pour planifier l'avenir, y compris la planification préalable des soins et la planification de soutiens supplémentaires. «
Dr Peter Tanuseputro, médecin de famille et chercheur à l'Institut de recherche Bruyère, à l'Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa et au CIEM, Ottawa (Ontario)
L'étude a utilisé des données couplées du CIEM sur plus de 108 000 personnes vivant dans la communauté en Ontario à qui on a récemment diagnostiqué une démence de 2010 à 2012.
Les chercheurs ont constaté que plus de la moitié des personnes (55%) sont décédées dans les 5 ans – comparable à de nombreux cancers – et près de la moitié des personnes décédées (28%) vivaient en institution. Seulement 1 personne sur 4 était encore en vie et vivait dans la communauté 5 ans après le diagnostic.
L'âge avancé, le sexe masculin et la présence d'une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), l'insuffisance cardiaque congestive et l'insuffisance rénale au moment du diagnostic de démence étaient les facteurs les plus importants qui prédisaient la mort et l'admission aux soins de longue durée. L'impact de la défaillance d'un organe sur le pronostic chez les personnes atteintes de démence n'a pas été bien documenté dans d'autres études.
Les chercheurs ont utilisé les données du document pour développer un calculateur de démence en ligne https: /
La démence est une maladie évolutive qui limite la vie, et des informations personnalisées sur la survie et la transition potentielle vers des établissements de soins de longue durée comme les maisons de soins infirmiers peuvent aider les patients et les prestataires de soins à faire des pronostics et à planifier. Cela n'est cependant pas toujours fait, peut-être en partie parce que des outils facilement accessibles n'étaient pas disponibles. La prévalence mondiale de la démence augmente et devrait tripler d'ici 2050.
« Pour les patients, les familles et les soignants, ces conversations peuvent être difficiles et trop souvent, elles ne se produisent pas du tout », explique le Dr Tanuseputro. « Si nous pouvons aider les patients et les familles à comprendre ce qui est susceptible d’arriver à leur santé et ce que les prochaines années peuvent nous réserver, cela peut aider à la planification, peut-être assurer une certaine tranquillité d’esprit et garantir qu’ils maximisent la qualité de vie restante. » «
Une infographie relative au CIEM sera disponible sur publication ici https: /
«Le risque de cinq ans d'admission dans un foyer de soins de longue durée et de décès pour les personnes âgées en raison d'un nouveau diagnostic de démence: une étude de cohorte rétrospective basée sur la population» est publié le 20 avril 2020.
La source:
Journal de l'Association médicale canadienne